COMMENT RÉALISER DES UTOPIES PLANÉTAIRES VISANT À CONSTRUIRE UN MONDE MEILLEUR

Fernando Alcoforado*

Cet article vise à présenter ce qu’il faut faire pour que les utopies planétaires se réalisent, visant à construire un monde meilleur et que son contraire, les dystopies planétaires, soit éliminé. L’utopie et la dystopie sont deux concepts qui encouragent la discussion sur l’avenir. L’utopie peut être comprise comme l’idée d’une société idéale, imaginaire, parfaite et, par conséquent, supposée inaccessible. Le mot utopie a été créé à partir des termes grecs « u » (un préfixe utilisé avec une connotation négative) et « topos » (lieu), signifiant « aucun lieu » ou « un lieu qui n’existe pas ». Le terme utopie apparaît pour la première fois dans l’ouvrage « Utopie » de l’écrivain anglais Thomas Morus, vers 1516. Dans son ouvrage, Morus critique la société réelle dans laquelle il vit et propose une île idéalisée par lui où la société abolirait la propriété privée, l’intolérance religieuse et où chacun vivrait heureux dans un environnement juste et égalitaire. La dystopie est généralement caractérisée comme un lieu où l’on vit dans des conditions d’oppression extrême, de désespoir ou de privation. Le mot dystopie ou antiutopie, antithèse de l’utopie, présente une vision négative de l’avenir, généralement caractérisée par le totalitarisme, l’autoritarisme et le contrôle oppressif de la société.

Dans la dystopie, passer ou aller dans un monde meilleur n’est pas possible. Au contraire, les traits négatifs de la réalité sont renforcés. En renforçant les caractéristiques négatives du monde, les œuvres littéraires dystopiques sont critiques ou satiriques, servant d’avertissement à l’humanité, à partir d’un discours pessimiste. Dans les œuvres de fiction, les auteurs dépeignent l’avenir sous un jour négatif avec l’évolution catastrophique de la société qui s’oppose à l’utopie. Un exemple très célèbre de dystopie est l’œuvre Admirável Mundo Novo (Admirable nouveau monde) (1932), d’Aldous Huxley. Cette œuvre raconte un futur hypothétique où les individus sont biologiquement préconditionnés et vivent dans une société organisée par castes. Un autre classique dystopique est “1984”, de l’auteur britannique George Orwell. Publié en 1949, l’ouvrage dépeint le quotidien d’un régime politique totalitaire et répressif.

L’histoire humaine regorge d’exemples d’utopies et de dystopies. D’excellents exemples d’utopie concernent les Lumières, le marxisme et la modernité. Avec les Lumières, on s’attendait à ce que la société évolue vers la tolérance, l’humanisme et le respect de la nature et que le droit à la liberté et à l’égalité entre les hommes soit affirmé. Il convient de noter que le but des Lumières était de corriger les inégalités de la société et de garantir les droits considérés comme naturels à l’individu, tels que la liberté et la libre possession des biens. L’humanisme des Lumières du XVIIIe siècle proposait déjà que l’être humain et sa dignité constituaient le centre et la valeur fondamentale de toutes les sciences, imposant ainsi qu’il soit la préoccupation majeure de tout ordre juridique, de tout système juridique.

Les Lumières ont fourni la devise de la Révolution française (Liberté, Égalité et Fraternité) et l’ont fécondée alors que ses partisans s’opposaient aux injustices, à l’intolérance religieuse et aux privilèges de l’absolutisme. Cependant, depuis la Révolution française jusqu’à nos jours, les promesses politiques des Lumières ont été abandonnées partout dans le monde avec l’adoption de pratiques inhumaines de plus en plus sophistiquées par les gouvernements et les politiques impérialistes des grandes puissances capitalistes, le déclenchement de 3 guerres mondiales (Première Guerre mondiale, Seconde Guerre mondiale et Guerre froide), l’avènement du fascisme et du nazisme, la réalisation d’interventions militaires et la réalisation de coups d’État dans plusieurs pays du monde, ainsi que la montée du néofascisme à l’époque contemporaine aux États-Unis, en Europe et aussi au Brésil.

