Fernando Alcoforado*
Cet article vise à démontrer qu’il existe des solutions qui peuvent être adoptées par les gouvernements brésiliens à tous les niveaux (fédéral, étatique et municipal) pour protéger les villes brésiliennes touchées par des événements météorologiques extrêmes dus au réchauffement climatique et au changement climatique mondial qui tend à être catastrophique. Depuis longtemps, nous publions des articles sur différents sites Web et des vidéos sur la chaîne YouTube de Fernando Alcoforado traitant de la planification des villes afin de les rendre durables et intelligentes et, surtout, pour qu’elles puissent faire face aux événements météorologiques extrêmes avec l’apparition d’inondations, de coups de vent et de l’élévation du niveau de la mer. Les inondations et les crues sont récurrentes dans les villes brésiliennes. Ces événements révèlent que les autorités publiques ne planifient pas les villes brésiliennes de manière rationnelle avec l’utilisation appropriée de l’ingénierie, entre autres mesures essentielles. Cet article a été préparé sur la base des conclusions des articles que nous avons publiés, qui sont décrits ci-dessous :
1.Como preparar as cidades contra eventos climáticos extremos (Comment préparer les villes aux événements météorologiques extrêmes), publié le 02/09/2019, sur le site <https://www.linkedin.com/pulse/como-preparar-cidades-contra-eventos-clim%25C3%25A1ticos-fernando-alcoforado/?trackingId=1CNFzD%2FbTDq3or%2BI2yn%2Beg%3D%3D>.
2. A engenharia como solução para evitar alagamentos, enchentes e inundações nas cidades (L’ingénierie comme solution pour éviter les inondations dans les villes), publié le 03/04/2022, sur le site <https://www.academia.edu/73034301/A_ENGENHARIA_COMO_SOLU%C3%87%C3%83O_PARA_EVITAR_ALAGAMENTOS_ENCHENTES_E_INUNDA%C3%87%C3%95ES_NAS_CIDADES>.
3. Sustentabilidade na gestão de inundações (Durabilité dans la gestion des inondations), publié le 15/10/2022, sur le site <https://www.academia.edu/88528085/SUSTENTABILIDADE_NA_GEST%C3%83O_DE_INUNDA%C3%87%C3%95ES>.
4. Como o governo do Brasil poderá tornar as cidades brasileiras sustentáveis e inteligentes (Comment le gouvernement brésilien peut rendre les villes brésiliennes durables et intelligentes), publié le 04/03/2023, sur le site <https://pt.linkedin.com/pulse/como-o-governo-do-brasil-poder%C3%A1-tornar-cidades-e-alcoforado#:~:text=Para%20alcan%C3%A7ar%20a%20condi%C3%A7%C3%A3o%20de,adequada%20e%20a%20reciclagem%20de>.
Les différents articles que nous avons publiés sur le thème des inondations dans les villes ont contribué à mon invitation par le professeur Saeid Eslamian à rédiger le chapitre 2 (Sustainability in Flood Management) des 547 pages du Flood Handbook- Impacts and Management (Manuel des inondations – Impacts et gestion) préparé sous la coordination des professeurs Saeid Eslamian et Faezeh Eslamian et publié par Editora CRC PRESS (Boca Raton, Londres et New York).
Dans tous ces articles que nous publions, nous soulignons que les événements météorologiques extrêmes qui se répètent dans diverses villes du Brésil révèlent l’incompétence et l’irresponsabilité des pouvoirs publics qui ne planifient pas les villes brésiliennes pour faire face aux inondations. Dans le monde, les inondations sont responsables de la mort de près de deux fois plus de personnes que les tornades et les ouragans réunis. Les glissements de terrain constituent un impact important résultant des crues soudaines. Au Brésil, les glissements de terrain provoqués par la pluie se produisent sur tout le territoire national et sont plus fréquents pendant les mois d’été. Au Brésil, 5,7% de son territoire présente un risque très élevé pour ce type de mouvements de masse. Les régions du Sud et du Sud-Est concentrent le plus grand nombre de zones à haut risque de glissements de terrain. L’une des zones les plus touchées est la région montagneuse de Rio de Janeiro. Cela est dû au fait que cette saison de l’année est la plus humide du pays, avec des précipitations récurrentes et intenses dans plusieurs régions. Aux causes naturelles associées à ce phénomène s’ajoute une urbanisation désordonnée et non planifiée, avec des constructions réalisées sur les pentes des collines et des montagnes, des lieux déjà très sensibles aux mouvements de masse. Dans ce processus, la population à faible revenu, qui ne dispose pas de moyens suffisants pour acheter ou louer une maison dans les zones centrales de la ville, se déplace vers les zones périphériques et les zones à plus grand risque, comme les flancs de collines. Des résidences, des commerces et autres établissements s’y trouvent, ce qui alourdit le sol. A cela s’ajoute la suppression du couvert végétal vers les zones ouvertes à la construction, ce qui entraîne la suppression de la protection naturelle du sol contre l’impact direct des eaux de pluie.
