LA MONTÉE DE L’ÉDUCATION DANS LE MONDE DE LA PRÉHISTOIRE À L’ÈRE CONTEMPORAINE (Partie 2- L’évolution de l’éducation dans le monde du XVIIIe siècle au XXIe siècle)

Fernando Alcoforado*

Cet article vise à présenter l’évolution de l’éducation dans le monde du XVIIIe siècle au XXIe siècle. Cet article représente la suite de la première partie de l’article qui aborde l’évolution de l’éducation dans le monde de la Préhistoire au XVIIIe siècle. L’analyse de l’évolution de l’éducation dans le monde depuis la Préhistoire jusqu’au XVIIIe siècle révèle que pendant la majeure partie de l’histoire de l’humanité, l’éducation formelle n’était accessible qu’à un secteur restreint et privilégié de la société. Lorsqu’il était fourni à des secteurs plus larges de la société, il servait principalement à des fins culturelles, religieuses, sociales, spirituelles et militaires. Cependant, dans aucun des systèmes éducatifs mis en œuvre dans l’Antiquité et au Moyen Âge, le développement de compétences utiles aux professions professionnelles des adultes n’était la principale préoccupation. Les taux d’alphabétisation ont été négligeables pendant la majeure partie de l’existence humaine. Au Moyen Âge, les taux d’alphabétisation étaient inférieurs à 10 % dans des pays comme la Chine, la France, l’Allemagne, la Belgique et les Pays-Bas et encore plus bas dans d’autres parties du monde [3].

Le XVIIIe siècle a été un moment marquant dans l’histoire de l’humanité car c’est à cette époque que le siècle des Lumières a émergé en Europe et que la révolution industrielle a eu lieu en Angleterre, qui a transformé la société mondiale donnant une grande impulsion au développement du capitalisme à travers la planète. C’est également à cette époque que surviennent l’indépendance des États-Unis et la Révolution française, portées par l’idéal des Lumières. Comme cela ne pouvait manquer de se produire, tous ces événements ont contribué aux progrès dans le domaine de l’éducation, comme on peut le constater à la lecture des des prochains paragraphes.

1. L’éducation au XVIIIe siècle (1701 à 1800)

Le XVIIIe siècle est marqué par de nombreuses transformations fortement influencées par les idées des Lumières. Parmi ces transformations, nous pouvons souligner : l’indépendance des États-Unis, la Révolution française et la 1ère révolution industrielle, toutes basées sur les idées des Lumières qui cherchaient à défendre la liberté, le progrès, la tolérance, la fraternité, le gouvernement constitutionnel et la séparation entre l’Église et l’État. C’était une époque de consolidation du capitalisme en tant que système économique dominant et de construction de l’État national qui représentait les intérêts de la classe économiquement la plus puissante : la bourgeoisie. L’éducation comme droit pour tous, l’obligation de l’État d’entretenir les écoles, le droit à l’enseignement public gratuit, la garantie que les écoles publiques ne soient sous le contrôle d’aucune croyance religieuse (laïcité) étaient des drapeaux défendus par la bourgeoisie révolutionnaire, mais qui n’étaient pas pleinement mise en pratique après qu’elle soit devenue la classe dominante [1].

Au cours des siècles qui ont précédé la révolution industrielle en Angleterre en 1786, alors que l’Europe réalisait ses premiers progrès technologiques et commerciaux, l’importance de l’éducation a commencé à croître. À partir de ce moment, pour la première fois dans l’histoire, il y a eu la formation de ressources humaines visant à répondre aux besoins de l’industrialisation grâce à une main-d’œuvre dotée d’alphabétisation, de connaissances mathématiques et de compétences mécaniques. Les travailleurs ont développé leurs compétences principalement grâce à une formation sur le terrain. L’industrialisation (1ère révolution industrielle en 1786 et 2ème révolution industrielle en 1850) a déclenché une révolution dans l’éducation de masse dans plusieurs pays européens et aux États-Unis. Le développement de certaines compétences était nécessaire à la création d’une société industrielle. Les pays industrialisés du monde entier ont soutenu l’offre d’éducation publique [3].

La première révolution industrielle et la naissance des usines ont créé un espace pour l’émergence d’une institution scolaire publique moderne. L’usine et l’école naissent ensemble, les lois qui créent les écoles publiques s’unissent aux lois qui suppriment l’apprentissage en entreprise. L’influence catholique dans l’éducation a commencé à décliner, et son déclin s’est accentué au XIXe siècle, avec la suppression de l’ordre des Jésuites. Au XVIIIe siècle, le processus de sécularisation de l’éducation progresse avec la suppression de l’influence religieuse. À partir du XVIIIe siècle, il était considéré comme une condition pour qu’un travailleur soit au moins alphabétisé et capable de faire fonctionner les machines qui étaient le symbole de la révolution industrielle et le droit à l’éducation des femmes et du peuple en général était reconnu, un droit à l’éducation cela les libérerait des conditions de retard psychologique et cognitif et de marginalité et les placerait comme des éléments productifs au sein de la société [1].

Jean-Jacques Rousseau est considéré comme le père de la pédagogie moderne pour avoir représenté sa pensée la plus avancée car il a cherché à montrer à l’homme comment atteindre le bonheur, tant au niveau individuel que par rapport à la société. Dans le premier cas, il a formulé une pédagogie dans laquelle il trace les lignes dans le but de faire de l’enfant un bon adulte fondé sur sa croyance en la bonté naturelle de l’homme. Les objectifs de l’éducation pour Rousseau impliquent deux aspects : le développement du potentiel naturel de l’enfant et sa prévention des maux sociaux. Dans le deuxième cas, il a théorisé sur le problème politique et a rédigé le Contrat Social qui a formulé la constitution d’un État en tant qu’organisateur de la société civile telle qu’on la connaît aujourd’hui. Rousseau croyait qu’il serait possible de penser une société idéale, reflétant ainsi son idéologie dans la conception de la Révolution française à la fin du XVIIIe siècle. Selon Rousseau, il serait possible de préserver la liberté naturelle de l’homme et en même temps de garantir la sécurité et le bien-être de la vie en société à travers un contrat social par lequel prévaudrait la souveraineté de la société, la souveraineté politique de la volonté collective [1] .

La Révolution française de 1789 a signifié l’intervention de l’État dans l’éducation traditionnellement confiée à l’Église catholique avec l’adoption d’une politique visant à une école qui développe les capacités de l’élève, qui instaure une véritable égalité entre les citoyens, qui assure une totale liberté d’enseignement et cela valorise la culture scientifique. Cinq niveaux d’écoles ont été créés : primaire, secondaire, instituts, lycées et universités (société nationale des sciences et des arts). Les troubles révolutionnaires ont empêché la réalisation de ce projet. En 1794, les révolutionnaires modérés (Girondiens) renversent le gouvernement jacobin de Robespierre et prennent le contrôle de la Révolution. Face à la menace de guerre civile, les Girondins réalisent le « Coup d’État du 18 brumaire » lors de la prise du pouvoir par Napoléon Bonaparte. Au pouvoir, la politique expansionniste de Napoléon imposa les intérêts français en Europe et diffusa également des orientations laïques, étatiques et civiles dans la réorganisation des systèmes éducatifs. Malgré la force révolutionnaire émanant de la France, des propositions d’intervention de l’État dans le domaine de l’éducation avaient déjà été faites avant 1789 [1].

C’est en 1717, en Prusse, que l’enseignement public fut créé comme école obligatoire pour les enfants de 5 à 12 ans, par le roi Frédéric-Guillaume. Plus tard, des lois ont été adoptées pour empêcher l’embauche de tout enfant qui n’aurait pas terminé cette étude obligatoire. Cet enseignement obligatoire intéressait profondément l’État pour la formation des soldats et des ouvriers, mais il révolutionna la société sur plusieurs aspects. C’est le roi Frédéric-Guillaume qui a inauguré le système d’enseignement obligatoire prussien, le premier système national en Europe. En 1717, il ordonna la fréquentation obligatoire de tous les enfants dans les écoles publiques et, dans des actes ultérieurs, prévoya la construction de davantage d’écoles. Le successeur de Frédéric II, Frédéric-Guillaume III, baron Vom Stein, a poursuivi cet idéal éducatif en abolissant les écoles privées semi-religieuses, en décrétant la nécessité d’un examen d’État et d’une certification pour tous les enseignants, entre autres mesures politiques concernant l’éducation. En 1812, l’examen de fin d’études scolaires fut rétabli comme condition nécessaire pour l’entrée d’un enfant dans les écoles publiques, et un système complexe de bureaucrates fut établi pour superviser les écoles dans les campagnes et les villes [2]. En Angleterre, l’enseignement mutuel est apparu à la fin du XVIIIe siècle, une initiative éducative promue par des particuliers dans laquelle des adolescents instruits directement par le maître servaient d’assistants ou de moniteurs pour enseigner à d’autres adolescents. En Angleterre, pays pionnier de la révolution industrielle, l’enseignement avait tendance à être dispensé par le secteur privé selon la méthode de l’enseignement mutuel, contrairement à l’Allemagne et à la France où prédominait l’initiative de l’État [1].

2. L’éducation au XIXe siècle (1801 à 1900)

Au XIXe siècle naissent les pédagogies de Pestalozzi, ainsi que les pédagogies positiviste et socialiste. La pédagogie de Pestalozzi reprend la pédagogie de Rousseau, qui considérait que l’homme est bon et a besoin d’être aidé dans son développement, considère que l’éducation morale, intellectuelle et professionnelle doit se développer en étroite relation l’une avec l’autre et considère également que l’enseignement doit prendre en compte les différents expériences que chaque étudiant doit réaliser dans son propre environnement. La pédagogie positiviste d’Émile Durkheim considérait que l’éducation est un apprentissage social et un moyen de conformer les individus aux normes et valeurs collectives des sociétés. La pédagogie socialiste proposée par Karl Marx et Friedrich Engels considérait que l’éducation signifie formation intellectuelle, éducation physique et enseignement technologique et que c’est par l’éducation que la société se transforme. Marx et Engels défendaient la thèse selon laquelle l’école devait être entièrement laïque et libre de l’influence de l’Église et de l’État [1].

C’est en 1833 qu’une loi révolutionne l’enseignement primaire en France et dans le monde : la loi qui instaure l’obligation d’une école primaire pour les enfants dans les communes de plus de 500 habitants, en plus d’une école de formation d’instituteurs de l’éducation fondamentale dans chaque département français. Jules Ferry, alors ministre de l’Éducation, approuve en 1881 une loi instaurant la gratuité des écoles, puis en 1882 une deuxième loi qui rend l’éducation des enfants âgés de 3 à 6 ans obligatoire et laïque. Ces lois ont servi de point de départ à de nouvelles lois sur l’éducation qui allaient émerger dans le monde entier. La Révolution française a tenté de façonner l’étudiant sur la base de la conscience de classe qui était au centre du contenu du programme. La bourgeoisie était claire sur ce qu’elle attendait de l’éducation : des travailleurs formés en tant que citoyens participant à une nouvelle société libérale et démocratique. À partir du XVIe siècle, l’Allemagne s’engage dans cette direction. En France, cette impulsion s’est produite avec la Révolution française. L’Angleterre a subi des pressions en matière d’enseignement scolaire avec la révolution industrielle. L’expansion scolaire s’est consolidée au XIXe siècle lorsque l’intérêt pour l’éducation en tant qu’élément de valorisation d’une nation est devenu évident. Il est important de noter qu’en 1850, le taux d’analphabétisme des adultes en Europe occidentale était de l’ordre de 40 à 45 % de la population. Avec l’inclusion de la Russie, le taux d’analphabétisme atteint 60 %. En Italie, en Espagne, au Portugal et en Grèce, le taux d’analphabétisme atteint 60 à 70 % [1]. Ces chiffres démontrent que l’éducation était un privilège réservé à quelques personnes en Europe.

L’enseignement à distance (EAD), largement utilisé aujourd’hui, médiatisé par des technologies dans lesquelles les étudiants et les enseignants sont séparés spatialement et/ou temporellement, c’est-à-dire qu’ils ne sont pas physiquement présents dans un environnement d’enseignement-apprentissage en face à face, est connu depuis le 19ème siècle. En 1833, une annonce publiée en Suède faisait déjà référence à l’enseignement par correspondance, et en Angleterre, en 1840. L’amélioration des services postaux, la rationalisation des moyens de transport et, surtout, le développement technologique appliqué au domaine de la communication et de l’information. a eu une influence décisive sur le sort de l’enseignement à distance. Dès lors commence l’utilisation d’un nouveau moyen de communication, la radio, inventée par Marconi en 1896, qui pénètre également dans l’éducation formelle. La radio a connu un grand succès dans les expériences nationales et internationales, ayant été largement explorée en Amérique latine dans les programmes d’enseignement à distance, notamment au Brésil [4].

3. L’éducation au XXe siècle (1901 à 2000)

Au XXe siècle, le débat pédagogique impliquait deux courants théoriques majeurs : la Nouvelle École et la conception marxiste, la première identifiée au capitalisme et la seconde au socialisme. Aucun de ces deux courants n’a été pleinement appliqué. La Nouvelle École  a été le mouvement pédagogique qui a eu la plus grande influence sur l’éducation au XXe siècle. Son théoricien était John Dewey qui avait Anísio Teixeira comme disciple au Brésil. John Dewey a défendu la thèse selon laquelle l’école ne pouvait rester à l’écart de la transformation productive et de la croissance économique, a souligné la fonction démocratique de l’éducation et valorisé la science comme méthode d’éducation démocratique. La pédagogie de Dewey s’inspire du pragmatisme, en contact permanent entre les moments théoriques et pratiques, s’entremêle avec la recherche en sciences expérimentales et, en particulier, en psychologie et en sociologie et s’engage à construire une philosophie de l’éducation visant à former le citoyen doté d’un état d’esprit moderne, scientifique et ouvert à la collaboration. La pédagogie de Dewey s’inscrit dans un mouvement appelé « école active » ou « école nouvelle » de la fin du XIXe siècle aux années 1930 du XXe siècle. La pédagogie de Dewey valorise l’enfant, le plaçant au centre de l’activité didactique, s’opposant aux caractéristiques autoritaires de l’école traditionnelle [1].

La pédagogie marxiste a établi une combinaison entre éducation et société parce que chaque pratique éducative intègre des valeurs et des intérêts idéologiques liés à la structure économique et politique de la société, elle a adopté des stratégies éducatives considérant la centralité du travail dans la formation de l’homme axée sur l’avenir et le rôle prioritaire qu’il doit souligner la valeur de l’éducation intégralement humaine de tous les peuples libérés des conditions de soumission et d’aliénation. À l’époque préstalinienne, l’école soviétique était profondément influencée par la pédagogie d’Anton Makarenko, le plus grand pédagogue russe, qui mettait l’accent sur le travail, le collectif, la collaboration, la perspective de la « joie de demain » et le bonheur de tous et pas seulement le bonheur de l’individu tel que le prônait Rousseau et les révolutionnaires des Lumières. Tandis que la Nouvelle École de John Dewey devient une référence dans les pays capitalistes, le marxisme influence l’éducation en Union soviétique et dans les pays socialistes d’Europe de l’Est. Ni la nouvelle école n’a prévalu dans les pays capitalistes, ni la pédagogie marxiste ne s’est matérialisée en Union soviétique ou dans les pays d’Europe de l’Est [1].

L’idéologue marxiste Antonio Gramsci a formulé un modèle pédagogique plus riche. Dans ses théories, il valorise l’activité humaine qui interprète et transforme la réalité. Gramsci croyait qu’il était possible de rassembler des classes ou des groupes sociaux intéressés par la construction d’un changement social pour construire une hégémonie culturelle et politique contraire au capitalisme. Gramsci considérait que l’hégémonie culturelle se construit grâce à l’action de nombreuses institutions éducatives qui doivent couvrir chaque citoyen. Gramsci a développé la proposition pédagogique de « l’école unique » cherchant à assimiler le travail intellectuel et le travail productif, développant la capacité de penser et de savoir se diriger dans la vie. Quant au principe et aux contenus pédagogiques, il défendait l’humanisme socialiste et « l’école unique de culture générale » (travail intellectuel et travail manuel) suivie d’écoles spécialisées (professionnelles) [1].

Au XXe siècle, plusieurs innovations pédagogiques originales ont eu un écho en Europe et aux États-Unis dans les pays en développement, comme la campagne d’éducation des adultes appliquant des modèles de sensibilisation, comme l’a fait Paulo Freire au Brésil. Selon Paulo Freire, dans les quelques écoles existantes prévalait une conception d’enseignement-apprentissage basée sur des contenus pédagogiques complètement dissociés de la réalité socio-économique concrète vécue par la société brésilienne de l’époque. Paulo Freire a développé sa « pédagogie des opprimés ». Pour lui, le passage d’une « société fermée » (agraire) à une « société ouverte » (urbaine-industrielle) exigeait nécessairement l’éradication de l’analphabétisme, car la condition d’existence des analphabètes impliquait la manifestation d’une conscience naïve par rapport à au monde environnant et reproduit donc le vieux « statu quo » social agraire. Pour Paulo Freire, il fallait donc libérer l’homme qui vivait enfermé dans la « société fermée » grâce à l’accès aux connaissances historiquement accumulées par l’humanité.

4. L’éducation au 21e siècle (2001 à aujourd’hui)

À l’époque contemporaine, l’enseignement ne se limite plus au présentiel pour devenir également non présentiel ou partiellement présentiel avec l’enseignement à distance (EAD), qui est, à l’époque moderne, une modalité d’enseignement médiatisés par des technologies dans lesquelles les étudiants et les enseignants sont séparés dans l’espace et/ou dans le temps, c’est-à-dire qu’ils ne sont pas physiquement présents dans un environnement d’enseignement-apprentissage en face-à-face. Aujourd’hui, l’éducation peut être dispensée en personne, semi-en personne et à distance. L’enseignement présentiel correspond à des cours réguliers où enseignants et étudiants se rencontrent toujours dans un établissement d’enseignement. L’enseignement mixte se déroule en partie en classe et en partie à distance, en utilisant les technologies de l’information. Actuellement, l’EAD permet d’insérer l’étudiant en tant que sujet dans son processus d’apprentissage, avec l’avantage qu’il découvre également des moyens de devenir un sujet actif de recherche et de partage de contenus. Dans l’enseignement à distance, il n’y a pas de différence entre sa méthodologie et celle utilisée dans l’enseignement en présentiel. Ce qui change, au fond, ce n’est pas la méthodologie pédagogique, mais la forme de communication. Dans ce processus d’apprentissage, ainsi que dans l’enseignement ordinaire, le conseiller d’apprentissage ou tuteur agit comme un « médiateur », c’est-à-dire celui qui établit un réseau de communication et d’apprentissage multidirectionnel [4].