Les thèses politiques des Lumières avaient échoué depuis la Révolution anglaise (1640), la Révolution américaine (1776) et la Révolution française (1789). Cet échec a ouvert la voie à l’avènement de l’idéologie marxiste au XIXe siècle à travers le monde, qui se proposait de faire un pas en avant par rapport aux Lumières, cherchant à mettre fin à l’exploitation de l’homme par l’homme avec la réduction des inégalités économiques entre les classes sociales et, à l’avenir, son abolition complète. Les faits de l’histoire démontrent que les thèses des Lumières qui ont guidé les révolutions bourgeoises au XVIIIe siècle et les thèses marxistes sur la base desquelles les révolutions socialistes ont été menées au XXe siècle ont échoué parce qu’elles n’ont pas rempli leurs promesses historiques de conquête du bonheur humain.

Comme exemple de l’échec des Lumières et de ses promesses, on peut considérer l’échec du capitalisme libéral non seulement dans le domaine politico-institutionnel, mais aussi dans le domaine de l’économie qui, poussé par le marché libre, a été responsable de l’apparition de deux grandes dépressions économiques dans le système capitaliste mondial en 1873 et 1929, de la montée du colonialisme et de l’impérialisme aux quatre coins de la Terre, de l’avancée du fascisme nazi et de l’avènement de deux guerres mondiales (1914-1918 et 1939-1945) et la Guerre Froide (1945-1989), qui opposa les États-Unis et l’Union soviétique, et la nouvelle Guerre Froide qui opposa les États-Unis à la Russie et à la Chine, ainsi que la montée du capitalisme néolibéral qui, à l’ère contemporaine de la mondialisation économique et financière, fut responsable de la crise mondiale de 2008 et donna naissance au totalitarisme moderne qui, englobant la planète entière, impose le néolibéral idéologie qui occupe à la fois tout l’espace et tous les secteurs de la vie et réprime de toutes parts la volonté de transformer l’homme et le monde.

Comme exemple de l’échec du marxisme et de ses promesses, on peut considérer l’échec de la construction du socialisme en Union soviétique et dans les pays d’Europe de l’Est, en Chine, à Cuba, etc. qui démontrent que l’ancien projet socialiste n’est plus viable et qu’un nouveau projet de société socialiste démocratique devra être élaboré et construit. Il convient de noter que l’utopie fondée sur l’ancien projet socialiste tel qu’il s’est construit en Union soviétique et dans d’autres pays est devenue son contraire, dans la dystopie, dans le capitalisme d’État, avec un pouvoir politique exercé de manière despotique par un nouveau type de bourgeoisie (bourgeoisie d’État ou Nomenclature). Le prolétariat, au nom duquel la révolution socialiste a été menée dans plusieurs pays du monde, n’a pas exercé le pouvoir et la population n’a pas participé et ne participe pas aux décisions des gouvernements socialistes. Le socialisme réel a pris fin dans la plupart des pays où il a été mis en place et il n’y a pas eu de réaction populaire pour lutter pour sa défense et le maintenir, ce qui démontre l’immense frustration du peuple de ne pas avoir répondu à ses attentes.

Comme les Lumières et le marxisme, la modernité n’a pas non plus tenu ses promesses. La modernité est née avec la 1ère révolution industrielle en Angleterre. Depuis la 1ère révolution industrielle, la science et la technologie ont acquis une importance fondamentale pour le progrès humain, grâce à des innovations technologiques continues. Avec la Modernité, on a tenté d’utiliser l’accumulation des connaissances générées à la recherche de l’émancipation humaine et de l’enrichissement de la vie quotidienne. La modernité s’identifie à la croyance au progrès et aux idéaux des Lumières. Avec la Modernité, on s’attendait à ce que la société parvienne à l’utopie d’un progrès ininterrompu au profit de l’humanité grâce au développement de la science et de la technologie. L’évolution de la Modernité a été marquée par des événements qui ont marqué négativement la société à partir du XXe siècle. La principale fut sans doute les catastrophes de la 1ère et de la 2ème guerre mondiale. En fait, la science et la technologie ont contribué à la barbarie des deux guerres mondiales avec l’invention d’armes puissantes et destructrices. La science et la technologie ont commencé à être utilisées à une échelle sans précédent pour le bien et le mal. Ajoutez à tout cela le fait que la science a perdu sa valeur en raison de la désillusion face aux avantages que la technologie a apportés à l’humanité.