Aux risques de glissements de terrain s’ajoutent, au Brésil, les risques de rupture de barrages. Sur les 24 000 barrages que compte le Brésil, seuls 780 ont été inspectés, selon l’Agence nationale de l’eau (ANA), sur la base de données de 2017. Le Brésil compte 156 barrages dans un état critique répartis dans tout le pays, selon l’Agence nationale de l’eau (ANA). Au Brésil, il existe 780 barrages de résidus miniers, comme celui de Brumadinho (MG), qui a été l’accident le plus meurtrier jamais enregistré dans le secteur minier au Brésil, avec 241 morts. Le 5 novembre 2015, le barrage à résidus du district de Bento Rodrigues, à Mariana, MG, a rejeté 50 à 60 millions de mètres cubes de boue équivalent au volume du Pão de Açúcar à Rio de Janeiro, qui en contient 48 millions de mètres cubes. Au Salvador, près de la moitié de la population vit dans des zones exposées aux risques de glissements de terrain et d’inondations, indique l’IBGE. Salvador est en tête du classement du Nord-Est avec le plus grand nombre de personnes vivant dans des zones exposées aux glissements de terrain et aux inondations. La capitale de Bahia occupe la 3ème place du classement de l’ensemble du pays. L’occupation désordonnée de la ville est considérée comme l’une des causes des catastrophes qui ont déjà fait de nombreux morts. Selon la Défense Civile de Salvador (Codesal), Salvador compte 400 zones à risque et, dans ces localités, il y a plus d’un millier de points dangereux. En plus de ces problèmes, la population de Salvador souffre du manque d’infrastructures de drainage des eaux, ce qui contribue à la survenue d’inondations. Salvador ne dispose pas d’un système d’évacuation des eaux efficace. Il y a un manque d’investissement public dans les infrastructures urbaines du Salvador. Pour faire face aux événements météorologiques extrêmes dans les villes brésiliennes, il est nécessaire de lutter contre les inondations. La lutte contre les inondations concerne l’ensemble des méthodes utilisées pour réduire ou prévenir les effets néfastes de l’action de l’eau.
Les mesures de prévention et de correction visant à minimiser les dommages causés par les inondations sont classées, selon leur nature, en mesures structurelles et non structurelles. Les mesures structurelles correspondent aux travaux pouvant être mis en œuvre par la réalisation d’ouvrages d’ingénierie visant à corriger et/ou prévenir les problèmes liés aux inondations. Les mesures non structurelles sont celles qui visent à prévenir et/ou à réduire les dommages et les conséquences des inondations, non pas par l’exécution de travaux d’ingénierie, mais par l’introduction de normes, réglementations et programmes visant, par exemple, à réglementer l’utilisation et occupation des sols de la ville, mise en place de systèmes d’alerte et sensibilisation du public. Les mesures non structurelles peuvent être efficaces à moindre coût et à plus long terme, tout en cherchant à discipliner l’occupation territoriale, le comportement des citoyens et les activités économiques. En délimitant les zones sujettes aux inondations en fonction du risque, il est possible d’établir le zonage et les réglementations respectives pour la construction, ou pour d’éventuels travaux de protection individuelle (tels que l’installation de vannes, de portes étanches et autres) à inclure dans les bâtiments existants. De même, certaines zones peuvent être expropriées pour être utilisées comme places, parcs, parkings et autres usages. Des mesures non structurelles, telles que des systèmes d’alerte, peuvent réduire les dommages attendus à court terme, moyennant de petits investissements. Choisir entre des mesures structurelles et non structurelles pour faire face aux inondations constitue un faux dilemme. Il faut opter pour les deux mesures. Les mesures non structurelles devraient être prises en conjonction avec les mesures structurelles, afin de se prémunir contre l’incapacité de ces dernières à le faire.