Aujourd’hui, les possibilités de l’EAD sont vastes. C’est possible suivre un cours à distance pratiquement de la même manière que les cours en présentiel, avec des étudiants assistant à des cours en ligne avec professeur, avec diffusion de contenu audiovisuel. Les évaluations peuvent être réalisées en temps réel, également via le réseau, avec le temps nécessaire pour les réaliser. La méthodologie pédagogique, la manière d’évaluer les apprentissages des étudiants et la performance du personnel enseignant dans l’enseignement à distance ont connu une révolution. À l’étranger, on constate une tendance à fermer la frontière entre l’enseignement à distance et l’enseignement en présentiel. Les cours qui se déroulaient auparavant exclusivement en présentiel incluent désormais une partie dispensée à distance. Au Brésil, depuis la création de l’Institut Monitor en 1939, plusieurs expériences d’enseignement à distance ont été initiées et réalisées avec un succès relatif. Les expériences brésiliennes, gouvernementales et privées, ont été nombreuses et ont représenté, au cours des dernières décennies, la mobilisation de grandes quantités de ressources. Actuellement, l’enseignement non présentiel mobilise des ressources pédagogiques du monde entier presque, tant dans les pays industrialisés que dans les pays en développement. Des cours nouveaux et plus complexes sont développés, tant au sein des systèmes éducatifs formels que dans les domaines de la formation professionnelle [4].

Les progrès technologiques ont facilité la diffusion des connaissances, obscurcissant la centralité de l’école, rendant nécessaire la redéfinition de son rôle à l’époque contemporaine. L’école n’est plus le seul lieu de transmission des savoirs. Mais à l’époque contemporaine, c’est à l’école d’assurer la formation humaine complète [5]. Le grand défi éducatif du futur est représenté par les changements rapides qui se produisent dans le monde du travail grâce aux progrès technologiques, en particulier l’impact de l’intelligence artificielle, née de l’informatique et qui est un domaine extrêmement multidisciplinaire, impliquant la psychologie, les neurosciences, Théorie de la décision et Économie, ce qui pourrait conduire à la fin de certaines professions et générer un chômage massif des travailleurs qualifiés et non qualifiés. Tout cela suggère que nous vivons une transition qui exerce d’énormes pressions sur l’économie et la société. L’éducation proposée sous sa forme actuelle aux travailleurs et aux étudiants se préparant à entrer sur le marché du travail risque d’être inefficace. En d’autres termes, les systèmes éducatifs préparent les travailleurs à un monde du travail qui cesse d’exister [5].

Ces changements nécessitent l’adoption de nouvelles mesures visant à qualifier la main d’œuvre, qui doit savoir utiliser la technologie comme un complément, un outil, et non comme un substitut à ses compétences. Certaines fonctions sont attribuées à des machines et systèmes intelligents. De nouvelles fonctions pour les êtres humains émergent dans ce nouveau scénario. Il appartient aux planificateurs du système éducatif d’identifier le rôle de l’être humain dans le monde du travail dans un futur marqué par la présence de machines intelligentes pour opérer une vaste révolution dans l’enseignement à tous les niveaux, y compris la qualification des enseignants et la structuration d’unités d’enseignement pour préparer les étudiants à un monde du travail dans lequel les gens seront confrontés à des machines intelligentes. Les programmes des unités d’enseignement à tous les niveaux doivent être profondément restructurés pour atteindre ces objectifs [5].

Pour s’adapter aux changements de l’économie et de la société induits par le progrès technologique, une révolution dans les systèmes éducatifs est déjà en cours à l’époque contemporaine en ce qui concerne l’adoption de nouvelles méthodologies d’enseignement telles que celles décrites ci-dessous [6] :

1. Salles de classe – Au lieu d’être destinées à la théorie, les salles de classe viseront la pratique. L’étudiant apprend la théorie à la maison et pratique en classe avec l’aide d’un enseignant/mentor.

2. Apprentissage personnalisé – Les étudiants apprendront avec des outils qui s’adaptent à leurs propres capacités, pouvant apprendre à différents moments et lieux. Cela signifie que les étudiants au-dessus de la moyenne seront confrontés à des exercices plus difficiles et que ceux qui ont plus de difficultés auront la possibilité de s’entraîner davantage jusqu’à atteindre le niveau souhaité. Ce processus permettra aux enseignants de mieux voir clairement de quel type d’aide chaque élève a besoin.

3. Libre choix – Les étudiants auront la liberté de modifier leur processus d’apprentissage, en choisissant les matières qu’ils souhaitent apprendre en fonction de leurs propres préférences et pourront utiliser différents appareils, programmes et techniques qu’ils jugent nécessaires à leur propre apprentissage.

4. Applicabilité pratique – Les connaissances ne resteront pas seulement théoriques, elles seront mises en pratique à travers des projets afin que les étudiants acquièrent la maîtrise de la technique et pratiquent également l’organisation, le travail d’équipe et le leadership.

5. QE > QI (quotient émotionnel > quotient intellectuel) – La technologie apportant plus d’efficacité et remplaçant de plus en plus le travail humain dans divers domaines, la formation doit inclure la présence de compétences essentiellement humaines et valoriser davantage les interactions sociales. Les écoles doivent offrir davantage de possibilités aux étudiants d’acquérir des compétences concrètes qui feront la différence dans leur emploi. Cela signifie plus d’espace pour les programmes de travail, plus de projets collaboratifs, plus de pratique.

6. Le système d’évaluation va changer – Beaucoup affirment que le système de questions et réponses dans les examens n’est pas efficace, car de nombreux étudiants se contentent de mémoriser le contenu et l’oublient le lendemain de l’évaluation. De plus, ce système n’évalue pas de manière adéquate ce que l’étudiant est réellement capable de faire avec ce contenu dans la pratique. La tendance est donc à ce que les évaluations aient lieu lors de la réalisation de projets réels avec les étudiants avec les étudiants exécutant les projets.

Le professeur José Moran, l’un des fondateurs du projet Escola do Futuro (École du futur) de l’USP (Université de São Paulo), chercheur et concepteur de projets innovants en éducation mettant l’accent sur les valeurs, les méthodologies actives, les modèles flexibles et les technologies numériques, considère que l’éducation du futur devrait avoir les caractéristiques suivantes [7] :

1. Il ne faut pas adopter un modèle, une proposition ou une voie unique pour l’éducation. Travailler avec des défis, avec des projets réels, avec des jeux semble être aujourd’hui la voie la plus importante, qui peut être réalisée de différentes manières et dans différents contextes. C’est possible enseigner à travers des problèmes et des projets dans un modèle disciplinaire et dans des modèles sans disciplines isolées ; avec des modèles plus ouverts – avec une construction plus participative et procédurale – et avec des modèles plus scénarisés, préparés à l’avance, planifiés dans leurs moindres détails.

2. Certaines composantes sont fondamentales pour la réussite de l’apprentissage : la création de défis, d’activités, de jeux qui apportent réellement les compétences nécessaires à chaque étape, qui demandent des informations pertinentes, qui offrent des récompenses stimulantes, qui combinent des parcours personnels avec une participation significative à des groupes, qui font partie de plateformes adaptatives, qui reconnaissent chaque élève et en même temps apprennent de l’interaction, le tout en utilisant des technologies appropriées. L’articulateur des étapes individuelles et collectives est l’enseignant, avec sa capacité de suivi, de médiation, d’analyse des processus, des résultats, des lacunes et des besoins, en fonction des chemins parcourus par les élèves individuellement et en groupe. Ce nouveau rôle de l’enseignant est plus complexe que le précédent de transmission d’informations. Il faut une préparation à des compétences plus larges, en plus de la connaissance du contenu, comme savoir s’adapter au groupe et à chaque élève ; planifier, surveiller et évaluer des activités significatives et différentes.

3. L’enseignement et l’apprentissage peuvent se faire de manière beaucoup plus flexible, active et basée sur le rythme de chaque élève. Le modèle le plus intéressant et le plus prometteur d’utilisation de la technologie consiste à concentrer les informations de base dans l’environnement virtuel et les activités plus créatives et supervisées en classe. La combinaison de l’apprentissage par des défis, des problèmes réels et des jeux est très importante pour que les élèves apprennent par la pratique, apprennent ensemble et apprennent également à leur propre rythme. C’est également décisif pour valoriser le rôle de l’enseignant en tant que gestionnaire de processus riches d’apprentissage significatifs et non en tant que simple transmetteur d’informations. Si nous changeons la mentalité des enseignants pour qu’ils soient médiateurs, ils pourront utiliser des ressources à proximité, des technologies simples, comme celles d’un téléphone portable, un appareil photo pour illustrer, un programme gratuit pour combiner des images et raconter des histoires intéressantes avec elles et pour que les élèves soient auteurs, protagonistes de leur processus d’apprentissage.

4. Les défis liés à la transformation de l’éducation sont structurels. Il est nécessaire d’augmenter le nombre d’écoles de qualité, d’écoles dotées de bons gestionnaires, d’enseignants et d’infrastructures efficaces, capables de motiver les élèves et de promouvoir véritablement un apprentissage significatif, complexe et complet. Il faut un plan de carrière, une formation et une reconnaissance pour les responsables de l’éducation et les enseignants. Des politiques de formation cohérentes sont nécessaires pour attirer les meilleurs enseignants, les rémunérer correctement et mieux les qualifier, ainsi que des politiques de gestion innovantes qui apportent des modèles de gestion efficaces à l’enseignement de base et supérieur.

5. Les éducateurs doivent apprendre à s’épanouir en tant que personnes et en tant que professionnels, dans des contextes précaires et difficiles, à toujours évoluer dans tous les domaines, à être plus affectueux et en même temps à savoir gérer des groupes. Ils doivent devenir des éducateurs inspirants et motivants.

La gestion et l’infrastructure existante d’une unité éducative sont importantes pour l’enseignement à tous les niveaux. Cependant, la réussite des apprentissages des élèves dépend de l’enseignant qui, dans l’éducation du futur, ne sera plus un simple passeur d’informations auprès des élèves et assumera le rôle d’articulateur de l’enseignement dans les activités individuelles et collectives avec sa capacité à surveiller, servir de médiateur, pour analyser les processus, les résultats, les lacunes et les besoins, en fonction des chemins parcourus par les étudiants individuellement et en groupe. Il est prouvé dans le monde entier que l’enseignant est la clé d’un enseignement de qualité et, par conséquent, de l’amélioration des performances des élèves.

LES RÉFÉRENCES

  1. BITTAR, Marisa. A História da educação. Da Antiguidade à era contemporânea. São Carlos: EduFScar, 2009.
  2. SERENNA, Nathalia. História da educação no mundo e no Brasil. Disponible sur le site Web <https://www.jusbrasil.com.br/artigos/historia-da-educacao-no-mundo-e-no-brasil/605451719>.  
  3. GALOR, Oded. A Jornada da Humanidade. Rio de Janeiro: Intrinseca, 2023.
  4. ALCOFORADO, Fernando. A educação à distância no Brasil e no mundo. Disponible sur le site Web <https://pt.slideshare.net/falcoforado/a-educao-distncia-no-brasil-e-no-mundo?from_search=0>.
  5. ALCOFORADO, Fernando. A revolução da educação necessária ao Brasil na era contemporânea. Curitiba: Editora CRV, 2023.
  6. BLOG DA CONQUER. 6 tendências para o futuro da educação. Disponible sur le site Web <http://escolaconquer.com.br/6-tendencias-para-o-futuro-da-educacao/>.
  7. GOCONQR. Educação do Futuro. Disponible sur le site Web <https://www.goconqr.com/pt-BR/examtime/blog/educacao-futuro/>.
  • ​* Fernando Alcoforado, 84, a reçoit la Médaille du Mérite en Ingénierie du Système CONFEA / CREA, membre de l’Académie de l’Education de Bahia, de la SBPC – Société Brésilienne pour le Progrès des Sciences et l’IPB – Institut Polytechnique de Bahia, ingénieur de l’École Polytechnique UFBA et docteur en Planification du Territoire et Développement Régional de l’Université de Barcelone, professeur d’Université (Ingénierie, Économie et Administration) et consultant dans les domaines de la planification stratégique, de la planification d’entreprise, planification du territoire et urbanisme, systèmes énergétiques, a été Conseiller du Vice-Président Ingénierie et Technologie chez LIGHT S.A. Entreprise de distribution d’énergie électrique de Rio de Janeiro, coordinatrice de la planification stratégique du CEPED – Centre de recherche et de développement de Bahia, sous-secrétaire à l’énergie de l’État de Bahia, secrétaire à la  planification de Salvador, il est l’auteur de ouvrages Globalização (Editora Nobel, São Paulo, 1997), De Collor a FHC- O Brasil e a Nova (Des)ordem Mundial (Editora Nobel, São Paulo, 1998), Um Projeto para o Brasil (Editora Nobel, São Paulo, 2000), Os condicionantes do desenvolvimento do Estado da Bahia (Tese de doutorado. Universidade de Barcelona,http://www.tesisenred.net/handle/10803/1944, 2003), Globalização e Desenvolvimento (Editora Nobel, São Paulo, 2006), Bahia- Desenvolvimento do Século XVI ao Século XX e Objetivos Estratégicos na Era Contemporânea (EGBA, Salvador, 2008), The  Necessary Conditions of the Economic and Social Development- The Case of the State of Bahia (VDM Verlag Dr. Müller Aktiengesellschaft & Co. KG, Saarbrücken, Germany, 2010), Aquecimento Global e Catástrofe Planetária (Viena- Editora e Gráfica, Santa Cruz do Rio Pardo, São Paulo, 2010), Amazônia Sustentável- Para o progresso do Brasil e combate ao aquecimento global (Viena- Editora e Gráfica, Santa Cruz do Rio Pardo, São Paulo, 2011), Os Fatores Condicionantes do Desenvolvimento Econômico e Social (Editora CRV, Curitiba, 2012), Energia no Mundo e no Brasil- Energia e Mudança Climática Catastrófica no Século XXI (Editora CRV, Curitiba, 2015), As Grandes Revoluções Científicas, Econômicas e Sociais que Mudaram o Mundo (Editora CRV, Curitiba, 2016), A Invenção de um novo Brasil (Editora CRV, Curitiba, 2017), Esquerda x Direita e a sua convergência (Associação Baiana de Imprensa, Salvador, 2018), Como inventar o futuro para mudar o mundo (Editora CRV, Curitiba, 2019), A humanidade ameaçada e as estratégias para sua sobrevivência (Editora Dialética, São Paulo, 2021), A escalada da ciência e da tecnologia e sua contribuição ao progresso e à sobrevivência da humanidade (Editora CRV, Curitiba, 2022), est l’auteur d’un chapitre du livre Flood Handbook (CRC Press, Boca Raton, Floride, États-Unis, 2022), How to protect human beings from threats to their existence and avoid the extinction of humanity (Generis Publishing, Europe, Republic of Moldova, Chișinău, 2023) et A revolução da educação necessária ao  Brasil na era contemporânea (Editora CRV, Curitiba, 2023).​

THE CLIMB OF EDUCATION IN THE WORLD FROM PREHISTORY TO THE CONTEMPORARY ERA (Part 2- The evolution of education in the world from the 18th century to the 21st century)

Fernando Alcoforado*

This article aims to present how education evolved in the world from the 18th century to the 21st century. This article represents the continuation of Part 1 of the article that addresses the evolution of education in the world from Prehistory to the 18th century. The analysis of the evolution of education in the world from Prehistory to the 18th century reveals that during most of human history, formal education was only accessible to a small and privileged sector of society. When it was supplied to broader sectors of society, it served mainly cultural, religious, social, spiritual and military purposes. However, in none of the educational systems implemented in Antiquity and the Middle Ages was the development of skills that would be useful for adult professional occupations the main concern. Literacy rates for most of human existence have been negligible. In the Middle Ages, literacy rates were less than 10% in countries such as China, France, Germany, Belgium and the Netherlands and even lower in other parts of the world [3].

The 18th century was a landmark moment in the history of humanity because it was at this time that the Enlightenment emerged in Europe and the Industrial Revolution took place in England, which transformed world society by leveraging the development of capitalism across the planet. It was also at this time that the Independence of the United States and the French Revolution occurred, driven by the ideal of the Enlightenment. As it could not fail to happen, all these events contributed to advances in the field of education, as can be seen by reading the next paragraphs.

1. Education in the 18th Century (1701 to 1800)

The 18th century was marked by numerous transformations that were greatly influenced by Enlightenment ideas. Among these transformations we can highlight; the Independence of the United States, the French Revolution and the 1st Industrial Revolution, all of them based on the ideas of the Enlightenment that sought to defend freedom, progress, tolerance, fraternity, constitutional government and the separation between Church and State. It was a time of consolidation of capitalism as the dominant economic system and the construction of the national State that represented the interests of the most economically powerful class: the bourgeoisie. Education as a right for all, the State’s obligation to maintain schools, the right to free public education, the guarantee that public schools are not under the control of any religious creed (secularism) were flags defended by the revolutionary bourgeoisie, but which were not fully put into practice after it became the dominant class [1].

In the centuries leading up to the Industrial Revolution in England in 1786, as Europe made its first advances in both technology and commerce, the importance of education began to increase. From this moment on, for the first time in history, there was the formation of human resources aimed at meeting the needs of industrialization through a workforce equipped with literacy, mathematical literacy and mechanical skills. Workers developed skills mainly through on-the-job training. Industrialization (1st Industrial Revolution in 1786 and 2nd Industrial Revolution in 1850) triggered a revolution in mass education in several European countries and the United States. The development of certain skills was necessary for the creation of an industrial society. Industrialized countries around the world have supported the provision of public education [3].

The 1st Industrial Revolution and the birth of factories created space for the emergence of the modern public school institution. The factory and the school are born together, the laws that create state schools come together with the laws that suppress corporate learning. Catholic influence in education began to decline, and its decline grew in the 19th century, with the suppression of the Jesuit order. In the 18th century, the process of secularization of education advanced with the removal of religious influence. From the 18th century onwards, it was considered a requirement for a worker to be at least literate and capable of operating the machines that were the symbol of the industrial revolution and the right to education for women and the people in general was recognized, an education that freed them from conditions of psychological and cognitive delay and marginality and placed them as productive elements within society [1].