Tout ce développement scientifique et technologique a culminé à l’époque actuelle avec une crise écologique mondiale qui pourrait entraîner un changement climatique mondial catastrophique susceptible de menacer la survie de l’humanité. En ce sens, on peut douter des bénéfices réels apportés par les progrès scientifiques et technologiques avec l’avènement de la Modernité. Tout ce qui vient d’être décrit met en évidence la prévalence de la dystopie sur l’utopie dans l’histoire humaine. Un exemple de dystopie est présenté dans l’ouvrage The End of progress – How modern economics has fail us (La fin du progrès – Comment l’économie moderne nous a fait défaut), publié par John Wiley & Sons en 2011. Graeme Maxton affirme que l’humanité recule. L’humanité détruit plus qu’elle ne construit. Chaque année, l’économie mondiale croît d’environ 1,5 billion de dollars. Mais chaque année, l’humanité dévaste la planète pour un coût de 4,5 billions de dollars. L’humanité va dans le sens inverse, générant des pertes supérieures à la richesse qu’elle crée. Maxton affirme que l’humanité a connu une croissance économique rapide, mais a également créé un monde instable. Selon Maxton, dans de nombreux pays, pour la première fois depuis des siècles, nous sommes confrontés à une baisse de l’espérance de vie et à la perspective d’une baisse de la production alimentaire et de l’approvisionnement en eau, ainsi qu’à l’épuisement des ressources naturelles telles que le pétrole.

Un autre exemple de dystopie est présenté dans l’ouvrage de John Casti O Colapso de Tudo – Os Eventos Extremos que Podem Destruir a Civilização a Qualquer Momento (L’effondrement de tout – Les événements extrêmes qui pourraient détruire la civilisation à tout moment) (Rio : Editora Intrínseca Ltda., 2012). Dans son travail, John Casti soutient que notre société devient si interconnectée et complexe que l’effondrement est presque inévitable. Casti a décrit les scénarios d’une panne Internet généralisée et durable, l’épuisement du système d’approvisionnement alimentaire mondial, une impulsion électromagnétique continentale qui détruit tous les appareils électroniques, l’effondrement de la mondialisation, la destruction de la Terre par la création de particules exotiques, la déstabilisation de la situation nucléaire, la fin de l’approvisionnement mondial en pétrole, une pandémie mondiale, le manque d’électricité et d’eau potable, des robots intelligents qui submergent l’humanité et la déflation mondiale et l’effondrement des marchés financiers mondiaux. Edgar Morin présente également un exemple de dystopie dans son livre Vers l’abîme ? (Paris : Cahiers de L’Herne, 2007). Edgar Morin considère la fatalité du désastre qui menace l’humanité dans lequel, selon lui, l’improbable devient possible. Le titre du livre, en forme de point d’interrogation, traite de la certitude de l’abîme. L’humanité évitera-t-elle ce désastre ou repartira-t-elle du désastre ? La crise mondiale qui s’ouvre et s’amplifie conduit-elle au désastre ou au dépassement ? Edgar Morin prouve que la crise mondiale s’est aggravée et que la pensée politique dominante est incapable de formuler une politique de civilisation et d’humanité. Le monde est au début du chaos, et la seule perspective est une métamorphose, avec l’émergence de forces de transformation et de régénération.

Morin affirme que la Modernité a créé trois mythes : celui de la maîtrise de l’Univers, celui du progrès et celui de la conquête du bonheur. L’énorme développement de la science, de la technologie, de l’économie, du capitalisme, a augmenté l’invention d’une manière sans précédent, mais aussi la capacité de destruction. La raison héritée des Lumières a imposé l’idée d’un Univers pleinement intelligible. Les progrès scientifiques et techniques ont permis l’émancipation humaine comme toujours, mais la mort collective est aussi devenue possible comme jamais auparavant. Le progrès technologique, scientifique, médical et social se manifeste sous forme de destruction de la biosphère, de destruction culturelle, de création de nouvelles inégalités et de nouvelles servitudes. Morin défend la thèse selon laquelle la société mondiale n’est pas civilisée, au contraire, elle est barbare. Morin affirme que nous sommes face à l’effondrement des Lumières et de ses promesses.