Les travaux d’ingénierie qui peuvent prévenir et atténuer les effets des inondations dans les villes sont les suivants : 1) Construction de grandes piscines (piscinões) qui sont de grands réservoirs d’eau souterrains pour stocker l’eau ; 2) Placement obligatoire de sols drainants perméables dans les immenses parkings des centres commerciaux, supermarchés et cinémas, pour permettre l’infiltration de l’eau dans une partie du sol, la même action étant menée pour les monuments et les espaces autour des bâtiments ; 3) Utilisation de drains et de gouttières autour de toutes les maisons pour détourner l’eau de pluie vers un réservoir ou une zone d’élimination ; 4) Entretien, lorsque cela est possible, de certains espaces verts afin que l’eau soit absorbée par le sol ; 5) Rectification des rivières et ruisseaux, construction de barrages et de canaux sur les grands fleuves qui prolongent leurs bassins de rétention ; 6) Surveillance météorologique du climat de la ville pour identifier l’apparition d’événements extrêmes ; et 7) Mise en place d’un système de protection civile qui doit être capable au moins d’alerter les personnes avec des sirènes et disposer d’un plan pour les faire sortir de chez eux à temps avec certains biens et les accueillir. Prendre soin d’éviter les inondations en milieu urbain consiste à : 1) garder les rues et les trottoirs toujours propres ; 2) nettoyer et déboucher les canalisations et l’évacuation des eaux pluviales ; 3) garder les canaux de pluie exempts de branches et de feuilles d’arbres pour éviter le colmatage et, par conséquent, le reflux de l’eau ; 4) placer les sacs à ordures sur les trottoirs seulement à proximité de l’arrivée du camion de collecte des déchets, afin d’éviter qu’ils ne soient entraînés dans les égouts lorsqu’il pleut ; 5) disposer d’une pompe de drainage si l’inondation ne peut être évitée ; et 6) utiliser la technologie néerlandaise et britannique anti-inondation comme maison amphibie flottante qui lui permet de flotter de la même manière qu’un bateau.
Le réchauffement climatique et le changement climatique mondial qui en résulte, qui tend à s’aggraver, contribuent à l’apparition de pluies intenses et d’inondations sur toute la planète. En raison du réchauffement climatique, l’atmosphère retient davantage d’humidité, ce qui signifie que lorsque les nuages de pluie deviennent denses, davantage d’eau est libérée. D’ici la fin du 21e siècle, les tempêtes de grande ampleur seront plus fréquentes, selon une étude publiée par la revue Geophysical Research Letters, utilisant des simulations informatiques. Les inondations qui ont dévasté certaines villes de l’ouest et du sud de l’Allemagne, du Henan en Chine et de Londres en Angleterre en 2020 démontrent la vulnérabilité des régions très peuplées du monde aux inondations catastrophiques. Les inondations catastrophiques qui ont balayé l’Europe et la Chine sont un signal d’alarme : des barrages, des digues et des systèmes de drainage plus solides sont aussi urgents que des mesures de prévention à long terme contre le changement climatique, car les événements météorologiques autrefois rares sont de plus en plus fréquents. Des réductions drastiques des émissions de gaz à effet de serre sont certes nécessaires pour lutter contre le changement climatique, mais elles ne refroidiront pas la planète à court et moyen terme. Jusqu’à ce que le climat de la Terre se stabilise, les gouvernements de chaque pays devront préparer leurs pays et leurs villes à faire face aux événements climatiques extrêmes. Dans de nombreux pays, les rivières sujettes aux crues sont soigneusement gérées. Des défenses telles que des digues, des réservoirs et des barrages sont utilisées pour empêcher les rivières de déborder de leurs rives.