Jean-Jacques Rousseau is considered the father of modern pedagogy for representing his thinking as the most advanced because he sought to point out to man how to achieve happiness, both in terms of the individual and in relation to society. In the first case, he formulated a pedagogy in which he draws the lines with the aim of making the child a good adult based on his belief in the natural goodness of man. The objectives of education for Rousseau involve two aspects: the development of the child’s natural potential and their avoidance of social evils. In the second case, he theorized about the political problem and wrote the Social Contract that formulated the constitution of a State as an organizer of civil society as it is known today. Rousseau believed that it would be possible to think of an ideal society, thus having his ideology reflected in the conception of the French Revolution at the end of the 18th century. According to Rousseau, it would be possible to preserve man’s natural freedom and at the same time guarantee the security and well-being of life in society through a social contract through which the sovereignty of society would prevail, the political sovereignty of the collective will [1].

The French Revolution of 1789 meant the intervention of the State in education traditionally handed over to the Catholic Church with the adoption of a policy that aims at a school that develops the student’s abilities, that establishes true equality between citizens, that provides complete freedom of education and that values scientific culture. Five grades of schools were established: primary, secondary, institutes, lyceums and universities (national society for science and arts). Revolutionary turmoil prevented the execution of this project. In 1794, the moderate revolutionaries (Girondians) overthrew the Jacobin government of Robespierre and took control of the Revolution. Faced with the threat of civil war, the Girondists carried out the “Coup of the 18th Brumaire” when Napoleon Bonaparte took power. In power, Napoleon’s expansionist policy imposed French interests in Europe and also spread secular, state and civil guidelines in the reorganization of education systems. Despite the revolutionary force emanating from France, proposals for state intervention in the field of education had already been occurring before 1789 [1].

It was in 1717, in Prussia, public education was established as a compulsory school for children between 5 and 12 years old, by King Frederick William. Later, laws emerged that prevented the hiring of any child who did not complete this mandatory study. This compulsory education was of profound interest to the State for the training of soldiers and workers, but it revolutionized society in several aspects. It was King Frederick William who inaugurated the Prussian compulsory education system, the first national system in Europe. In 1717, he ordered compulsory attendance for all children in state schools and, in later acts, followed with the provision for the construction of more schools. Frederick II’s successor, Frederick William III, Baron Von Stein, continued this educational ideal by abolishing semi-religious private schools, decreeing the need for a state examination and certification of all teachers, among other political measures regarding education. In 1812, the school graduation examination was resumed as a necessary requirement for a child’s entry into state schools, and an elaborate system of bureaucrats was established to supervise schools in the countryside and cities [2]. In England, mutual teaching emerged at the end of the 18th century, an educational initiative promoted by private individuals in which teenagers instructed directly by the master acted as assistants or monitors teaching other teenagers. In England, a pioneer of the industrial revolution, there was a tendency for education to be provided by the private sector using the mutual teaching method, unlike Germany and France where state initiative prevailed [1].

2. Education in the 19th Century (1801 to 1900)

In the 19th century, Pestalozzi’s pedagogies emerged, as well as positivist and socialist pedagogies. Pestalozzi’s pedagogy takes up Rousseau’s pedagogy, which considered that man is good and needs to be assisted in his development, considers that moral, intellectual and professional education must be developed closely linked to each other and also considers that instruction is necessary take into account the different experiences that each student must carry out in their own environment. Émile Durkheim’s positivist pedagogy considered that education is social learning and a means to conform individuals to the collective norms and values of societies. The socialist pedagogy proposed by Karl Marx and Friedrich Engels considered that education means intellectual training, physical education and technological instruction and that it is through education that society is transformed. Marx and Engels defended the thesis that the school should be entirely secular and free from the influence of the Church and the State [1].

It was in 1833 that a law revolutionized primary education in France and the world: the law that established the obligation of a primary school for children in communes with more than 500 inhabitants, in addition to a training school for basic education teachers in each French department. Jules Ferry, then Minister of Education, approved a law in 1881 that established free schools, and in 1882 a second law, which made education for children aged 3 to 6 years mandatory and secular. These laws served as a starting point for new laws on education that would emerge around the world. The French Revolution tried to shape the student based on the class consciousness that was the center of the program content. The bourgeoisie was clear about what it wanted from education: workers trained as citizens participating in a new liberal and democratic society. From the 16th century onwards, Germany took steps in this direction. In France, this impulse happened with the French Revolution. England came under pressure for school education with the Industrial Revolution. School expansion was consolidated in the 19th century when the interest in education as an element of valuing a nation became evident. It is important to note that in 1850, the adult illiteracy rate in Western Europe was approximately 40 to 45% of the population. With the inclusion of Russia, the illiteracy rate reached 60%. In Italy, Spain, Portugal and Greece, the illiteracy rate reached 60% to 70% [1]. These numbers demonstrate that education was a privilege of few in Europe.

Distance Education (EAD), widely used today, mediated by technologies in which students and teachers are separated spatially and/or temporally, that is, they are not physically present in a face-to-face teaching-learning environment, has been known since the 19th century . In 1833, an advertisement published in Sweden already referred to teaching by correspondence, and in England, in 1840. The improvement of postal services, the streamlining of means of transport and, above all, the technological development applied to the field of communication and information had a decisive influence on the fate of distance education. From then on, the use of a new means of communication began, radio, invented by Marconi in 1896, which also penetrated formal education. Radio has achieved great success in national and international experiences, having been widely explored in Latin America in distance education programs, including in Brazil [4].

3. Education in the 20th Century (1901 to 2000)

In the 20th century, the educational debate involved two major theoretical currents: the New School and the Marxist conception, the first identified with capitalism and the second with socialism. Neither of these two currents was fully applied. The New School was the pedagogical movement with the greatest influence on education in the 20th century. Its theorist was John Dewey who had Anísio Teixeira as his follower in Brazil. John Dewey defended the thesis that the school could not remain apart from productive transformation and economic growth, highlighted the democratic function of education and valued science as a method of democratic education. Dewey’s pedagogy is inspired by pragmatism, in permanent contact between the theoretical and practical moments, is intertwined with research in experimental sciences and, in particular, psychology and sociology and is committed to building a philosophy of education aimed at training citizen with a modern, scientific mindset and open to collaboration. Dewey’s pedagogy is part of a movement called the “active school” or “new school” from the end of the 19th century to the 1930s of the 20th century. Dewey’s pedagogy values the child, placing him at the center of the didactic activity, opposing the authoritarian characteristics of the traditional school [1].

Marxist pedagogy established a combination between education and society because every educational practice incorporates values and ideological interests linked to the economic and political structure of society, it adopted educational strategies considering the centrality of work in the formation of man focused on the future and the priority role that he must emphasize the value of the integrally human education of all people freed from conditions of submission and alienation. In the pre-Stalinist era, the Soviet school was deeply influenced by the pedagogy of Anton Makarenko, the greatest Russian pedagogue, who emphasized work, the collective, collaboration, the perspective of the “joy of tomorrow” and happiness for everyone and not just the happiness of the individual as advocated by Rousseau and the revolutionaries of the Enlightenment. While John Dewey’s New School became a reference in capitalist countries, Marxism influenced education in the Soviet Union and the socialist countries of Eastern Europe. Neither the New School prevailed in capitalist countries, nor did Marxist pedagogy materialize in the Soviet Union or in Eastern European countries [1].

The Marxist ideologue, Antonio Gramsci, formulated a richer pedagogical model. In his theorization he valued the human activity that interprets and transforms reality. Gramsci believed that it is possible to bring together classes or social groups interested in building social change to build a cultural and political hegemony contrary to capitalism. Gramsci considered that cultural hegemony is built through the action of many educational institutions that must cover every citizen. Gramsci developed the pedagogical proposal of the “single school” seeking to equate intellectual work and productive work, developing the ability to think and knowing how to direct oneself in life. As for the educational principle and contents, he defended socialist humanism and the “single school of general culture” (intellectual work and manual work) followed by specialized schools (professionals) [1].

In the 20th century, there were several original pedagogical innovations in developing countries that had resonance in Europe and the United States, such as the adult education campaign applying awareness models as Paulo Freire did in Brazil. According to Paulo Freire, within the few existing schools, a teaching-learning concept prevailed based on pedagogical contents that were completely disassociated from the concrete socioeconomic reality experienced by Brazilian society at the time. Paulo Freire developed his “pedagogy of the oppressed”. For him, the transition from a “closed society” (agrarian) to an “open society” (urban-industrial) necessarily demanded the eradication of illiteracy, as the condition of existence of the illiterate implied the manifestation of a naive consciousness in relation to the surrounding world and, therefore, reproduces the old agrarian social “status quo”. For Paulo Freire, it was therefore necessary to free the man who lived trapped in the “closed society” through access to knowledge historically accumulated by humanity.

4. Education in the 21st Century (2001 to the present)

In the contemporary era, education is no longer just face-to-face to also become non-face-to-face or partially face-to-face with distance education (EAD), which is, in modern times, a modality of education mediated by technologies in which students and teachers are spatially separated and/or temporally, that is, they are not physically present in a face-to-face teaching-learning environment. Today education can be processed in person, semi-in-person and distance learning. In-person education corresponds to regular courses where teachers and students always meet at an educational institution. Blended education takes place partly in the classroom and partly remotely, using information technology. Currently, EAD makes it possible to insert the student as a subject in their learning process, with the advantage that they also discover ways to become an active subject of research and share content. In distance learning there is no difference between its methodology and that used in face-to-face teaching. What changes, basically, is not the teaching methodology, but the form of communication. In this learning process, as well as in regular education, the learning advisor or tutor acts as a “mediator”, that is, the one who establishes a multidirectional communication and learning network [4].

Today, the possibilities of EAD are broad. It is possible take a distance course in practically the same way as in-person courses, with students attending teacher classes online, with audiovisual content being shown. Assessments can be carried out in real time, also via the network, with the right amount of time to complete them. The teaching methodology, the way of evaluating student learning and the teaching staff’s performance in distance education have undergone a revolution. Abroad, there is a tendency to close the border between distance and face-to-face education. Courses that were previously exclusively in-person now include a part carried out remotely. In Brazil, since the founding of the Monitor Institute in 1939, several distance education experiments have been initiated and carried out with relative success. Brazilian experiences, governmental and private, were many and represented, in recent decades, the mobilization of large amounts of resources. Currently, non-face-to-face teaching mobilizes pedagogical resources from almost the entire world, both in industrialized nations and in developing countries. New and more complex courses are developed, both within formal education systems and in the areas of professional training [4].

Technological progress has facilitated the dissemination of knowledge, obscuring the centrality of the school, making it a requirement to redefine its role in the contemporary era. The school is no longer the only locus that transmits knowledge. In the contemporary era, however, it is up to the school to provide full human formation [5]. The great educational challenge of the future is represented by the rapid changes that are occurring in the world of work thanks to technological advances, especially the impact of artificial intelligence, which was born from Computer Science and is an extremely multidisciplinary area, involving Psychology, Neuroscience, Decision Theory and Economy, which could lead to the end of some professions and generate mass unemployment of qualified and unskilled workers. All of this suggests that we are experiencing a transition that places enormous strain on the economy and society. Education offered in its current form to workers and students preparing to enter the job market is likely to be ineffective. In other words, education systems are preparing workers for a world of work that is ceasing to exist [5].

These changes are requiring the adoption of new measures aimed at qualifying the workforce, who must know how to use technology as a complement, a tool, and not as a substitute for their skills. Some functions are assigned to intelligent machines and systems. New functions for human beings emerge in this new scenario. It is up to education system planners to identify the role of human beings in the world of work in a future with the presence of intelligent machines to carry out a broad revolution in teaching at all levels, including the qualification of teachers and the structuring of teaching units to prepare their students for a world of work in which people will have to deal with intelligent machines. The curricula of teaching units at all levels must be profoundly restructured to achieve these objectives [5].

To adapt to changes in the economy and society driven by technological advancement, a revolution in education systems is already taking place in the contemporary era with regard to the adoption of new teaching methodologies such as those described below [6]:

1. Classrooms – Instead of being intended for theory, the classrooms will aim for practice. The student learns the theory at home and practices in the classroom with the help of a teacher/mentor.

2. Personalized learning – Students will learn with tools that adapt to their own abilities, being able to learn at different times and locations. This means that above average students will be challenged with exercises that are more difficult and those with more difficulty will have the opportunity to practice more until they reach the desired level. This process will make teachers better able to clearly see what type of help each student needs.

3. Free choice – Students will have the freedom to modify their learning process, choosing the subjects they want to learn based on their own preferences and will be able to use different devices, programs and techniques that they deem necessary for their own learning.

4. Practical applicability – Knowledge will not just remain in theory, it will be put into practice through projects so that students acquire mastery of the technique and also practice organization, teamwork and leadership.

5. EQ > IQ (emotional quotient > intelligence quotient) – Since technology brings more efficiency and is increasingly replacing human work in various areas, training must include the presence of essentially human skills and further value the social interactions. Schools must provide more opportunities for students to acquire real-world skills that will make a difference in their jobs. This means more space for work programs, more collaborative projects, more practice.

6. The assessment system will change – Many argue that the way the question and answer system in exams is not effective, as many students just memorize the content and forget it the next day after the assessment. Furthermore, this system does not adequately assess what the student is actually capable of doing with that content in practice. Therefore, the tendency is for assessments to take place when carrying out real projects, with students executing their projects.

Professor José Moran, one of the founders of the Escola do Futuro Project at USP (University of São Paulo), researcher and designer of innovative projects in education with an emphasis on values, active methodologies, flexible models and digital technologies, considers that the education of the future should have the following characteristics [7]:

1. A single model, proposal, path for education should not be adopted. Working with challenges, with real projects, with games seems to be the most important path today, which can be done in different ways and in different contexts. It´s possible to teach through problems and projects in a disciplinary model and in models without isolated disciplines; with more open models – with a more participatory and procedural construction – and with more scripted models, prepared in advance, planned in their smallest details.

2. Some components are fundamental to the success of learning: the creation of challenges, activities, games that really bring the necessary skills to each stage, that request pertinent information, that offer stimulating rewards, that combine personal journeys with meaningful participation in groups, that are part of adaptive platforms, that recognize each student and at the same time learn from interaction, all using appropriate technologies. The articulator of the individual and group stages is the teacher, with his ability to monitor, mediate, analyze the processes, results, gaps and needs, based on the paths taken by students individually and as a group. This new role of the teacher is more complex than the previous one of transmitting information. You need preparation in broader skills, in addition to knowledge of the content, such as knowing how to adapt to the group and each student; plan, monitor and evaluate significant and different activities.

3. Teaching and learning can be done in a much more flexible, active way and based on the rhythm of each student. The most interesting and promising model for using technology is to concentrate basic information in the virtual environment and the more creative and supervised activities in the classroom. The combination of learning through challenges, real problems, games is very important so that students learn by doing, learn together and also learn at their own pace. It is also decisive in valuing the role of the teacher as a manager of rich processes of meaningful learning and not as a simple transmitter of information. If we change the mentality of teachers to be mediators, they can use nearby resources, simple technologies, such as those on a cell phone, a camera to illustrate, a free program to combine images and tell interesting stories with them and for students to be authors, protagonists of their learning process.

4. The challenges of changing education are structural. It is necessary to increase the number of quality schools, schools with good managers, teachers and infrastructure, that can motivate students and that truly promote meaningful, complex and comprehensive learning. There needs to be a career plan, training and appreciation for educational managers and teachers. Consistent training policies are needed to attract the best teachers, pay them well and qualify them better, and innovative management policies that bring successful management models to basic and higher education.

5. Educators need to learn to fulfill themselves as people and as professionals, in precarious and difficult contexts, learn to always evolve in all fields, to be more affectionate and at the same time know how to manage groups. They must become inspiring and motivating educators.

The management and existing infrastructure of an educational unit are important in teaching at any level. However, the success of student learning depends on the teacher who, in the education of the future, would no longer be a mere passer of information to students and would take on the role of articulator of teaching in individual and group activities with his ability to monitor, mediate, to analyze the processes, results, gaps and needs, based on the paths taken by students individually and as a group. It is proven worldwide that the teacher is the key to quality teaching and, therefore, improving student performance.

REFERENCES

  1. BITTAR, Marisa. A História da educação. Da Antiguidade à era contemporânea. São Carlos: EduFScar, 2009.
  2. SERENNA, Nathalia. História da educação no mundo e no Brasil. Available on the website <https://www.jusbrasil.com.br/artigos/historia-da-educacao-no-mundo-e-no-brasil/605451719>.  
  3. GALOR, Oded. A Jornada da Humanidade. Rio de Janeiro: Intrinseca, 2023.
  4. ALCOFORADO, Fernando. A educação à distância no Brasil e no mundo. Available on the website <https://pt.slideshare.net/falcoforado/a-educao-distncia-no-brasil-e-no-mundo?from_search=0>.
  5. ALCOFORADO, Fernando. A revolução da educação necessária ao Brasil na era contemporânea. Curitiba: Editora CRV, 2023.
  6. BLOG DA CONQUER. 6 tendências para o futuro da educação. Available on the website <http://escolaconquer.com.br/6-tendencias-para-o-futuro-da-educacao/>.
  7. GOCONQR. Educação do Futuro. Available on the website <https://www.goconqr.com/pt-BR/examtime/blog/educacao-futuro/>.

* Fernando Alcoforado, awarded the medal of Engineering Merit of the CONFEA / CREA System, member of the Bahia Academy of Education, of the SBPC- Brazilian Society for the Progress of Science and of IPB- Polytechnic Institute of Bahia, engineer from the UFBA Polytechnic School and doctor in Territorial Planning and Regional Development from the University of Barcelona, college professor (Engineering, Economy and Administration) and consultant in the areas of strategic planning, business planning, regional planning, urban planning and energy systems, was Advisor to the Vice President of Engineering and Technology at LIGHT S.A. Electric power distribution company from Rio de Janeiro, Strategic Planning Coordinator of CEPED- Bahia Research and Development Center, Undersecretary of Energy of the State of Bahia, Secretary of Planning of Salvador, is the author of the books Globalização (Editora Nobel, São Paulo, 1997), De Collor a FHC- O Brasil e a Nova (Des)ordem Mundial (Editora Nobel, São Paulo, 1998), Um Projeto para o Brasil (Editora Nobel, São Paulo, 2000), Os condicionantes do desenvolvimento do Estado da Bahia (Tese de doutorado. Universidade de Barcelona,http://www.tesisenred.net/handle/10803/1944, 2003), Globalização e Desenvolvimento (Editora Nobel, São Paulo, 2006), Bahia- Desenvolvimento do Século XVI ao Século XX e Objetivos Estratégicos na Era Contemporânea (EGBA, Salvador, 2008), The Necessary Conditions of the Economic and Social Development- The Case of the State of Bahia (VDM Verlag Dr. Müller Aktiengesellschaft & Co. KG, Saarbrücken, Germany, 2010), Aquecimento Global e Catástrofe Planetária (Viena- Editora e Gráfica, Santa Cruz do Rio Pardo, São Paulo, 2010), Amazônia Sustentável- Para o progresso do Brasil e combate ao aquecimento global (Viena- Editora e Gráfica, Santa Cruz do Rio Pardo, São Paulo, 2011), Os Fatores Condicionantes do Desenvolvimento Econômico e Social (Editora CRV, Curitiba, 2012), Energia no Mundo e no Brasil- Energia e Mudança Climática Catastrófica no Século XXI (Editora CRV, Curitiba, 2015), As Grandes Revoluções Científicas, Econômicas e Sociais que Mudaram o Mundo (Editora CRV, Curitiba, 2016), A Invenção de um novo Brasil (Editora CRV, Curitiba, 2017),  Esquerda x Direita e a sua convergência (Associação Baiana de Imprensa, Salvador, 2018), Como inventar o futuro para mudar o mundo (Editora CRV, Curitiba, 2019), A humanidade ameaçada e as estratégias para sua sobrevivência (Editora Dialética, São Paulo, 2021), A escalada da ciência e da tecnologia e sua contribuição ao progresso e à sobrevivência da humanidade (Editora CRV, Curitiba, 2022), a chapter in the book Flood Handbook (CRC Press,  Boca Raton, Florida United States, 2022), How to protect human beings from threats to their existence and avoid the extinction of humanity (Generis Publishing, Europe, Republic of Moldova, Chișinău, 2023) and A revolução da educação necessária ao Brasil na era contemporânea (Editora CRV, Curitiba, 2023). 