Ce qui vient d’être décrit met en lumière l’impérieuse nécessité d’utopies visant à la construction d’un monde meilleur a lieu aux quatre coins de la Terre. Il existe 12 utopies visant à construire un monde meilleur, qui contribuent à la réalisation du bonheur humain collectif et individuel : 1) La réalisation de la paix mondiale pour éliminer la dystopie des guerres dans le monde et, surtout, pour éviter le déclenchement de la 3ème guerre mondiale ; 2) La construction de la démocratie dans tous les pays du monde pour éliminer la dystopie représentée par les dictatures ; 3) La prévalence des valeurs de civilisation dans la société pour éliminer la dystopie représentée par la barbarie ; 4) La construction du socialisme démocratique dans tous les pays pour éliminer la dystopie du capitalisme sauvage dominant dans le monde ; 5) La construction de l’État-providence dans tous les pays du monde pour éliminer les inégalités économiques et sociales mondiales croissantes ; 6) L’utilisation rationnelle des ressources naturelles dans le monde pour mettre fin à la dévastation de la nature ; 7) Planification économique dans chaque pays et dans le monde pour éliminer le chaos économique et social aux niveaux national et mondial ; 8) La construction de villes vertes et intelligentes dans tous les pays pour éliminer la dystopie que représentent des villes de plus en plus dégradées dans la grande majorité des pays du monde ; 9) L’utilisation de la science et de la technologie pour le bien de l’humanité, mettant fin à la dystopie représentée par la science et la technologie utilisées pour produire le mal pour l’humanité ; 10) La conquête de l’immortalité des êtres humains pour éliminer la dystopie représentée par l’inévitabilité de la mort des êtres humains ; 11) La conquête de la survie de l’humanité face à la dystopie représentée par les menaces d’extinction causées par les forces de la nature existant sur la planète Terre et venant de l’espace ; et, 12) La conquête du bonheur humain, individuellement et collectivement, avec le succès obtenu dans la réalisation des 11 utopies précédentes.

Chacune de ces 12 utopies planétaires et leurs dystopies respectives feront l’objet d’une analyse détaillée dans les prochains articles à paraître.

* Fernando Alcoforado, 83, a reçoit la Médaille du Mérite en Ingénierie du Système CONFEA / CREA, membre de l’Académie de l’Education de Bahia, de la SBPC – Société Brésilienne pour le Progrès des Sciences et l’IPB – Institut Polytechnique de Bahia, ingénieur (Ingénierie, Économie et Administration) et docteur en Planification du Territoire et Développement Régional de l’Université de Barcelone, professeur d’Université (Ingénierie, Économie et Administration) et consultant dans les domaines de la planification stratégique, de la planification d’entreprise, planification du territoire et urbanisme, systèmes énergétiques, a été Conseiller du Vice-Président Ingénierie et Technologie chez LIGHT S.A. Entreprise de distribution d’énergie électrique de Rio de Janeiro, coordinatrice de la planification stratégique du CEPED – Centre de recherche et de développement de Bahia, sous-secrétaire à l’énergie de l’État de Bahia, secrétaire à la planification de Salvador, il est l’auteur de ouvrages Globalização (Editora Nobel, São Paulo, 1997), De Collor a FHC- O Brasil e a Nova (Des)ordem Mundial (Editora Nobel, São Paulo, 1998), Um Projeto para o Brasil (Editora Nobel, São Paulo, 2000), Os condicionantes do desenvolvimento do Estado da Bahia (Tese de doutorado. Universidade de Barcelona,http://www.tesisenred.net/handle/10803/1944, 2003), Globalização e Desenvolvimento (Editora Nobel, São Paulo, 2006), Bahia- Desenvolvimento do Século XVI ao Século XX e Objetivos Estratégicos na Era Contemporânea (EGBA, Salvador, 2008), The Necessary Conditions of the Economic and Social Development- The Case of the State of Bahia (VDM Verlag Dr. Müller Aktiengesellschaft & Co. KG, Saarbrücken, Germany, 2010), Aquecimento Global e Catástrofe Planetária (Viena- Editora e Gráfica, Santa Cruz do Rio Pardo, São Paulo, 2010), Amazônia Sustentável- Para o progresso do Brasil e combate ao aquecimento global (Viena- Editora e Gráfica, Santa Cruz do Rio Pardo, São Paulo, 2011), Os Fatores Condicionantes do Desenvolvimento Econômico e Social (Editora CRV, Curitiba, 2012), Energia no Mundo e no Brasil- Energia e Mudança Climática Catastrófica no Século XXI (Editora CRV, Curitiba, 2015), As Grandes Revoluções Científicas, Econômicas e Sociais que Mudaram o Mundo (Editora CRV, Curitiba, 2016), A Invenção de um novo Brasil (Editora CRV, Curitiba, 2017), Esquerda x Direita e a sua convergência (Associação Baiana de Imprensa, Salvador, 2018), Como inventar o futuro para mudar o mundo (Editora CRV, Curitiba, 2019), A humanidade ameaçada e as estratégias para sua sobrevivência (Editora Dialética, São Paulo, 2021), A escalada da ciência e da tecnologia e sua contribuição ao progresso e à sobrevivência da humanidade (Editora CRV, Curitiba, 2022), est l’auteur d’un chapitre du livre Flood Handbook (CRC Press, Boca Raton, Floride, États-Unis, 2022) et How to protect human beings from threats to their existence and avoid the extinction of humanity (Generis Publishing, Europe, Republic of Moldova, Chișinău, 2023).