Il est essentiel que les gouvernements brésiliens à tous les niveaux (fédéral, étatique et municipal) préparent des plans d’urgence pour évacuer les populations qui pourraient être touchées par les les crues et les inondations, minimisant ainsi leurs morts et les pertes qui en découlent. Il appartient aux gouvernements fédéral et des États d’inspecter et de surveiller les barrages et d’adopter des mesures pour empêcher leur rupture. On peut dire que les pertes et le nombre élevé de morts dans les récentes tragédies qui ont frappé plusieurs villes et régions du Brésil et du monde ont beaucoup à voir avec l’inaction des autorités avant et pendant les inondations. Les pouvoirs publics n’ont agi qu’après le drame, ce qui reste regrettable. La prévention est le mot-clé en matière d’inondations, d’inondations et d’inondations. Une grande partie des ressources devrait être allouée à la prévention et non à la couverture des pertes comme c’est le cas actuellement. On dépense beaucoup moins pour prévenir les crues et les inondations que pour reconstruire les bâtiments et les infrastructures. Le gouvernement municipal joue un rôle fondamental dans la prévention des inondations dans les villes. À cette fin, un schéma directeur d’aménagement communal doit être élaboré qui comprend, entre autres mesures, l’adoption de solutions pour minimiser ou éliminer les risques encourus par la population, l’identification systématique des zones à risque afin d’établir des règles d’implantation de la population. Selon la Constitution fédérale, ce plan est obligatoire pour les communes de plus de 20 000 habitants. En outre, il doit surveiller les zones à risque, éviter les agglomérations dangereuses, infliger des amendes lorsque les résidents ne respectent pas les recommandations, préparer un plan d’évacuation avec système d’alarme et indiquer les zones sûres pour la construction, sur la base du zonage. Chaque résident doit être informé de quoi et comment faire pour éviter d’être affecté par les inondations.
Trois organismes sont essentiels dans les actions de prévention des inondations dans une commune : 1) l’organisme municipal de protection civile, qui est chargé d’exécuter, de coordonner et de mobiliser toutes les actions de protection civile de la commune, dont la tâche principale est de connaître et d’identifier les risques de catastrophes dans la municipalité, en préparant la population à y faire face en élaborant des plans spécifiques ; 2) l’organisme responsable du service météorologique chargé de communiquer les prévisions climatiques pour la ville et/ou la région ; et 3) les centres communautaires de protection civile, qui sont des personnes qui travaillent bénévolement dans des activités de protection civile, pour collaborer avec l’organisme de protection civile visant à la participation communautaire, en la préparant à répondre rapidement aux catastrophes. Il appartient au maire de déterminer la création de l’organisme de protection civile.
Pour faire face aux événements météorologiques extrêmes, les villes doivent devenir intelligentes et durables. Qu’est-ce qui caractérise une ville intelligente et durable ? Il s’agit pour la ville d’être gérée de manière rationnelle avec le soutien de la population grâce à l’utilisation des technologies de l’information, qui garantissent le droit de la population à la terre urbaine, au logement, à l’assainissement, aux infrastructures urbaines, aux transports et aux services publics, au travail et aux loisirs, par générations actuelles et futures et qui garantit le droit de la population à décider du destin de sa ville. Transformer une ville en ville intelligente signifie utiliser les technologies de l’information pour faciliter la gestion de la ville avec la collaboration de la population et compter sur sa participation à la prise de décision. L’avenir des villes et de leurs populations dépend donc de ce qui est fait pour adopter un nouveau modèle de gestion utilisant les technologies de l’information, promouvoir une meilleure qualité de vie pour l’ensemble de la population, promouvoir le développement durable de la ville et promouvoir la démocratisation du gouvernement décisions avec la participation de l’ensemble de la population. La durabilité est un terme utilisé pour définir les actions et activités humaines qui cherchent à répondre aux besoins actuels des êtres humains sans compromettre l’avenir des générations futures. Dans le cas des inondations, la durabilité est atteinte dans leur gestion lorsque l’environnement qu’elles affectent est préservé pour l’usage des générations actuelles et futures grâce à l’adoption de mesures de prévention et de précaution contre leur apparition. La durabilité est atteinte dans la gestion des inondations grâce à l’élaboration de plans de prévention, de précaution et de gestion des risques, en plus de l’intensification des inspections. Pour faire face aux risques d’inondation, il est essentiel d’adopter des mesures de prévention et de précaution pour éviter des événements catastrophiques. L’évaluation préliminaire de l’impact environnemental des inondations est un instrument important pour la formulation des plans de protection civile, car elle est utilisée pour évaluer, prévoir et prévenir des dommages économiques et sociaux plus importants résultant des inondations. Il convient de noter que les mesures de prévention ou de précaution doivent sous-tendre les politiques de gestion des risques et, surtout, doivent être présentes dans les propositions et les actions de protection civile contre les inondations.