A ESCALADA DA EDUCAÇÃO NO MUNDO DA PRÉ-HISTÓRIA À ERA CONTEMPORÂNEA (Parte 2- A evolução da educação no mundo do século XVIII ao século XXI) 

Fernando Alcoforado*

Este artigo tem por objetivo apresentar como a educação evoluiu no mundo do século XVIII ao século XXI.Este artigo representa a continuação da Parte 1 do artigo que aborda aevolução da educação no mundo da Pré-História ao século XVIII. A análise da evolução da educação no mundo da Pré-História ao século XVIII permite constatar que durante a maior parte da história da humanidade, a educação formal estava accessível apenas para um pequeno e privilegiado setor da sociedade. Quando era fornecida a setores mais amplos da sociedade servia sobretudo a propósitos culturais, religiosos, sociais, espirituais e militares. No entanto, em nenhum dos sistemas educacionais implantados na Antiguidade e na Idade Média o desenvolvimento de habilidades que seriam úteis para ocupações profissionais de adultos foi a principal preocupação. As taxas de alfabetização durante a maior parte da existência humana foram insignificantes. Na Idade Média, as taxas de alfabetização eram inferiores a 10% em países como China, França, Alemanha, Bélgica e Holanda e ainda mais baixa em outras partes do mundo [3].

O século XVIII foi um momento marcante na história da humanidade porque foi nesta época que surgiu o Iluminismo na Europa e ocorreu a Revolução Industrial na Inglaterra que transformou a sociedade mundial ao alavancar o desenvolvimento do capitalismo em todo o planeta. Foi, também, nesta época que ocorreu a Independência dos Estados Unidos e a Revolução Francesa movidas pelo ideal do Iluminismo. Como não poderia deixar de acontecer todos estes acontecimentos contribuíram para que ocorressem avanços no campo da educação como pode ser constatado na leitura dos próximos parágrafos.

1. A educação no Século XVIII (1701 a 1800)

O século XVIII foi marcado por inúmeras transformações que tiveram grande influência das ideias iluministas. Dentre estas transformações podemos destacar; a Independência dos Estados Unidos, a Revolução Francesa e a 1ª Revolução Industrial, todas elas pautadas nas ideias do Iluminismo que buscava defender a liberdade, o progresso, a tolerância, a fraternidade, o governo constitucional e o afastamento entre Igreja e Estado. Foi a época de consolidação do capitalismo como sistema econômico dominante e da construção do Estado nacional que representava os interesses da classe economicamente mais poderosa: a burguesia. A educação como um direito de todos, a obrigação do Estado de manter escolas, o direito à educação pública e gratuita, a garantia de que a escola pública não esteja sob o domínio de nenhum credo religioso (laicidade) foram bandeiras defendidas pela burguesia revolucionária, mas que não foram totalmente colocadas em prática depois que se tornou classe dominante [1].

Nos séculos que antecederam a Revolução Industrial na Inglaterra em 1786, à medida que a Europa apresentou seus primeiros avanços tanto na tecnologia quanto no comércio, a importância da educação começou a aumentar. A partir deste momento, pela primeira vez na história, houve a formação de recursos humanos voltados para atender as necessidades da industrialização por uma força de trabalho munida de alfabetização, letramento matemático e habilidades mecânicas. Os trabalhadores desenvolviam habilidades sobretudo por meio do treinamento no local de trabalho. A industrialização (1ª Revolução Industrial em 1786 e a 2ª Revolução Industrial em 1850) desencadeou uma revolução na educação em massa em vários países da Europa e Estados Unidos. O desenvolvimento de certas habilidades era necessário para a criação de uma sociedade industrial. Os países industrializados em todo o mundo apoiaram a oferta da educação pública [3].

A 1ª Revolução Industrial e o nascimento das fábricas gerou espaço para o surgimento da moderna instituição escolar pública. A fábrica e a escola nascem juntas, as leis que criam as escolas de Estado vêm juntas com as leis que suprimem a aprendizagem corporativa. Começou a declinar a influência católica na educação, cujo declínio cresceu no século XIX, com a supressão da ordem dos jesuítas. No século XVIII, o processo de laicização da educação foi avançando com a subtração da influência religiosa. A partir do século XVIII, foi considerada uma exigência um trabalhador ser no mínimo alfabetizado e capaz de operar as máquinas que eram o símbolo da revolução industrial e foi reconhecido o direito à educação para as mulheres e o povo em geral, uma educação que os libertassem das condições de atraso e marginalidade psicológica e cognitiva e os colocassem como elementos produtivos no âmbito da sociedade [1].

Jean- Jacques Rousseau é considerado o pai da pedagogia moderna por representar seu pensamento o mais avançado porque procurou apontar para o homem como alcançar a felicidade, tanto no que se refere ao indivíduo quanto no que se relaciona à sociedade. No primeiro caso, formulou uma pedagogia na qual traça as linhas com o objetivo de fazer da criança um adulto bom baseado na sua crença na bondade natural do homem. Os objetivos da educação para Rousseau comportam dois aspectos: o desenvolvimento das potencialidades naturais da criança e seu afastamento dos males                                             sociais. No segundo caso, teorizou sobre o problema político e escreveu o Contrato Social que formulou a constituição de um Estado como organizador da sociedade civil assim como se conhece hoje. Rousseau acreditava que seria possível se pensar numa sociedade ideal, tendo assim sua ideologia refletida na concepção da Revolução Francesa ao final do século XVIII. Segundo Rousseau seria possível preservar a liberdade natural do homem e ao mesmo tempo garantir a segurança e o bem-estar da vida em sociedade através de um contrato social por meio do qual prevaleceria a soberania da sociedade, a soberania política da vontade coletiva [1].

A Revolução Francesa de 1789 significou a intervenção do Estado na educação tradicionalmente entregue à Igreja Católica com a adoção de uma política que mira uma escola que desenvolva as capacidades do aluno, que estabeleça uma verdadeira igualdade entre os cidadãos, que realize uma completa liberdade de ensino e que valorize a cultura científica. Foram fixados cinco graus de escolas: primárias, secundárias, institutos, liceus e universidades (sociedade nacional para as ciências e as artes). A turbulência revolucionária impediu a execução deste projeto. Em 1794, os revolucionários moderados (girondinos) derrubam o governo jacobino de Robespierre e assumem o controle da Revolução. Diante da ameaça de guerra civil, os girondinos realizaram o “Golpe do 18 de Brumário” quando Napoleão Bonaparte assumiu o poder. No poder, a política expansionista de Napoleão impõe os interesses franceses na Europa e difunde, também, as orientações laicas, estatais e civis na reorganização dos sistemas de educação. Apesar da força revolucionária que emanava da França, propostas de intervenção estatal no campo da educação já vinham ocorrendo antes de 1789 [1].   

Foi em 1717, na Prússia, a educação pública foi instituída como escola obrigatória para crianças entre 5 e 12 anos, pelo rei Frederico Guilherme. Posteriormente, surgiram leis que impediam a contratação para o trabalho de qualquer criança que não concluísse esse estudo obrigatório. Essa educação obrigatória era de profundo interesse do Estado para a formação de soldados e operários, mas revolucionou a sociedade em vários aspectos. Foi o rei Frederico Guilherme quem inaugurou o sistema de educação compulsória prussiano, o primeiro sistema nacional na Europa. Em 1717, ele ordenou a frequência obrigatória para todas as crianças nas escolas estatais e, em atos posteriores, seguiu com a disposição para a construção de mais escolas. O sucessor de Frederico II, Frederico Guilherme III, Barão Von Stein, deu continuidade a esse ideal educacional abolindo escolas privadas semirreligiosas, decretando a necessidade de um exame estatal e certificação a todos os professores, entre outras medidas políticas a respeito da educação. Em 1812, o exame de graduação escolar foi retomado, como um requerimento necessário para o ingresso da criança na escola estatal, e foi estabelecido um sistema elaborado de burocratas para supervisionar as escolas no campo e nas cidades [2]. Na Inglaterra, surgiu no final do século XVIII, o ensino mútuo, iniciativa educacional promovida por particulares no qual adolescentes instruídos diretamente pelo mestre atuavam como auxiliares ou monitores ensinando outros adolescentes. Na Inglaterra, pioneira da revolução industrial, havia uma tendência de a educação ser ministrada pela iniciativa privada pelo método de ensino mútuo diferentemente da Alemanha e da França onde prevalecia a iniciativa estatal [1].

2. A educação no Século XIX (1801 a 1900)

No século XIX, surgiram as pedagogias de Pestalozzi, bem como, as pedagogias positivista e socialista. A pedagogia de Pestalozzi retoma a pedagogia de Rousseau que considerava que o homem é bom e precisa ser assistido em seu desenvolvimento, considera que deve ser desenvolvida a educação moral, intelectual e profissional estreitamente ligadas entre si e considerava, também, que é necessário a instrução levar em conta as diversas experiências que cada aluno deve realizar no próprio meio. A pedagogia positivista de Émile Durkheim considerava que a educação é um aprendizado social e um meio para conformar os indivíduos às normas e valores coletivos por parte das sociedades. A pedagogia socialista proposta por Karl Marx e Friedrich Engels considerava que a educação significa formação intelectual, educação física e instrução tecnológica e que é através de educação que se transforma a sociedade. Marx e Engels defendiam a tese de que a escola deveria ser inteiramente laica e livre da influência da Igreja e do Estado [1].

Foi em 1833, que uma lei revolucionou a educação primária na França e no mundo: a lei que instituía a obrigação de uma escola primaria de crianças para comunas com mais de 500 habitantes, além de uma escola de formação de professores do ensino básico em cada departamento francês. Jules Ferry, então ministro da Educação, aprovou em 1881 uma lei que estabelecia a escola gratuita, e em 1882 uma segunda lei, que tornou obrigatória, e laica, a educação para crianças de 3 a 6 anos. Essas leis serviram como ponto de partida para novas leis sobre a educação que surgiriam no mundo todo. A Revolução Francesa tentou plasmar o educando a partir da consciência de classe que era o centro do conteúdo programático. A burguesia tinha clareza do que queria da educação: trabalhadores com formação de cidadãos partícipes de uma nova sociedade liberal e democrática. A partir do século XVI, a Alemanha deu arrancada nesta direção. Na França, este impulso aconteceu com a Revolução Francesa. A Inglaterra passou a sofrer pressão por educação escolar com a Revolução Industrial. A expansão escolar irá se consolidar no século XIX quando o interesse pela educação como elemento de valorização de uma nação se torna evidente. É importante observar que, em 1850, a taxa de analfabetismo adulto na Europa Ocidental era da ordem de 40 a 45% da população. Com a inclusão da Rússia, a taxa de analfabetismo chegava a 60%. Na Itália, Espanha, Portugal e Grécia, a taxa de analfabetismo alcançava de 60% a 70% [1]. Estes números demonstram que a educação era privilégio de poucos na Europa.       

A Educação a Distância (EAD), hoje bastante utilizada, mediada por tecnologias em que alunos e professores estão separados espacial e/ou temporalmente, ou seja, não estão fisicamente presentes em um ambiente presencial de ensino-aprendizagem, é conhecida desde o século XIX. Em 1833, um anúncio publicado na Suécia já se referia ao ensino por correspondência, e na  Inglaterra, em 1840. O aperfeiçoamento dos serviços de correio, a agilização dos meios de transporte e, sobretudo, o desenvolvimento tecnológico aplicado ao campo da comunicação e da informação influíram decisivamente nos destinos da educação a distância. A partir daí, começou a utilização de um novo meio de comunicação, o rádio, inventado por Marconi em 1896, que penetrou também no ensino formal. O rádio alcançou muito sucesso em experiências nacionais e internacionais, tendo sido bastante explorado na América Latina nos programas de educação a distância, inclusive no Brasil [4].

3. A educação no Século XX (1901 a 2000)

No século XX, o debate educacional envolveu duas grandes correntes teóricas: a Escola Nova e a concepção marxista, a primeira identificada com o capitalismo e a segunda com o socialismo. Nenhuma dessas duas correntes foi integralmente aplicada. A Escola Nova foi a corrente pedagógica de maior influência na educação do século XX. Seu teórico foi John Dewey que teve no Brasil Anísio Teixeira como seu seguidor. John Dewey defendia a tese de que a escola não podia ficar alheia à transformação produtiva e ao crescimento econômico, destacou a função democrática da educação e valorizou a ciência como método de uma educação democrática. A pedagogia de Dewey se inspira no pragmatismo, num permanente contato entre o momento teórico e o prático, está entrelaçada com as pesquisas das ciências experimentais e, em particular, a psicologia e a sociologia e está empenhada em construir uma filosofia da educação visando a formação do cidadão dotado de mentalidade moderna, científica e aberta à colaboração. A pedagogia de Dewey faz parte de um movimento chamado de “escola ativa” ou “escola nova” do final do século XIX aos anos 1930 do século XX. A pedagogia de Dewey valoriza a criança, coloca-a no centro da atividade didática opondo-se às características autoritárias da escola tradicional [1]. 

A pedagogia marxista estabelecia uma conjugação entre educação e sociedade porque toda prática educativa incorpora valores e interesses ideológicos ligados à estrutura econômica e política da sociedade, adotava estratégias educativas considerando a centralidade do trabalho na formação do homem voltada para o futuro e o papel prioritário que ele deve assumir enfatizando o valor da educação integralmente humana de todas as pessoas libertadas das condições de submissão e alienação. Na época pré-estalinista, a escola soviética foi profundamente influenciada pela pedagogia de Anton Makarenko, maior pedagogo russo, que enfatizava o trabalho, o coletivo, a colaboração, a perspectiva da “alegria do amanhã” e da felicidade para todos e não apenas a felicidade do indivíduo como preconizava Rousseau e os revolucionários do Iluminismo. Enquanto a Escola Nova de John Dewey se tornava referência nos países capitalistas, o marxismo influenciava a educação na União Soviética e nos países socialistas do leste europeu. Nem a Escola Nova se impôs nos países capitalistas, nem a pedagogia marxista se concretizou na União Soviética nem nos países do leste europeu [1].

O ideólogo marxista, Antonio Gramsci, formulou um modelo pedagógico mais rico. Em sua teorização valorizou a atividade humana que interpreta e transforma a realidade. Gramsci acreditava que é possível agregar classe ou grupos sociais interessados na construção da mudança social para construir uma hegemonia cultural e política contrária ao capitalismo. Gramsci considerava que a hegemonia cultural se constrói pela ação de muitas instituições educativas que deve abranger cada cidadão. Gramsci elaborou a proposta pedagógica da “escola única” procurando equacionar o trabalho intelectual e o trabalho produtivo, desenvolver a capacidade de pensar e o saber dirigir-se na vida. Quanto ao princípio educativo e aos conteúdos, defendia o humanismo socialista e a “escola única de cultura geral” (trabalho intelectual e trabalho manual) seguida de escola especializadas (profissionais) [1].

No século XX, houve várias inovações pedagógicas originais nos países em desenvolvimento que tiveram ressonância na Europa e nos Estados Unidos como a campanha de educação de adultos aplicando modelos de conscientização como fez Paulo Freire no Brasil. Segundo Paulo Freire, no âmbito das poucas escolas existentes, prevalecia uma concepção de ensino-aprendizagem baseada em conteúdos pedagógicos que estavam totalmente desassociados da realidade  socioeconômica concreta vivida pela sociedade brasileira de então.  Paulo Freire desenvolveu sua “pedagogia do oprimido”. Para ele, a transição de uma “sociedade fechada” (agrária) para uma “sociedade aberta” (urbano-industrial) demandava, necessariamente, a erradicação do analfabetismo, pois a condição de existência do analfabeto implicava a manifestação de uma consciência ingênua em relação ao mundo circundante e, por conseguinte, reprodutora do velho “status quo” social agrário. Para Paulo Freire era, portanto, necessário libertar o homem que vivia preso na “sociedade fechada” por meio do acesso ao conhecimento historicamente acumulado pela humanidade.

4. A educação no Século XXI (2001 até o presente momento)

Na era contemporânea, a educação deixou de ser apenas presencial para se tornar, também, não presencial ou parcialmente presencial com a educação a distância (EAD) que é, modernamente, uma modalidade de educação mediada por tecnologias em que alunos e professores estão separados espacial e/ou temporalmente, ou seja, não estão fisicamente presentes em um ambiente presencial de ensino-aprendizagem. Hoje a educação pode ser processada de forma presencial, semi-presencial e educação a distância. A educação presencial corresponde aos cursos regulares onde professores e alunos se encontram sempre numa instituição de ensino. A educação semi-presencial, acontece em parte na sala de aula e outra parte a distância, utilizando tecnologia da informação. Atualmente, a EAD possibilita a inserção do aluno como sujeito de seu processo de aprendizagem, com a vantagem de que ele também descobre formas de tornar-se sujeito ativo da pesquisa e  compartilhar conteúdos. No ensino a distância não há diferença entre sua metodologia e a utilizada no ensino presencial. O que muda, basicamente, não é a metodologia de ensino, mas a forma de comunicação. Nesse processo de aprendizagem, assim como no ensino regular o orientador ou o tutor da aprendizagem atua como “mediador”, isto é, aquele que estabelece uma rede de comunicação e aprendizagem multidirecional [4].  