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FERNANDO ANTONIO GONÇALVES ALCOFORADO, condecorado com a Medalha do Mérito da Engenharia do Sistema CONFEA/CREA, membro da Academia Baiana de Educação, da SBPC- Sociedade Brasileira para o Progresso da Ciência e do IPB- Instituto Politécnico da Bahia, engenheiro pela Escola Politécnica da UFBA e doutor em Planejamento Territorial e Desenvolvimento Regional pela Universidade de Barcelona, professor universitário (Engenharia, Economia e Administração) e consultor nas áreas de planejamento estratégico, planejamento empresarial, planejamento regional e planejamento de sistemas energéticos, foi Assessor do Vice-Presidente de Engenharia e Tecnologia da LIGHT S.A. Electric power distribution company do Rio de Janeiro, Coordenador de Planejamento Estratégico do CEPED- Centro de Pesquisa e Desenvolvimento da Bahia, Subsecretário de Energia do Estado da Bahia, Secretário do Planejamento de Salvador, é autor dos livros Globalização (Editora Nobel, São Paulo, 1997), De Collor a FHC- O Brasil e a Nova (Des)ordem Mundial (Editora Nobel, São Paulo, 1998), Um Projeto para o Brasil (Editora Nobel, São Paulo, 2000), Os condicionantes do desenvolvimento do Estado da Bahia (Tese de doutorado. Universidade de Barcelona,http://www.tesisenred.net/handle/10803/1944, 2003), Globalização e Desenvolvimento (Editora Nobel, São Paulo, 2006), Bahia- Desenvolvimento do Século XVI ao Século XX e Objetivos Estratégicos na Era Contemporânea (EGBA, Salvador, 2008), The Necessary Conditions of the Economic and Social Development- The Case of the State of Bahia (VDM Verlag Dr. Müller Aktiengesellschaft & Co. KG, Saarbrücken, Germany, 2010), Aquecimento Global e Catástrofe Planetária (Viena- Editora e Gráfica, Santa Cruz do Rio Pardo, São Paulo, 2010), Amazônia Sustentável- Para o progresso do Brasil e combate ao aquecimento global (Viena- Editora e Gráfica, Santa Cruz do Rio Pardo, São Paulo, 2011), Os Fatores Condicionantes do Desenvolvimento Econômico e Social (Editora CRV, Curitiba, 2012), Energia no Mundo e no Brasil- Energia e Mudança Climática Catastrófica no Século XXI (Editora CRV, Curitiba, 2015), As Grandes Revoluções Científicas, Econômicas e Sociais que Mudaram o Mundo (Editora CRV, Curitiba, 2016), A Invenção de um novo Brasil (Editora CRV, Curitiba, 2017), Esquerda x Direita e a sua convergência (Associação Baiana de Imprensa, Salvador, 2018, em co-autoria), Como inventar o futuro para mudar o mundo (Editora CRV, Curitiba, 2019), A humanidade ameaçada e as estratégias para sua sobrevivência (Editora Dialética, São Paulo, 2021), A escalada da ciência e da tecnologia ao longo da história e sua contribuição ao progresso e à sobrevivência da humanidade (Editora CRV, Curitiba, 2022), de capítulo do livro Flood Handbook (CRC Press, Boca Raton, Florida, United States, 2022), How to protect human beings from threats to their existence and avoid the extinction of humanity (Generis Publishing, Europe, Republic of Moldova, Chișinău, 2023) e A revolução da educação necessária ao Brasil na era contemporânea (Editora CRV, Curitiba, 2023).

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