* Fernando Alcoforado, 84, a reçoit la Médaille du Mérite en Ingénierie du Système CONFEA / CREA, membre de l’Académie de l’Education de Bahia, de la SBPC – Société Brésilienne pour le Progrès des Sciences et l’IPB – Institut Polytechnique de Bahia, ingénieur de l’École Polytechnique UFBA et docteur en Planification du Territoire et Développement Régional de l’Université de Barcelone, professeur d’Université (Ingénierie, Économie et Administration) et consultant dans les domaines de la planification stratégique, de la planification d’entreprise, planification du territoire et urbanisme, systèmes énergétiques, a été Conseiller du Vice-Président Ingénierie et Technologie chez LIGHT S.A. Entreprise de distribution d’énergie électrique de Rio de Janeiro, coordinatrice de la planification stratégique du CEPED – Centre de recherche et de développement de Bahia, sous-secrétaire à l’énergie de l’État de Bahia, secrétaire à la planification de Salvador, il est l’auteur de ouvrages Globalização (Editora Nobel, São Paulo, 1997), De Collor a FHC- O Brasil e a Nova (Des)ordem Mundial (Editora Nobel, São Paulo, 1998), Um Projeto para o Brasil (Editora Nobel, São Paulo, 2000), Os condicionantes do desenvolvimento do Estado da Bahia (Tese de doutorado. Universidade de Barcelona,http://www.tesisenred.net/handle/10803/1944, 2003), Globalização e Desenvolvimento (Editora Nobel, São Paulo, 2006), Bahia- Desenvolvimento do Século XVI ao Século XX e Objetivos Estratégicos na Era Contemporânea (EGBA, Salvador, 2008), The Necessary Conditions of the Economic and Social Development- The Case of the State of Bahia (VDM Verlag Dr. Müller Aktiengesellschaft & Co. KG, Saarbrücken, Germany, 2010), Aquecimento Global e Catástrofe Planetária (Viena- Editora e Gráfica, Santa Cruz do Rio Pardo, São Paulo, 2010), Amazônia Sustentável- Para o progresso do Brasil e combate ao aquecimento global (Viena- Editora e Gráfica, Santa Cruz do Rio Pardo, São Paulo, 2011), Os Fatores Condicionantes do Desenvolvimento Econômico e Social (Editora CRV, Curitiba, 2012), Energia no Mundo e no Brasil- Energia e Mudança Climática Catastrófica no Século XXI (Editora CRV, Curitiba, 2015), As Grandes Revoluções Científicas, Econômicas e Sociais que Mudaram o Mundo (Editora CRV, Curitiba, 2016), A Invenção de um novo Brasil (Editora CRV, Curitiba, 2017), Esquerda x Direita e a sua convergência (Associação Baiana de Imprensa, Salvador, 2018), Como inventar o futuro para mudar o mundo (Editora CRV, Curitiba, 2019), A humanidade ameaçada e as estratégias para sua sobrevivência (Editora Dialética, São Paulo, 2021), A escalada da ciência e da tecnologia e sua contribuição ao progresso e à sobrevivência da humanidade (Editora CRV, Curitiba, 2022), est l’auteur d’un chapitre du livre Flood Handbook (CRC Press, Boca Raton, Floride, États-Unis, 2022), How to protect human beings from threats to their existence and avoid the extinction of humanity (Generis Publishing, Europe, Republic of Moldova, Chișinău, 2023) et A revolução da educação necessária ao Brasil na era contemporânea (Editora CRV, Curitiba, 2023).