Hoje, as possibilidades da EAD são amplas. Pode-se fazer um curso a distância praticamente nos mesmos moldes dos presenciais, com os estudantes assistindo, pela internet às aulas de professores, com exibição de conteúdos audiovisuais. As avaliações podem ser feitas em tempo real, também pela rede, com tempo certo para a sua realização. A metodologia de ensino, a forma de avaliar a aprendizagem dos alunos e a atuação do corpo docente na educação a distância passaram por uma revolução. No exterior, há uma tendência de fim da fronteira entre educação a distância e presencial. Cursos que antes eram exclusivamente presenciais já incluem uma parte realizada remotamente. No Brasil, desde a fundação do Instituto Monitor, em 1939, várias experiências de educação a distância foram iniciadas e levadas avante com relativo sucesso. As experiências brasileiras, governamentais e privadas, foram muitas e representaram, nas últimas décadas, a mobilização de grandes contingentes de recursos. Atualmente, o ensino não presencial mobiliza os meios pedagógicos de quase todo o mundo, tanto em nações industrializadas quanto em países em desenvolvimento. Novos e mais complexos cursos são desenvolvidos, tanto no âmbito dos sistemas de ensino formal quanto nas áreas de treinamento profissional [4].

O progresso tecnológico facilitou a difusão do conhecimento obscurecendo a centralidade da escola tornando uma exigência redefinir seu papel na era contemporânea. A escola deixou de ser o único locus que transmite o saber. Na era contemporânea, cabe, entretanto, à escola a formação humana plena [5]. O grande desafio de educação do futuro é representado pelas rápidas mudanças que estão ocorrendo no mundo do trabalho graças ao avanço tecnológico, sobretudo ao impacto da inteligência artificial que nasceu da Ciência da Computação e é uma área extremamente multidisciplinar, que envolve Psicologia, Neurociência, Teoria da Decisão e Economia, que pode gerar o fim de algumas profissões e gerar o desemprego em massa de trabalhadores qualificados e não qualificados. Tudo isto sugere que vivenciamos uma transição que coloca enorme tensão sobre a economia e a sociedade. A educação oferecida nos moldes atuais aos trabalhadores e estudantes que se preparam para entrar no mercado de trabalho provavelmente será ineficaz. Em outras palavras os sistemas de educação estão preparando trabalhadores para um mundo do trabalho que está deixando de existir [5].

Essas mudanças estão a exigir a adoção de novas medidas voltadas para a qualificação da mão-de-obra que deverá saber utilizar a tecnologia como complemento, uma ferramenta, e não como um substituto de suas habilidades. Algumas funções são atribuídas a máquinas e sistemas inteligentes. Novas funções para os seres humanos surgem diante desse novo cenário. Compete aos planejadores dos sistemas de educação identificar o papel dos seres humanos no mundo do trabalho em um futuro com a presença de máquinas inteligentes para realizar uma ampla revolução no ensino em todos os níveis contemplando a qualificação dos professores e a estruturação das unidades de ensino para prepararem seus alunos para um mundo do trabalho em que as pessoas terão que lidar com máquinas inteligentes. Os currículos das unidades de ensino em todos os níveis devem ser profundamente reestruturados para atingirem esses objetivos [5].

Para se adequar às mudanças na economia e na sociedade impulsionadas pelo avanço tecnológico, uma revolução nos sistemas de educação já está acontecendo na era contemporânea no que diz respeito à adoção de novas metodologias de ensino como as descritas a seguir [6]:

1. Salas de aula– Ao invés de serem destinadas à teoria, as salas terão como objetivo a prática. O aluno aprende a teoria em casa e pratica nas salas de aula com auxílio de um professor/mentor.

2. Aprendizado personalizado– Estudantes irão aprender com ferramentas que se adaptam a suas próprias capacidades, podendo aprender em tempo e locais diferentes. Isso significa que alunos acima da média serão desafiados com exercícios mais difíceis e os com mais dificuldade terão a oportunidade de praticar mais até que atinjam o nível desejado. Esse processo fará com que os professores sejam mais capazes de ver claramente qual tipo de ajuda cada estudante precisa.

3. Livre escolha– Estudantes terão a liberdade de modificar seu processo de aprendizagem, escolhendo as matérias que desejam aprender com base em suas próprias preferências e poderão utilizar diferentes dispositivos, programas e técnicas que julgarem necessários para o próprio aprendizado.

4. Aplicabilidade prática– O conhecimento não ficará apenas na teoria, ele será posto em prática através de projetos para que os alunos adquiram o domínio da técnica e também pratiquem organização, trabalho em equipe e liderança.

5. QE > QI (quociente emocional > quociente de inteligência)– Uma vez que a tecnologia traz mais eficiência e vem cada vez mais substituindo o trabalho humano em diversas áreas, a formação deverá contemplar a presença de habilidades essencialmente humanas e valorizar ainda mais as interações sociais. As escolas deverão prover mais oportunidades para os alunos adquirirem habilidades do mundo real, que farão a diferença em seus trabalhos. Isso significa mais espaço para programas de trabalho, mais projetos colaborativos, mais prática.

6. O sistema de avaliações irá mudar– Muitos argumentam que a forma como o sistema de perguntas e respostas das provas não é eficaz, pois muitos alunos apenas decoram os conteúdos e os esquecem no dia seguinte após a avaliação. Ainda, esse sistema não avalia adequadamente o que realmente o aluno é capaz de fazer com aquele conteúdo na prática. Por isso, a tendência é que as avaliações passem a ocorrer na realização de projetos reais, com os alunos colocando a mão na massa.

O Professor José Moran, um dos fundadores do Projeto Escola do Futuro da USP (Universidade de São Paulo), pesquisador e designer de projetos inovadores na educação com ênfase em valores, metodologias ativas, modelos flexíveis e tecnologias digitais, considera que a educação do futuro deveria apresentar as características seguintes [7]:

1. Não deve ser adotado um único modelo, proposta, caminho para a educação. Trabalhar com desafios, com projetos reais, com jogos parece o caminho mais importante hoje que pode ser realizado de várias formas e em contextos diferentes. Pode-se ensinar por problemas e projetos num modelo disciplinar e em modelos sem disciplinas isoladas; com modelos mais abertos – de construção mais participativa e processual – e com modelos mais roteirizados, preparados anteriormente, planejados nos seus mínimos detalhes.

2. Alguns componentes são fundamentais para o sucesso da aprendizagem: a criação de desafios, atividades, jogos que realmente trazem as competências necessárias para cada etapa, que solicitam informações pertinentes, que oferecem recompensas estimulantes, que combinam percursos pessoais com participação significativa em grupos, que se inserem em plataformas adaptativas, que reconhecem cada aluno e ao mesmo tempo aprendem com a interação, tudo isso utilizando as tecnologias adequadas.  O articulador das etapas individuais e grupais é o docente, com sua capacidade de acompanhar, mediar, de analisar os processos, resultados, lacunas e necessidades, a partir dos percursos realizados pelos alunos individual e grupalmente. Esse novo papel do professor é mais complexo do que o anterior de transmitir informações. Precisa de uma preparação em competências mais amplas, além do conhecimento do conteúdo, como saber adaptar-se ao grupo e a cada aluno; planejar, acompanhar e avaliar atividades significativas e diferentes.

3. Ensinar e aprender podem ser feitos de forma muito mais flexível, ativa e baseada no ritmo de cada aluno. O modelo mais interessante e promissor de utilização de tecnologias é o de concentrar no ambiente virtual o que é informação básica e na sala de aula as atividades mais criativas e supervisionadas. A combinação de aprendizagem por desafios, problemas reais, jogos é muito importante para que os alunos aprendam fazendo, aprendam juntos e aprendam também no seu próprio ritmo. É decisivo, também, para valorizar mais o papel do professor como gestor de processos ricos de aprendizagens significativas e não o de um simples repassador de informações. Se mudarmos a mentalidade dos docentes para serem mediadores, poderão utilizar os recursos próximos, tecnologias simples, como os que estão no celular, uma câmera para ilustrar, um programa gratuito para juntar as imagens e contar com elas histórias interessantes e os alunos serem autores, protagonistas do seu processo de aprender.

4. Os desafios de mudanças na educação são estruturais. É preciso aumentar o número de escolas de qualidade, de escolas com bons gestores, docentes e infraestrutura, que consigam motivar os alunos e que realmente promovam uma aprendizagem significativa, complexa e abrangente. Precisa haver plano de carreira, formação e valorização de gestores educacionais e professores. É preciso políticas consistentes de formação, para atrair os melhores professores, remunerá-los bem e qualificá-los melhor, de políticas inovadoras de gestão que levem os modelos de sucesso de gestão para a educação básica e superior.

5. Os educadores precisam aprender a realizar-se como pessoas e como profissionais, em contextos precários e difíceis, aprender a evoluir sempre em todos os campos, a ser mais afetivos e ao mesmo tempo saber gerenciar grupos. Devem se transformar em educadores inspiradores e motivadores.

A gestão e a infraestrutura existente em uma unidade educacional são importantes no ensino em qualquer nível. No entanto, o sucesso da aprendizagem pelos estudantes depende do professor que, na educação do futuro, deixaria de ser mero repassador de informações para os alunos e assumiria o papel de articulador do ensino nas atividades individuais e grupais com sua capacidade de acompanhar, mediar, de analisar os processos, resultados, lacunas e necessidades, a partir dos percursos realizados pelos alunos individual e grupalmente. Está comprovado mundialmente que o professor é a peça chave para o ensino de qualidade e, assim, melhorar o desempenho do aluno.

REFERÊNCIAS

  1. BITTAR, Marisa. A História da educação. Da Antiguidade à era contemporânea. São Carlos: EduFScar, 2009.
  2. SERENNA, Nathalia. História da educação no mundo e no Brasil. Disponível no website <https://www.jusbrasil.com.br/artigos/historia-da-educacao-no-mundo-e-no-brasil/605451719>.  
  3. GALOR, Oded. A Jornada da Humanidade. Rio de Janeiro: Intrinseca, 2023.
  4. ALCOFORADO, Fernando. A educação à distância no Brasil e no mundo. Disponível no website <https://pt.slideshare.net/falcoforado/a-educao-distncia-no-brasil-e-no-mundo?from_search=0>.
  5. ALCOFORADO, Fernando. A revolução da educação necessária ao Brasil na era contemporânea. Curitiba: Editora CRV, 2023.
  6. BLOG DA CONQUER. 6 tendências para o futuro da educação. Disponível no website <http://escolaconquer.com.br/6-tendencias-para-o-futuro-da-educacao/>.
  7. GOCONQR. Educação do Futuro. Disponível no website <https://www.goconqr.com/pt-BR/examtime/blog/educacao-futuro/>.
  • * Fernando Alcoforado, 84, condecorado com a Medalha do Mérito da Engenharia do Sistema CONFEA/CREA, membro da SBPC- Sociedade Brasileira para o Progresso da Ciência, do IPB- Instituto Politécnico da Bahia e da Academia Baiana de Educação, engenheiro pela Escola Politécnica da UFBA e doutor em Planejamento Territorial e Desenvolvimento Regional pela Universidade de Barcelona, professor universitário (Engenharia, Economia e Administração) e consultor nas áreas de planejamento estratégico, planejamento empresarial, planejamento regional e planejamento de sistemas energéticos, foi Assessor do Vice-Presidente de Engenharia e Tecnologia da LIGHT S.A. Electric power distribution company do Rio de Janeiro, Coordenador de Planejamento Estratégico do CEPED- Centro de Pesquisa e Desenvolvimento da Bahia, Subsecretário de Energia do Estado da Bahia, Secretário do Planejamento de Salvador, é autor dos livros Globalização (Editora Nobel, São Paulo, 1997), De Collor a FHC- O Brasil e a Nova (Des)ordem Mundial (Editora Nobel, São Paulo, 1998), Um Projeto para o Brasil (Editora Nobel, São Paulo, 2000), Os condicionantes do desenvolvimento do Estado da Bahia (Tese de doutorado. Universidade de Barcelona,http://www.tesisenred.net/handle/10803/1944, 2003), Globalização e Desenvolvimento (Editora Nobel, São Paulo, 2006), Bahia- Desenvolvimento do Século XVI ao Século XX e Objetivos Estratégicos na Era Contemporânea (EGBA, Salvador, 2008), The Necessary Conditions of the Economic and Social Development- The Case of the State of Bahia (VDM Verlag Dr. Müller Aktiengesellschaft & Co. KG, Saarbrücken, Germany, 2010), Aquecimento Global e Catástrofe Planetária (Viena- Editora e Gráfica, Santa Cruz do Rio Pardo, São Paulo, 2010), Amazônia Sustentável- Para o progresso do Brasil e combate ao aquecimento global (Viena- Editora e Gráfica, Santa Cruz do Rio Pardo, São Paulo, 2011), Os Fatores Condicionantes do Desenvolvimento Econômico e Social (Editora CRV, Curitiba, 2012), Energia no Mundo e no Brasil- Energia e Mudança Climática Catastrófica no Século XXI (Editora CRV, Curitiba, 2015), As Grandes Revoluções Científicas, Econômicas e Sociais que Mudaram o Mundo (Editora CRV, Curitiba, 2016), A Invenção de um novo Brasil (Editora CRV, Curitiba, 2017),  Esquerda x Direita e a sua convergência (Associação Baiana de Imprensa, Salvador, 2018, em co-autoria), Como inventar o futuro para mudar o mundo (Editora CRV, Curitiba, 2019), A humanidade ameaçada e as estratégias para sua sobrevivência (Editora Dialética, São Paulo, 2021), A escalada da ciência e da tecnologia ao longo da história e sua contribuição ao progresso e à sobrevivência da humanidade (Editora CRV, Curitiba, 2022), de capítulo do livro Flood Handbook (CRC Press, Boca Raton, Florida, United States, 2022), How to protect human beings from threats to their existence and avoid the extinction of humanity (Generis Publishing, Europe, Republic of Moldova, Chișinău, 2023) e A revolução da educação necessária ao Brasil na era contemporânea (Editora CRV, Curitiba, 2023).

LA MONTÉE DE L’ÉDUCATION DANS LE MONDE DE LA PRÉHISTOIRE À L’ÈRE CONTEMPORAINE (Partie 1- L’évolution de l’éducation dans le monde de la Préhistoire au XVIIIe siècle)

Fernando Alcoforado*

Cet article est le premier de deux articles traitant de la montée de l’éducation dans le monde, de la Préhistoire à l’époque contemporaine. Cet article vise à présenter comment l’éducation a évolué dans le monde de la Préhistoire au XVIIIe siècle, tandis que le deuxième article vise à présenter comment l’éducation a évolué dans le monde du XVIIIe siècle au XXIe siècle. Deux périodes ont été considérées dans l’essor de l’éducation dans le monde (de la Préhistoire au XVIIIe siècle et du XVIIIe siècle à l’époque contemporaine), le XVIIIe siècle étant la frontière entre deux moments cruciaux dans le développement de l’éducation dans le monde. Le XVIIIe siècle a été un moment marquant dans l’histoire de l’humanité car c’est à cette époque que les Lumières ont émergé comme un mouvement intellectuel en opposition aux ténèbres du Moyen Âge dont les fondements reposaient sur les fondements de la raison et de l’empirisme. Le siècle des Lumières a été une révolution dans le domaine de la connaissance et un mouvement qui a abouti à une nouvelle manière de concevoir la relation entre l’homme et la nature. Les Lumières considéraient la raison comme le moyen d’assurer le progrès de l’humanité. Le XVIIIe siècle constitue également une étape historique car c’est à cette époque que s’est produite la révolution industrielle en Angleterre, qui a transformé la société mondiale en effet de levier le développement du capitalisme à travers la planète. C’est également à cette époque qu’ont eu lieu la Révolution américaine et la Révolution française, motivées par les idéaux des Lumières et la Révolution française a marqué le début de la fin de l’absolutisme en Europe. Comme cela ne pouvait manquer de se produire, tous ces événements ont contribué aux avancées révolutionnaires dans le domaine de l’éducation.

Partie 1- L’évolution de l’éducation dans le monde de la Préhistoire au XVIIIe siècle

1. L’éducation à la préhistoire

Dans les communautés primitives, à l’aube de l’humanité, il existait déjà des activités éducatives lorsque les enfants et les jeunes apprenaient des techniques de survie en groupe et des pratiques collectives comme la chasse, la pêche, la plantation, bref, leur culture. L’enfant a acquis sa première éducation sans que personne ne lui ordonne expressément. Dans les communautés primitives, l’enseignement était pour la vie. Pour utiliser l’arc, l’enfant chassait, pour apprendre à diriger un bateau, il naviguait. Les enfants s’instruisaient en participant aux fonctions communautaires. Il n’existait pas d’institution spécifique pour l’éducation qui se déroulait réellement à la « maison » et dans la vie en groupe ou en tribu, et qui était donc transmise des parents aux enfants, confirmée à travers les générations [1].

La préhistoire a commencé, selon certains historiens, il y a environ 3 millions d’années et s’est terminée vers 3 500 avant JC, lorsque la première forme d’écriture de l’humanité est apparue, l’écriture cunéiforme, développée par les Sumériens. Dans l’Antiquité, les Égyptiens, les Babyloniens, les Perses, les Indiens, les Chinois et bien d’autres peuples du Proche et de l’Extrême-Orient ont développé des formes d’éducation complexes et efficaces [2]. L’histoire de la pédagogie commence avec l’éducation dans l’Orient ancien. Dans les civilisations orientales, l’éducation était traditionnellement divisée en classes et organisée dans des écoles fermées et séparées pour la classe dirigeante. Durant cette période, une grande partie de la communauté était exclue de l’école et cantonnée à l’éducation familiale informelle. Les bases des méthodes éducatives en Egypte étaient la mémorisation et la vergasta, qui signifie punition. À Babylone, dans ce qui est aujourd’hui l’Irak, l’enseignement supérieur était réservé à la classe riche des marchands, combinée à la classe des guerriers. Ses objectifs étaient essentiellement pratiques, comme en Egypte, mais, en revanche, l’aspect scientifique était plus développé, et peut-être aussi l’aspect littéraire. En Inde, la séparation entre les castes était très rigide et l’éducation clairement différenciée. Dans la Chine ancienne, seuls les riches pouvaient se permettre de dépenser de l’argent pour la préparation culturelle de leurs enfants, généralement dans des écoles privées, choisies sur la base de l’examen d’État [3].

2. L’éducation dans l’Antiquité (du VIIIe siècle avant J.C. au Ve siècle après J.C.)

En Extrême-Orient, il est important de mentionner l’influence du confucianisme, du taoïsme et du bouddhisme sur l’éducation [4]. Dans l’éducation confucéenne, la formation de la famille (la première éducation de l’individu) doit servir les intérêts de l’État. L’éducation confucéenne est donc conçue pour former un individu qui doit être utile à la communauté. Cet individu, le « homme sage », doit se former pour accéder à la fonction publique en participant à la bureaucratie de l’État. Il mobiliserait ses efforts pour l’équilibre et le maintien de la société. La doctrine du taoïsme représente une pensée totalement différente. Les adeptes de Lao-Tseu, le premier sage qui organisa des « leçons » taoïstes dans le célèbre texte Tao-Te-Ching, s’opposèrent au caractère trop endoctrinant des enseignements confucéens. Pour les adeptes de Lao-Tseu, Confucius représentait la perte de la spontanéité de l’individu, la réduction de ses actions conformément à la nature. Ainsi, à la place des prescriptions éthiques confucianistes, le taoïsme cherche à réfléchir sur les mouvements naturels, en utilisant des formes extrêmement poétiques, ambiguës et vagues [4].

Les idéaux bouddhistes ont trouvé un terrain fertile en Chine, puis ont pénétré en Corée et au Japon. Au Japon, leur pensée s’est syncrétisée avec les idéaux confucianistes et taoïstes, déjà importés de Chine, ainsi qu’avec le ritualisme shinto, apparemment originaire du Japon même. Cette synthèse a donné naissance à la écoles du bouddhisme zen. Il est possible d’identifier certaines caractéristiques pédagogiques de cette doctrine plus philosophique que strictement religieuse, comme l’accent mis sur la pratique, plutôt que sur la spéculation théorique, sur l’évolution intérieure (c’est-à-dire une forme d’éducation de l’intérieur vers l’extérieur, et non de l’extérieur vers l’intérieur) et dans le concept d’illumination ou d’éveil spirituel (satori), qui émerge de la « discipline spontanée ». À bien des égards, cette conception éducative reste préservée dans le système éducatif japonais [4].

Les habitants de Phénicie, qui occupaient autrefois la région du Liban, de la Palestine, de la Syrie et d’Israël actuels, ont simplifié la technique d’écriture jusqu’à parvenir finalement à un système purement alphabétique. L’éducation de la Perse antique n’avait qu’un aspect commun avec celle de la Phénicie : elle n’annulait pas complètement l’individualité, elle ne se livrait pas à une mémorisation mécanique, elle ne tendait pas à la simple perpétuation d’un ordre constitué, mais elle favorisait, à un certain dans quelle mesure, les formes d’activisme dynamique. L’éducation persane n’accordait que peu ou pas d’attention à l’enseignement littéraire et à l’apprentissage de l’écriture lui-même, sauf en ce qui concerne la classe sacerdotale [2]. Le peuple hébreu, également appelé Israélites ou Juifs, fait partie de l’une des civilisations les plus importantes de l’Antiquité : la civilisation hébraïque. À côté des synagogues naquirent des écoles élémentaires qui se répandirent à tel point qu’en 75 avant JC cet enseignement élémentaire fut rendu obligatoire à Jérusalem, et neuf ans plus tard, sur tout le territoire. La caractéristique de la civilisation et de l’éducation hébraïques réside donc dans l’esprit religieux qui lui donne forme, refonde et façonne en unité les riches influences culturelles reçues des Babyloniens, des Égyptiens, des Perses et des Grecs. L’éducation hébraïque a eu le mérite d’avoir accordé de l’importance aux valeurs individuelles (présentes dans l’éducation phénicienne et persane), mais aussi d’avoir fait appel à une loi d’intériorité morale proposée par le judaïsme qui a pour seul point de référence un Dieu universel conçu comme infiniment bon et juste [2].

Depuis que les hommes ont commencé à vivre en société, il existe une éducation dont la pratique s’est d’abord produite dans le milieu familial et qui n’est pas la même chose que l’école, car c’est une invention de l’humanité [5]. Les premières nouvelles que nous avons de l’école nous montrent que seuls les enfants issus des classes sociales privilégiées avaient le droit d’y assister. Il en fut ainsi en Égypte, dont la suprématie en matière d’éducation fut reconnue par les Grecs, les éducateurs des Romains et par les manifestations chrétiennes ultérieures. Les cultures gréco-romaines et chrétiennes incorporaient des éléments du Proche-Orient, reconnaissant l’origine de la culture, de la sagesse et de l’instruction chez les Égyptiens. Certains aspects de l’éducation égyptienne, bien qu’ayant leurs propres caractéristiques, se retrouveront dans la Grèce antique, comme la prédominance de la séparation des processus éducatifs selon les classes sociales, mais moins rigides et avec une tendance vers la démocratie. Dans la société grecque basée sur l’esclavage, nous trouverons un modèle éducatif pour la classe dirigeante pour la former aux tâches du pouvoir. En revanche, pour les ouvriers, il n’y avait pas d’école, juste une formation professionnelle [5].

Dans la Grèce antique, l’écriture n’était pas utilisée comme moyen d’apprentissage [5]. À son apparition, l’écriture était réservée à d’autres fins, comme l’enregistrement d’événements importants et épiques, comme les guerres. Pour cette raison, parmi les souverains, il n’était pas courant de savoir lire et écrire. Pour répondre à ce besoin, il y avait des scribes. Les plus anciennes inscriptions de l’alphabet grec montrent que depuis le VIIIe siècle avant J.-C., l’écriture ne constitue plus un savoir spécialisé, réservé aux scribes, mais une technique de large usage, librement diffusée auprès du public. L’écriture devient l’élément fondamental de la paidea grecque. Après des milliers d’années, dans la Grèce antique, l’éducation a été révolutionnée [1]. Une grande partie de l’éducation occidentale est due à la paideia grecque, un complexe éducatif comprenant la gymnastique, la grammaire, la rhétorique, la musique, les mathématiques, l’histoire, la philosophie, entre autres matières destinées à former des citoyens capables de jouer un rôle actif dans la société. Le modèle éducatif grec visait à former des citoyens. L’éducation était réservée à des étudiants sélectionnés, à l’exclusion des femmes, des esclaves et des étrangers. Bien qu’il s’agisse d’une société esclavagiste, c’est dans la Grèce antique qu’est née l’idée d’une école publique, proposée à la fin du IVe siècle avant JC par le philosophe Aristote car il comprenait que ce n’est qu’avec une éducation égale pour tous les citoyens sous l’État et la responsabilité publique serait capable d’atteindre son objectif de promotion du bien commun. Aristote soutenait que l’éducation devait être publique et non privée [5].

Dans l’Antiquité, la méthode d’enseignement était basée sur la mémorisation et la répétition. L’enfant était traité comme un adulte sans méthode d’apprentissage spécifique et lorsqu’il ne répondait pas aux attentes du maître, les châtiments corporels appelés « sadisme pédagogique » étaient courants. Le modèle de l’école grecque finit par s’imposer dans l’Empire romain malgré les résistances. De la même manière qu’en Grèce, dans la Rome antique, dans l’Empire romain, il existait des préjugés contre l’éducation à finalité pratique. L’Empire romain a été le premier à promouvoir un système éducatif officiel, à partir d’un organisme centralisé sous la responsabilité de l’État. Cela ne signifie cependant pas que l’accès à l’éducation a été accordé de manière égale à tous les enfants d’âge scolaire. Au contraire, le système éducatif romain était un système de privilèges dans lequel peu de personnes avaient accès à l’école. L’éducation variait, à la fois selon la classe sociale et le sexe. Les roturiers ont grandi sans éducation, sans apprendre à lire ni à écrire. En revanche, les enfants issus des couches les plus élevées de la société ont largement accès à l’école et aux formations complexes. Les filles d’hommes et de femmes riches fréquentaient également l’école, mais avaient droit à un savoir plus restreint. Dans leur programme scolaire, ils apprenaient des leçons de base en calcul, lecture et écriture et n’allaient à l’école que jusqu’à l’âge de douze ou treize ans, date à laquelle ils étaient libérés pour se marier. Les garçons pouvaient poursuivre leurs études plus tard et leurs connaissances étaient plus complexes. Ils étudiaient la grammaire, la littérature, la religion, l’histoire, la géographie, l’astronomie, les mathématiques, la rhétorique et les notions d’agriculture [6].

L’éducation dans l’Empire romain était également divisée en niveaux, commençant par l’enseignement primaire et atteignant l’enseignement supérieur. Les plus pauvres, une fois instruits, ne terminaient généralement que l’enseignement primaire, qui permettait aux jeunes d’écrire et de faire des calculs de base. Les jeunes riches ont un large accès à l’éducation [6]. Avec le déclin de l’Empire romain, le christianisme a commencé à se renforcer, qui est devenu la religion officielle de Rome en 391, à laquelle elle s’opposait auparavant, remplaçant les anciennes religions du monde gréco-romain. Cet événement a eu un impact sur toutes les formes de manifestation culturelle, y compris l’éducation, et le résultat a été le remplacement de la payea grecque par la vision chrétienne. Il s’agissait d’un long processus marqué par le dialogue entre la tradition grecque et la nouvelle religion qui incorporait des éléments de l’ancienne paidea, mais prêchait une vision d’éducation anti-intellectuelle puisque le programme commençait à être fondamentalement basé sur l’apprentissage de textes considérés comme sacrés pour les chrétiens. . À partir de cette période, l’éducation perdit son caractère politique hérité des Grecs, qui visait à former des citoyens, et commença à être enseignée par des prêtres de l’Église catholique, qui étaient les rares personnes alphabétisées dans une Europe largement analphabète. Toute connaissance relevait du contrôle de l’Église catholique, qui déterminait ce qui pouvait ou ne pouvait pas être lu. L’appauvrissement culturel à cette époque était généralisé et affectait également l’Empire romain d’Orient [5].

3. L’éducation au Moyen Âge (du Ve au XVe siècle)

La transition de l’Antiquité au Moyen Âge s’est produite avec la mise en place du système de production féodal remplaçant l’esclavage et avec la consolidation du christianisme comme nouvelle vision du monde remplaçant la vision gréco-romaine auparavant dominante. À partir du VIe siècle, l’Église catholique était la seule autorité politique à travers la papauté. Quant à la méthode pédagogique, l’éducation chrétienne médiévale a hérité de la coutume hébraïque la didactique ennuyeuse et obsessionnelle de la mémorisation et de la répétition chorale, de l’apprentissage par cœur [5]. Pour les transgressions et les lacunes dans l’étude, ou les erreurs commises dans le chant des prières, la correction ne s’effectuait pas seulement par des paroles, mais par des punitions. Au Moyen Âge, les monastères catholiques étaient chargés de l’enseignement, même s’ils étaient encore très sélectifs, avec des étudiants d’élite et des études extrêmement liées à la religion. Le monastère fut le premier espace d’organisation et de préservation des savoirs au Moyen Âge. La conception d’un lieu spécialement destiné à la systématisation de l’enseignement et du savoir est née de l’idée chrétienne d’évangélisation présente dans les monastères et les écoles chrétiennes de cette époque. Le mot Escolare a donné naissance non seulement à l’école, mais aussi au concept philosophique qui a guidé l’enseignement tout au long du Moyen Âge, qui découle de cette systématisation des connaissances. Pour cette raison, il a reçu le nom de Scholastica [1].

Le Moyen Âge est considéré comme l’âge « sombre ». Malgré cela, c’est à cette époque que naît l’Université, en l’an 1000, en Europe. Les universités sont nées de la rencontre entre les deux partis intéressés par le savoir, un groupe d’étudiants et d’enseignants fonctionnant à l’intérieur des cathédrales. Les universités sont nées en Europe sous la puissance de l’Église catholique, qui accordait l’autorisation d’enseigner (licence d’enseignement) avec examen préalable des titres d’études. Les trois premiers domaines de connaissances constitués dans les facultés étaient les arts libéraux, la médecine et la jurisprudence. Ce dernier, qui contenait le droit romain ou civil, incluait le droit canonique à partir de 1140. Plus tard, la théologie fut ajoutée. C’était la base de l’enseignement médiéval [5]. Concernant l’enseignement supérieur, les documents historiques les plus anciens font état de son existence en Italie, à Bologne plus précisément, au milieu de 1088. Au XIIe siècle, l’Université de Paris est fondée en France. Les deux institutions, totalement étrangères à l’Église catholique et à l’État, étaient chargées de l’enseignement de la médecine, de l’astronomie, des mathématiques, du droit, et servaient de référence pour le développement de l’enseignement supérieur dans le monde entier [1].

À l’époque médiévale, une grande partie de la population ne possédait toujours pas les compétences éducatives de base telles que la lecture, l’écriture et le calcul mathématique, jusqu’à ce que le commerce commence à se développer et que ces compétences deviennent une nécessité pour les commerçants, obligeant la bourgeoisie à investir. dans une école, une institution dédiée à un enseignement pratique qui les aiderait à se développer encore plus financièrement, en gérant leur entreprise avec plus de sagesse. En d’autres termes, le développement de l’école en tant qu’institution éducative est étroitement lié à la bourgeoisie et au capitalisme [1]. Outre l’université, un autre type d’enseignement apparaît au Moyen Âge à partir des années 1000 : les corporations de métiers. Les sociétés artisanales sont liées à de nouveaux modes de production dans lesquels la relation entre science et opération manuelle est plus développée et la spécialisation plus avancée. Elle se distingue de la formation scolaire par le fait qu’elle se déroule sur le lieu de travail où les apprentis adolescents sont encadrés par des maîtres cordonniers, bijoutiers, boulangers, etc. à qui ils étaient sous leur tutelle. À partir du XIIIe siècle, on assiste à l’émergence de maîtres libres dans une société qui se diversifie avec l’émergence de commerçants et d’artisans dans les villes. Ces écoles étaient gratuites dans les grandes villes. A la fin du Moyen Âge, nous avons une diversité de maîtres (maîtres indépendants, maîtres associés dans des coopératives, maîtres capitalistes qui engageaient d’autres maîtres, maîtres payés par les communes, etc.). Cette variété reflète une école d’une société marchande qui commence à s’affranchir totalement de l’Église et de l’Empire, vend sa science, la renouvelle et révolutionne les méthodes pédagogiques [5].

À la même époque, un mouvement philosophique novateur émerge, l’Humanisme, qui se renforce au XVe siècle et dynamise la Renaissance, un mouvement culturel, économique et politique qui apparaît en Italie au XIVe siècle et s’étend jusqu’au XVIIe siècle, puis, la Réforme protestante. Tout cela a contribué à l’émergence des Lumières au XVIe siècle, un mouvement intellectuel, scientifique et philosophique. L’humanisme avait une aversion pour la culture médiévale et sa forme de transmission, l’école, sous l’égide de l’Église catholique. Dans sa critique de l’école médiévale, il y avait une pédagogie contraire aux châtiments corporels qui prévalaient à l’époque et pour éduquer les enfants en tenant compte de leur jeune âge et les éduquer selon leur propre nature. Au XVIe siècle, lors du passage de la féodalité à la consolidation du capitalisme, dans le contexte du mouvement philosophique de l’humanisme et de la Renaissance, des mouvements réformistes ont émergé en opposition à l’Église catholique, qui ont commencé à former leurs propres églises, donnant lieu à des initiatives cela a commencé l’expansion quantitative de l’école. Deux propositions éducatives ont émergé : celle de la Réforme protestante et celle de la Contre-Réforme menée par l’Église catholique. Telles sont les principales conceptions de l’éducation en vigueur à partir du XVIe siècle et des siècles suivants [5].

La Réforme protestante a émergé avec le luthéranisme, qui fut le mouvement religieux qui a le plus influencé l’école au début du XVIe siècle. Luther, qui était moine dans l’Église catholique, rompit avec le catholicisme et créa sa propre église en Allemagne. L’expansion des écoles a commencé en Europe avec les réformes religieuses, notamment luthériennes, qui exigeaient la présence des garçons et des filles à l’école sans distinction de classe. La Réforme protestante a été très importante pour le développement du capitalisme, comme le démontre Max Weber dans son ouvrage L’éthique protestante et l’esprit du capitalisme [7], mais elle a également été importante parce qu’elle a défendu sa conception d’une école publique pour la formation des citoyens. En 1549, l’empereur Charles Quint d’Allemagne anticipait les initiatives des souverains éclairés du XVIIIe siècle en prônant le maintien des écoles par l’État [5].

À son tour, la Contre-Réforme était une initiative de l’Église catholique visant à maintenir sans compromis les dogmes remis en question par les défenseurs de la Réforme protestante et sa prérogative en matière d’éducation. En réponse à la réforme luthérienne, l’Église catholique a créé des séminaires destinés à éduquer religieusement et à instruire les nouveaux prêtres dans les disciplines ecclésiastiques ainsi qu’un programme d’études pour les jeunes. Les Jésuites se distinguèrent dans la lutte contre le protestantisme. Les pays catholiques ont mis du temps à mettre en place l’école publique grâce à la puissance de l’Église catholique. Il y a des pays qui ont suivi l’orientation luthérienne et des pays catholiques qui ont suivi l’orientation jésuite [5]. Il est important de noter que les premiers enseignants au Brésil étaient des prêtres jésuites. Ils sont arrivés dans les années 1540 avec l’objectif vain d’apprendre aux Indiens adultes à lire et à les catéchiser, puis à modifier leur stratégie pour apprendre à lire et à écrire aux enfants autochtones. Il convient de noter qu’à cette époque, en opposition aux mouvements de plusieurs pays promouvant les écoles entretenues par l’État, l’Église catholique et les jésuites agissaient pour garder les écoles sous leur contrôle dans le but de former des chrétiens et non des citoyens comme le préconisaient la paideia grecque [5].

4. L’éducation à l’époque moderne (du XVe au XVIIIe siècle)

Aux XVIe et XVIIe siècles, l’éducation prend de l’ampleur, acquérant une nouvelle apparence avec des classes scolaires divisées par âge et la proposition de scolarisation des garçons et des filles, qui étaient des réalisations de cette époque. Au XVIe siècle, la fin de l’hégémonie de l’Église catholique dans le domaine de l’éducation a commencé, car elle n’était plus enseignée uniquement dans les monastères et les cathédrales. À cette époque, les églises créées par les réformes religieuses, en particulier la réforme luthérienne, jouaient un rôle fondamental dans l’éducation en mettant l’accent sur les familles qui envoyaient leurs enfants à l’école. Au XVIIe siècle, même si la tendance était à la prise en charge par l’État de l’enseignement, la religion y maintenait toujours son hégémonie. Dans les pays catholiques, l’État n’intervenait pas dans l’éducation, qui était assurée par des individus et, principalement, par des ordres religieux. Au XVIIe siècle, on assiste à un renouveau pédagogique proposé par Jan Comenius pour « tout apprendre à tout le monde » basé sur l’empirisme (observation directe des choses). Comenius proposa une école de la vie qui, divisée en degrés, enseignerait tout à tout le monde. Comenius est le fondateur de la didactique et, en partie, de la pédagogie moderne. Il est l’un des plus grands noms de l’éducation et de la pédagogie occidentale. Il est le précurseur de la méthode objective, du matériel pédagogique le plus parfait possible et des expérimentations réalisées directement par l’enseignant. C’est au XVIIe siècle que s’amorce le renouveau pédagogique. La pédagogie des pays qui ont adhéré à la réforme s’est inspirée des nouvelles églises protestantes et, en revanche, la pédagogie des pays catholiques a été jésuite jusqu’au XVIIIe siècle [5].

LES RÉFÉRENCES

  1. SERENNA, Nathalia. História da Educação no Mundo e no Brasil. Disponible sur le site Web <https://www.jusbrasil.com.br/artigos/historia-da-educacao-no-mundo-e-no-brasil/605451719>. 
  2. FORMAÇÃO.FIKAKI.  A Educação no Oriente Antigo. Disponible sur le site Web <https://formacao.fikaki.com/educacao-no-oriente-antigo/#google_vignette>.
  3. SOPEDAGOGIA. História da Educação – Período Oriental. Disponible sur le site Web <https://www.pedagogia.com.br/historia/oriental.php>.
  4. BLOG DO RAFAEL MORI. Educação no Extremo Oriente – Confúcio e Buda. Disponible sur le site Web <https://blogdorafaelmori.wordpress.com/2021/09/22/historia-da-educacao-3-educacao-no-extremo-oriente-confucio-e-buda/>.
  5. BITTAR, Marisa. A História da Educação. Da Antiguidade à Era Contemporânea. São Carlos: EduFScar, 2009.
  6. ANDRADE, Ana Luiza Mello Santiago. Educação na Roma Antiga. Disponible sur le site Web <https://www.infoescola.com/historia/educacao-na-roma-antiga/>.

​* Fernando Alcoforado, 84, a reçoit la Médaille du Mérite en Ingénierie du Système CONFEA / CREA, membre de l’Académie de l’Education de Bahia, de la SBPC – Société Brésilienne pour le Progrès des Sciences et l’IPB – Institut Polytechnique de Bahia, ingénieur de l’École Polytechnique UFBA et docteur en Planification du Territoire et Développement Régional de l’Université de Barcelone, professeur d’Université (Ingénierie, Économie et Administration) et consultant dans les domaines de la planification stratégique, de la planification d’entreprise, planification du territoire et urbanisme, systèmes énergétiques, a été Conseiller du Vice-Président Ingénierie et Technologie chez LIGHT S.A. Entreprise de distribution d’énergie électrique de Rio de Janeiro, coordinatrice de la planification stratégique du CEPED – Centre de recherche et de développement de Bahia, sous-secrétaire à l’énergie de l’État de Bahia, secrétaire à la  planification de Salvador, il est l’auteur de ouvrages Globalização (Editora Nobel, São Paulo, 1997), De Collor a FHC- O Brasil e a Nova (Des)ordem Mundial (Editora Nobel, São Paulo, 1998), Um Projeto para o Brasil (Editora Nobel, São Paulo, 2000), Os condicionantes do desenvolvimento do Estado da Bahia (Tese de doutorado. Universidade de Barcelona,http://www.tesisenred.net/handle/10803/1944, 2003), Globalização e Desenvolvimento (Editora Nobel, São Paulo, 2006), Bahia- Desenvolvimento do Século XVI ao Século XX e Objetivos Estratégicos na Era Contemporânea (EGBA, Salvador, 2008), The  Necessary Conditions of the Economic and Social Development- The Case of the State of Bahia (VDM Verlag Dr. Müller Aktiengesellschaft & Co. KG, Saarbrücken, Germany, 2010), Aquecimento Global e Catástrofe Planetária (Viena- Editora e Gráfica, Santa Cruz do Rio Pardo, São Paulo, 2010), Amazônia Sustentável- Para o progresso do Brasil e combate ao aquecimento global (Viena- Editora e Gráfica, Santa Cruz do Rio Pardo, São Paulo, 2011), Os Fatores Condicionantes do Desenvolvimento Econômico e Social (Editora CRV, Curitiba, 2012), Energia no Mundo e no Brasil- Energia e Mudança Climática Catastrófica no Século XXI (Editora CRV, Curitiba, 2015), As Grandes Revoluções Científicas, Econômicas e Sociais que Mudaram o Mundo (Editora CRV, Curitiba, 2016), A Invenção de um novo Brasil (Editora CRV, Curitiba, 2017), Esquerda x Direita e a sua convergência (Associação Baiana de Imprensa, Salvador, 2018), Como inventar o futuro para mudar o mundo (Editora CRV, Curitiba, 2019), A humanidade ameaçada e as estratégias para sua sobrevivência (Editora Dialética, São Paulo, 2021), A escalada da ciência e da tecnologia e sua contribuição ao progresso e à sobrevivência da humanidade (Editora CRV, Curitiba, 2022), est l’auteur d’un chapitre du livre Flood Handbook (CRC Press, Boca Raton, Floride, États-Unis, 2022), How to protect human beings from threats to their existence and avoid the extinction of humanity (Generis Publishing, Europe, Republic of Moldova, Chișinău, 2023) et A revolução da educação necessária ao  Brasil na era contemporânea (Editora CRV, Curitiba, 2023).​

THE CLIMB OF EDUCATION IN THE WORLD FROM PREHISTORY TO THE CONTEMPORARY ERA (Part 1- The evolution of education in the world from Prehistory to the 18th century)

Fernando Alcoforado*

This article is the first of two articles that address the climb of education in the world from Prehistory to the contemporary era. This article aims to present how education evolved in the world from Prehistory to the 18th century, while the second article aims to present how education evolved in the world from the 18th century to the 21st century. Two periods were considered in the rise of education in the world (from Prehistory to the 18th century and from the 18th century to the contemporary era), with the 18th century as the divider of two crucial moments in the development of education in the world. The 18th century was a landmark moment in the history of humanity because it was at this time that the Enlightenment emerged as an intellectual movement in opposition to the darkness of the Middle Ages whose foundations were built on the foundations of reason and empiricism. The Enlightenment was a revolution in the field of knowledge and a movement that culminated in a new way of conceiving the relationship between man and nature. The Enlightenment valued reason as the means to ensure humanity’s progress. The 18th century is also a historical landmark because it was at this time that the Industrial Revolution occurred in England, which transformed world society by leveraging the development of capitalism across the planet. It was also at this time that the American Revolution and the French Revolution took place, which were driven by Enlightenment ideals and the French Revolution represented the beginning of the end of absolutism in Europe. As could not fail to happen, all these events contributed to revolutionary advances in the field of education.

Part 1- The evolution of education in the world from Prehistory to the 18th century

1. Education in Prehistory

In primitive communities, at the dawn of humanity, there were already educational activities when children and young people learned group survival techniques and collective practices such as hunting, fishing, planting, in short, their culture. The child acquired his first education without anyone expressly directing him. In primitive communities, teaching was for life. To use the bow, the child hunted, to learn how to steer a boat, he sailed. Children educated themselves by taking part in community functions. There was no specific institution for education that actually took place at “home” and in living with your group or tribe, and was thus passed on from parents to children, confirmed through generations [1].

Prehistory began, according to some historians, around 3 million years ago and ended around 3500 BC when humanity’s first form of writing emerged, cuneiform writing, developed by the Sumerians. In Antiquity, the Egyptians, Babylonians, Persians, Indians, Chinese and many other peoples from the Near and Far East developed complex and efficient forms of education [2]. The history of pedagogy begins with education in the ancient East. In eastern civilizations, education was traditionally divided into classes and organized in closed and separate schools for the ruling class. During this period, a large part of the community was excluded from school and restricted to informal family education. The bases of educational methods in Egypt were memorization and vergasta, which means punishment. Education in Babylon, in what is now Iraq, had higher education reserved for the rich merchant class, combined with the warrior class. Its objectives were essentially practical, as in Egypt, but, on the other hand, the scientific aspect was more developed, and perhaps also the literary one. In India, the separation between castes was very rigid, and education was clearly differentiated. In ancient China, only the rich could afford to spend money on their children’s cultural preparation, usually in private schools, chosen based on the state exam [3].

2. Education in Antiquity (From the 8th Century BC to the 5th Century AD)

In the Far East, it is important to mention the influence of Confucianism, Taoism and Buddhism on education [4]. In Confucian education, family formation (the individual’s first education) must serve the interests of the State. Confucian education is therefore designed to form an individual who should be useful to the community. This individual, the “wise man”, should educate himself in order to enter public service by participating in the state bureaucracy. He would be mobilizing his efforts for the balance and maintenance of society. The doctrine of Taoism represents an entirely different thought. The followers of Lao-Tse, the first sage who organized Taoist “lessons” in the famous text Tao-Te-Ching, were opposed to the excessively indoctrinating nature of Confucian teachings. For Lao-Tzu’s followers, Confucius represented the loss of the individual’s spontaneity, the curtailment of his actions in accordance with nature. Thus, in place of Confucian ethical prescriptions, Taoism seeks to reflect on natural movements, using extremely poetic, ambiguous and vague forms [4].

Buddhist ideals found fertile soil in China, later penetrating Korea and Japan. In Japan, their thought syncretized with Confucian and Taoist ideals, already imported from China, in addition to Shinto ritualism, which apparently originated in Japan itself. This synthesis gave rise to the schools of Zen Buddhism. It is possible to identify some pedagogical characteristics of this more philosophical than strictly religious doctrine, such as the emphasis on practice, rather than theoretical speculation, on inner evolution (that is, a form of education from the inside out, not from the outside in) and in the concept of enlightenment or spiritual awakening (satori), which emerges from “spontaneous discipline”. In many respects, this educational conception remains preserved in the Japanese educational system [4].

The people of Phoenicia, who, in ancient times, occupied the region of present-day Lebanon, Palestine, Syria and Israel, simplified the writing technique until they finally reached a purely alphabetical system. Education in ancient Persia had only one aspect in common with that of Phenicia: it did not completely annul individuality, it did not indulge in mechanical memorization, it did not tend towards the simple perpetuation of a constituted order, but it promoted, to a certain extent, forms of dynamic activism. Persian education paid little or no attention to literary instruction and the learning of writing itself, except with regard to the priestly class [2]. The Hebrew people, also known as Israelites or Jews, are part of one of the most important civilizations of Antiquity – the Hebrew civilization. Elementary schools emerged next to the synagogues, which spread to such an extent that in the year 75 BC this elementary instruction was made mandatory in Jerusalem, and nine years later, throughout the territory. The characteristic of Hebrew civilization and education lies, therefore, in the religious spirit that gives it shape, re-founds and molds into unity the rich cultural influences received from the Babylonians, the Egyptians, the Persians and the Greeks. Hebrew education had the merit of having given importance to individual values (present in Phoenician and Persian education), but also of having called for a law of moral interiority proposed by Judaism that has as its only point of reference a universal God conceived as infinitely good and fair [2].

Since men began to live in society, education has been present, the practice of which first occurred in the family environment and that education is not the same as school, as it is an invention of humanity [5]. The first news we have about the school shows us that only children from privileged social classes had the right to attend. It was like this in Egypt, whose supremacy in education was recognized by the Greeks, educators of the Romans, and by later Christian manifestations. Greco-Roman and Christian cultures incorporated elements from the Near East, recognizing the origin of culture, wisdom and instruction in the Egyptians. Aspects of Egyptian education, although with its own characteristics, will be found in Ancient Greece, such as the predominance of the separation of educational processes according to social classes, but less rigid and with a tendency towards democracy. In Greek society based on slavery, we will find an educational model for the ruling class to train them for the tasks of power. On the other hand, for workers there was no school, just job training [5].

In Ancient Greece, writing was not used as a means of learning [5]. When it emerged, writing was reserved for other purposes, such as recording important and epic events, such as wars. For this reason, among sovereigns, it was not common to know how to read and write. To meet this need there were scribes. The oldest inscriptions in the Greek alphabet show that since the 8th century BC, writing no longer constitutes specialized knowledge, reserved for scribes, but a technique of wide use, freely disseminated among the public. Writing becomes the basic element of Greek paidea. After thousands of years, in Ancient Greece, education was revolutionized [1]. Much of Western education is due to Greek paideia, an educational complex of Gymnastics, Grammar, Rhetoric, Music, Mathematics, History, Philosophy, among other subjects for training citizens capable of playing an active role in society. The Greek education model aimed to train citizens. Education was for select students, excluding women, slaves and foreigners. Despite being a slave society, it was in Ancient Greece that the idea of a State school emerged, proposed at the end of the 4th century BC by the philosopher Aristotle because he understood that only with an equal education for all citizens under State and public responsibility would capable of achieving its objective of promoting the common good. Aristotle argued that education should be public and not private [5].

In Antiquity, the teaching method was based on memorization and repetition. The child was treated as an adult without a specific method for learning and when he did not meet the master’s expectations, physical punishment called “pedagogical sadism” was common. The Greek school model ended up prevailing in the Roman Empire despite resistance. In the same way as in Greece, in Ancient Rome, in the Roman Empire, there was prejudice against education with a practical purpose. The Roman Empire was the first to promote an official education system, from a centralized body under the responsibility of the State. This does not mean, however, that access to education was given equally to all school-age children. On the contrary, the Roman education system was a system of privileges in which few had access to school. Education varied, both according to social class and gender. Commoners grew up without education, not learning to read or write. On the other hand, children from the highest strata of society had wide access to school and complex training. The daughters of wealthy men and women also attended school, but had the right to more restricted knowledge. In their school curriculum, they learned basic lessons in calculation, reading and writing and attended school only until they were twelve or thirteen years old, when they were released for marriage. Boys were able to continue their studies until later and their knowledge was more complex. They studied grammar, literature, religion, history, geography, astronomy, mathematics, rhetoric and notions of agriculture [6].

Education in the Roman Empire was also divided into levels, starting with primary education and reaching higher education. The poorest, when educated, usually completed only primary education, which equipped young people for writing and basic calculations. Wealthy young people had broad access to education [6]. With the decline of the Roman Empire, Christianity began to strengthen, which became the official religion of Rome in the year 391, previously opposed by it, replacing the ancient religions of the Greco-Roman world. This event affected all forms of cultural manifestation, including education, and the result was the replacement of Greek paidea by the Christian vision. This was a long process marked by dialogue between the Greek tradition and the new religion that incorporated elements of ancient paidea, but preached a vision of anti-intellectual education since the curriculum began to be fundamentally based on the learning of texts considered sacred to the Christians. From this period onwards, education lost the political character inherited from the Greeks, which aimed to train citizens, and began to be taught by priests of the Catholic Church, who were the few literate people in largely illiterate Europe. All knowledge came under the control of the Catholic Church, which determined what could and could not be read. Cultural impoverishment at this time was widespread, also affecting the Eastern Roman Empire [5].

3. Education in the Middle Ages (From the 5th to the 15th Century)

The transition from Antiquity to the Middle Ages occurred with the implementation of the feudal system of production replacing slavery and with the consolidation of Christianity as a new vision of the world replacing the previously dominant Greco-Roman vision. From the sixth century onwards, the Catholic Church was the sole political authority through the papacy. As for the teaching method, medieval Christian education inherited from the Hebrew custom the boring and obsessive didactics of memorization and choral repetition, of learning by heart [5]. For transgressions and deficiencies in study, or mistakes made in singing prayers, correction was not carried out only with words, but with punishments. In the Middle Ages, Catholic monasteries were responsible for teaching, although they were still very select, with elite students and studies extremely linked to religion. The monastery was the first space for organizing and preserving knowledge in the Middle Ages. The design of a place especially intended for the systematization of teaching and knowledge was born from the Christian idea of evangelization present in the monastery and Christian schools of that time. The word Escolare gave rise not only to school, but to the philosophical concept that guided teaching throughout the Middle Ages, which derives from this systematization of knowledge. Because of this, it received the name Scholastica [1].

The Middle Ages are considered the “dark” ages. Despite this, it was during this period that the University was born in the year 1000, in Europe. Universities emerged when there was a meeting between the two parties interested in knowledge, a corporation of students and teachers functioning inside the cathedrals. Universities were born in Europe under the power of the Catholic Church, which granted authorization to teach (teaching license) with prior examination of study titles. The first three fields of knowledge that were constituted in faculties were liberal arts, medicine and jurisprudence. The latter, which contained Roman or civil law, included canon law from 1140 onwards. Later theology was added. This was the basis of medieval instruction [5]. Regarding higher education, the oldest historical records report its existence in Italy, in Bologna to be more exact, in the middle of 1088. In the 12th century, the University of Paris was founded in France. Both institutions, completely unrelated to the Catholic Church and the State, were responsible for teaching medicine, astronomy, mathematics, laws, and served as a reference for the development of higher education throughout the world [1].

In the medieval period, a large part of the population at the time still did not have basic educational skills such as reading, writing and mathematical calculations, until commerce began to grow, and these skills became a necessity for merchants, forcing the bourgeoisie to invest in a school, an institution dedicated to practical teaching that would help them grow even more financially, running their businesses with greater wisdom. In other words, the development of the school as an educational institution is closely linked to the bourgeoisie and capitalism [1]. In addition to the university, another type of education emerged in the Middle Ages from the 1000s onwards: trade guilds. Craft corporations are related to new modes of production in which the relationship between science and manual operation is more developed and specialization is more advanced. It differs from school training by the fact that it takes place in the workplace in which teenage apprentices receive guidance from master shoemakers, jewelers, bakers, etc. to whom they were under their tutelage. From the 13th century onwards, there was the emergence of free masters in a society that diversified with the emergence of merchants and artisans in the cities. These schools were free in large cities. At the end of the Middle Ages, we have a variety of masters (self-employed masters, associated masters in cooperatives, capitalist masters who hired other masters, masters paid by the communes, etc.). This variety reflects a school of a mercantile society that begins to be completely free from the Church and the Empire, sells its science, renews it and revolutionizes teaching methods [5].

At this same time, an innovative philosophical movement emerged, Humanism, which gained strength in the 15th century and boosted the Renaissance, a cultural, economic and political movement, which emerged in Italy in the 14th century and extended until the 17th century, and later, the Protestant Reformation. All of this contributed to the emergence of the Enlightenment in the 16th century, an intellectual, scientific and philosophical movement. Humanism had an aversion to medieval culture and its form of transmission, the school, under the aegis of the Catholic Church. In his criticism of the medieval school, there was a pedagogy contrary to the physical punishments that prevailed at the time and to educate children considering their young age and to educate them according to their own nature. In the 16th century, in the transition from feudalism to the consolidation of capitalism, in the context of the philosophical movement of Humanism and the Renaissance, reformist movements emerged in opposition to the Catholic Church, which began to form their own churches, resulting in initiatives that began the quantitative expansion of the school. Two education proposals emerged: that of the Protestant Reformation and that of the Counter-Reformation led by the Catholic Church. These were the main conceptions of education that were in force from the 16th century and following centuries [5].

The Protestant Reformation emerged with Lutheranism, which was the religious movement that most influenced the school at the beginning of the 16th century. Luther, who was a monk in the Catholic Church, broke with Catholicism and created his own church in Germany. The expansion of schools began in Europe with religious reforms, especially Lutheran reforms, which required the presence of boys and girls at school without distinction of class. The Protestant Reformation was very important for the development of capitalism, as demonstrated by Max Weber in his work The Protestant Ethic and the Spirit of Capitalism [7], but it was also important because it defended its conception of a public school for the training of citizens. In 1549, Emperor Charles V of Germany anticipated the initiatives of the enlightened sovereigns of the 18th century, advocating that schools be maintained by the State [5].

In turn, the Counter-Reformation was an initiative of the Catholic Church with the purpose of uncompromisingly maintaining the dogmas questioned by the defenders of the Protestant Reformation and its prerogative over education. As a response to the Lutheran reform, the Catholic Church established seminaries designed to religiously educate and instruct new priests in ecclesiastical disciplines and a youth study program. The Jesuits stood out in the fight against Protestantism. Catholic countries were late in implementing the State school thanks to the power of the Catholic Church. There are countries that followed the Lutheran orientation and Catholic countries that followed the Jesuit orientation [5]. It is important to note that the first teachers in Brazil were Jesuit priests. They arrived in the 1540s with the unsuccessful objective of teaching adult Indians to read and catechize them and then changing their strategy to teach indigenous children to read and write. It should be noted that, at this time, in opposition to movements in several countries promoting schools maintained by the State, the Catholic Church and the Jesuits acted to keep schools under their control with the aim of training Christians and not citizens as advocated by Greek paidea [5].

4. Education in the Modern Age (From the 15th to the 18th Century)

In the 16th and 17th centuries, education gained momentum, acquiring a new appearance with school classes divided by age and the proposal for boys and girls to attend school, which were achievements of that time. In the 16th century, the beginning of the end of the Catholic Church’s hegemony in education began as it began to no longer be taught only in monasteries and cathedrals. At this time, churches created by religious reforms, especially the Lutheran reform, played a fundamental role in education with its emphasis on families sending their children to school. In the 17th century, although the tendency was for the State to take over education, religion still maintained its hegemony in it. In Catholic countries, the State did not intervene in education, which was provided by individuals and, mainly, by religious orders. In the 17th century, there was a pedagogical renewal proposed by Jan Comenius to “teach everything to everyone” based on empiricism (direct observation of things). Comenius proposed a school for life that, divided into degrees, would teach everything to everyone completely. Comenius is the founder of didactics and, in part, of modern pedagogy. He is one of the biggest names in Western education and pedagogy. It is the precursor of the objective method, of the most perfect teaching materials possible and of experiments carried out directly by the teacher. It was in the 17th century that pedagogical renewal began. The pedagogy of the countries that joined the reform followed the inspiration of the new Protestant churches and, on the other hand, the pedagogy of Catholic countries was Jesuit until the 18th century [5].

REFERENCES

  1. SERENNA, Nathalia. História da Educação no Mundo e no Brasil. Available on the website <https://www.jusbrasil.com.br/artigos/historia-da-educacao-no-mundo-e-no-brasil/605451719>. 
  2. FORMAÇÃO.FIKAKI.  A Educação no Oriente Antigo. Available on the website <https://formacao.fikaki.com/educacao-no-oriente-antigo/#google_vignette>.
  3. SOPEDAGOGIA. História da Educação – Período Oriental. Available on the website <https://www.pedagogia.com.br/historia/oriental.php>.
  4. BLOG DO RAFAEL MORI. Educação no Extremo Oriente – Confúcio e Buda. Available on the website <https://blogdorafaelmori.wordpress.com/2021/09/22/historia-da-educacao-3-educacao-no-extremo-oriente-confucio-e-buda/>.
  5. BITTAR, Marisa. A História da Educação. Da Antiguidade à Era Contemporânea. São Carlos: EduFScar, 2009.
  6. ANDRADE, Ana Luiza Mello Santiago. Educação na Roma Antiga. Available on the website <https://www.infoescola.com/historia/educacao-na-roma-antiga/>.

* Fernando Alcoforado, awarded the medal of Engineering Merit of the CONFEA / CREA System, member of the Bahia Academy of Education, of the SBPC- Brazilian Society for the Progress of Science and of IPB- Polytechnic Institute of Bahia, engineer from the UFBA Polytechnic School and doctor in Territorial Planning and Regional Development from the University of Barcelona, college professor (Engineering, Economy and Administration) and consultant in the areas of strategic planning, business planning, regional planning, urban planning and energy systems, was Advisor to the Vice President of Engineering and Technology at LIGHT S.A. Electric power distribution company from Rio de Janeiro, Strategic Planning Coordinator of CEPED- Bahia Research and Development Center, Undersecretary of Energy of the State of Bahia, Secretary of Planning of Salvador, is the author of the books Globalização (Editora Nobel, São Paulo, 1997), De Collor a FHC- O Brasil e a Nova (Des)ordem Mundial (Editora Nobel, São Paulo, 1998), Um Projeto para o Brasil (Editora Nobel, São Paulo, 2000), Os condicionantes do desenvolvimento do Estado da Bahia (Tese de doutorado. Universidade de Barcelona,http://www.tesisenred.net/handle/10803/1944, 2003), Globalização e Desenvolvimento (Editora Nobel, São Paulo, 2006), Bahia- Desenvolvimento do Século XVI ao Século XX e Objetivos Estratégicos na Era Contemporânea (EGBA, Salvador, 2008), The Necessary Conditions of the Economic and Social Development- The Case of the State of Bahia (VDM Verlag Dr. Müller Aktiengesellschaft & Co. KG, Saarbrücken, Germany, 2010), Aquecimento Global e Catástrofe Planetária (Viena- Editora e Gráfica, Santa Cruz do Rio Pardo, São Paulo, 2010), Amazônia Sustentável- Para o progresso do Brasil e combate ao aquecimento global (Viena- Editora e Gráfica, Santa Cruz do Rio Pardo, São Paulo, 2011), Os Fatores Condicionantes do Desenvolvimento Econômico e Social (Editora CRV, Curitiba, 2012), Energia no Mundo e no Brasil- Energia e Mudança Climática Catastrófica no Século XXI (Editora CRV, Curitiba, 2015), As Grandes Revoluções Científicas, Econômicas e Sociais que Mudaram o Mundo (Editora CRV, Curitiba, 2016), A Invenção de um novo Brasil (Editora CRV, Curitiba, 2017),  Esquerda x Direita e a sua convergência (Associação Baiana de Imprensa, Salvador, 2018), Como inventar o futuro para mudar o mundo (Editora CRV, Curitiba, 2019), A humanidade ameaçada e as estratégias para sua sobrevivência (Editora Dialética, São Paulo, 2021), A escalada da ciência e da tecnologia e sua contribuição ao progresso e à sobrevivência da humanidade (Editora CRV, Curitiba, 2022), a chapter in the book Flood Handbook (CRC Press,  Boca Raton, Florida United States, 2022), How to protect human beings from threats to their existence and avoid the extinction of humanity (Generis Publishing, Europe, Republic of Moldova, Chișinău, 2023) and A revolução da educação necessária ao Brasil na era contemporânea (Editora CRV, Curitiba, 2023). 

A ESCALADA DA EDUCAÇÃO NO MUNDO DA PRÉ-HISTÓRIA À ERA CONTEMPORÂNEA (Parte 1- A evolução da educação no mundo da Pré-História ao século XVIII)

Fernando Alcoforado*

Este artigo é o primeiro dos dois artigos que abordam a escalada da educação no mundo da Pré-História à era contemporânea. Este artigo tem por objetivo apresentar como a educação evoluiu no mundo desde a Pré-história até o século XVIII, enquanto o segundo artigo tem por objetivo apresentar como a educação evoluiu no mundo do século XVIII ao século XXI.Foram considerados dois períodos na escalada da educação no mundo (da Pré-História ao século XVIII e do século XVIII à era contemporânea)tendo o século XVIII como o divisor de dois momentos cruciais no desenvolvimento da educação no mundo. O século XVIII foi um momento marcante na história da humanidade porque foi nesta época que surgiu o Iluminismo como um movimento intelectual em oposição às trevas da Idade Média cujas bases foram construídas sobre os alicerces da razão e do empirismo. O Iluminismo foi uma revolução no campo do saber e um movimento que culminou em uma nova forma de conceber a relação entre o homem e a natureza. O Iluminismo valorizava a razão como o meio para garantir o progresso da humanidade. O século XVIII é, também, um marco histórico porque foi nesta época que ocorreu a Revolução Industrial na Inglaterra que transformou a sociedade mundial ao alavancar o desenvolvimento do capitalismo em todo o planeta. Foi, também, nesta época que ocorreu a Revolução Americana e a Revolução Francesa que foram movidas pelos ideais iluministas e a Revolução Francesa representou o início do fim do absolutismo na Europa. Como não poderia deixar de acontecer todos estes acontecimentos contribuíram para que ocorressem avanços revolucionários no campo da educação.

Parte 1- A evolução da educação no mundo da Pré-História ao século XVIII

1. A educação na Pré-História

Nas comunidades primitivas, nos primórdios da humanidade, já havia atividades educativas quando as crianças e jovens aprendiam técnicas grupais de sobrevivência e práticas coletivas como caça, pesca, plantio, enfim, sua cultura. A criança adquiria a sua primeira educação sem que ninguém a dirigisse expressamente. Nas comunidades primitivas, o ensino era para a vida. Para manejar o arco, a criança caçava, para aprender a guiar um barco, navegava. As crianças se educavam tomando parte nas funções da coletividade. Não existia uma instituição determinada para a educação que ocorria de fato em “casa” e no convívio com seu grupo ou tribo, e assim era repassada de pais para filhos, confirmada através de gerações [1].

A Pré-Históriase iniciou, segundo alguns historiadores, por volta de 3 milhões de anos atrás e se encerrou por volta de 3500 a.C. quando surgiu a primeira forma de escrita da humanidade, a escrita cuneiforme, desenvolvida pelos sumérios. Na Antiguidade, os egípcios, os babilônios, os persas, os indianos, os chineses e muitos outros povos do Oriente Próximo e do Extremo Oriente desenvolveram formas de educação complexas e eficientes [2]. A história da pedagogia começa com a educação no Oriente antigo. Nas civilizações orientais, a educação era tradicional sendo dividida em classes e organizada em escolas fechadas e separadas para a classe dirigente. Nesse período, grande parte da comunidade foi excluída da escola e restringida à educação familiar informal. As bases dos métodos educativos no Egito eram a memorização e a vergasta que significa castigo. A educação na Babilônia, onde hoje está o Iraque, tinha a educação superior reservada à classe dos ricos comerciantes, aliada à dos guerreiros. Os seus objetivos eram essencialmente práticos, como no Egito, mas que, em contrapartida, estava mais desenvolvido o aspecto científico, e talvez também o literário. Na Índia, a separação entre as castas era rigidíssima, e a educação, nitidamente diferenciada. Na China antiga, só os ricos podiam permitir-se gastar dinheiro com a preparação cultural dos filhos normalmente em escolas particulares, escolhidas em função do exame de Estado [3].

2. A educação na Antiguidade (Do Século VIII a.C. ao Século V d.C.)

No Extremo Oriente, é importante citar a influência do confucionismo, taoísmo e budismo na educação [4].  Na educação confuciana a formação familiar (primeira educação do indivíduo) deve atender aos interesses do Estado.  A educação confuciana é pensada, portanto, para a formação de um indivíduo que deverá ser útil à coletividade. Esse indivíduo, o “homem sábio”, deveria instruir-se a fim de ingressar no funcionalismo público participando da burocracia estatal. Ele estaria mobilizando seus esforços para o equilíbrio e a manutenção da sociedade. A doutrina do taoísmo representa um pensamento inteiramente diferente. Os seguidores de Lao-Tsé, o primeiro sábio que teria organizado “lições” taoístas, no famoso texto Tao-Te-Ching, se opunham ao caráter excessivamente doutrinador dos ensinamentos confucianos. Para os seguidores de Lao-Tsé, Confúcio representava a perda da espontaneidade do indivíduo, o cerceamento de seu agir conforme a natureza. Assim, no lugar das prescrições éticas confucianas, o taoísmo procura refletir sobre os movimentos naturais, utilizando-se de formas extremamente poéticas, ambíguas e vagas [4].

Os ideais budistas encontraram solo fértil na China, penetrando, posteriormente, na Coreia e no Japão. No Japão, seu pensamento sincretizou-se com os ideais confucianos e taoístas, já importados da China, além da ritualística xintoísta, esta, aparentemente, originária do próprio Japão. Essa síntese deu origem às escolas do budismo zen. É possível identificar algumas características pedagógicas dessa doutrina mais filosófica do que propriamente religiosa como a ênfase na prática, em vez da especulação teórica, na evolução interior (ou seja, uma forma de educação de dentro para fora, e não de fora para dentro) e no conceito de iluminação ou despertar espiritual (satori), que emerge a partir de um “disciplinamento espontâneo”. Em muitos aspectos, essa concepção educacional permanece preservada no sistema educacional japonês [4]. 

O povo da Fenícia que, na Antiguidade, ocupava a região dos atuais Líbano, Palestina, Síria e Israel simplificou a técnica da escrita até chegarem, finalmente, a um sistema puramente alfabético. A educação na Pérsia antiga tinha apenas um aspecto comum com a da Fenícia: não anulava completamente a individualidade, não se entregava à memorização mecânica, não tendia para a simples perpetuação de uma ordem constituída, mas promovia, em certa medida, formas de ativismo dinâmico. A educação persa fazia pouco ou nenhum caso da instrução literária e da própria aprendizagem da escrita, salvo no que respeita à classe sacerdotal [2]. O povo hebreu, ou hebraico, também conhecidos como israelitas ou judeus, faz parte de uma das mais importantes civilizações da Antiguidade – a civilização hebraica. Junto das sinagogas surgiram escolas elementares, que se difundiram a tal ponto que no ano de 75 a.C. essa instrução elementar foi tornada obrigatória em Jerusalém, e nove anos mais tarde, em todo o território. A caraterística da civilização e da educação hebraicas reside, pois, no espírito religioso que lhe dá forma, refunde e molda em unidade os ricos influxos culturais recebidos dos babilônios, dos egípcios, dos persas e dos gregos. A educação hebraica teve o mérito de ter dado importância aos valores individuais (presente na educação fenícia e persa), mas também de ter feito chamada a uma lei de interioridade moral proposta pelo judaísmo que tem por único ponto de referência um Deus universal concebido como infinitamente bom e justo [2].

Desde que os homens passaram a viver em sociedade, a educação esteve presente cuja prática ocorreu primeiramente no ambiente familiar e que a educação não é o mesmo que escola sendo ela uma invenção da humanidade [5]. As primeiras notícias que temos sobre a escola nos mostram que só tinha direito a frequentá-la os filhos das classes sociais privilegiadas. Foi assim no Egito, cuja supremacia na educação foi reconhecida pelos gregos, educadores dos romanos, e pelas posteriores manifestações cristãs. As culturas greco-romana e cristã incorporaram elementos do Oriente Próximo, reconhecendo nos egípcios a origem da cultura, da sabedoria e da instrução. Aspectos da educação egípcia, embora com características próprias, serão encontradas na Grécia Antiga como predomínio da separação dos processos educativos segundo as classes sociais, porém menos rígidos e com tendência à democracia. Na sociedade grega de base escravista, encontraremos um modelo educativo para a classe dominante para formá-la para as tarefas de poder. Em contrapartida, para os trabalhadores não havia nenhuma escola, só treinamento para o trabalho [5]. 

Na Grécia Antiga, a escrita não era utilizada como meio de aprendizagem [5]. Quando surgiu, a escrita era reservada para outros fins como o registro de acontecimentos importantes e épicos, como as guerras. Por esta razão, entre os soberanos, não era comum saber ler e escrever. Para suprir esta necessidade havia os escribas. As mais antigas inscrições em alfabeto grego mostram que desde o século VIII a.C., a escrita não constitui mais um saber especializado, reservado a escribas, mas de uma técnica de amplo uso, livremente difundida no público.  A escrita passa a ser o elemento de base da paidea grega. Após milhares de anos, na Grécia Antiga, a educação se revoluciona [1]. Muito da educação ocidental é devida a paidéia Grega, um complexo educacional de Ginastica, Gramática, Retórica, Música, Matemática, História, Filosofia, entre outras matérias para formação de cidadãos capazes de exercer ativo papel na sociedade. O modelo da educação grega tinha como objetivo a formação do cidadão. A educação era para alunos seletos, excluindo-se mulheres, escravos e estrangeiros. Apesar de ser uma sociedade escravista, foi na Grécia Antiga que surgiu a ideia de uma escola de Estado proposta no fim do século IV a.C. pelo filósofo Aristóteles porque ele entendia que só com uma educação igual para todos os cidadãos a cargo do Estado e pública seria capaz de atingir seu objetivo de promover o bem comum. Aristóteles defendia que a educação deveria ser pública e não privada [5].

Na Antiguidade, o método de ensino era baseado na memorização e na repetição. A criança era tratada como um adulto sem método específico para sua aprendizagem e quando ela não correspondia às expectativas do mestre, era comum o castigo físico denominado de “sadismo pedagógico”. O modelo grego de escola acabou prevalecendo no império romano apesar das resistências. Da mesma forma que na Grécia, na Roma Antiga, no império romano, havia preconceito contra a educação com finalidade prática. O império romano foi o primeiro a promover um sistema de ensino oficial, a partir de um organismo centralizado e sob responsabilidade do Estado. Isto não significa, porém, que o acesso à educação se dava igualmente a todas as crianças em idade escolar. Pelo contrário, o sistema de educação romano era um sistema de privilégios em que poucos tinham acesso à escola. A educação era variável, tanto conforme as classes sociais, como conforme os gêneros. Os plebeus cresciam sem instrução, não aprendendo a ler nem a escrever. Em contrapartida os filhos das camadas mais altas da sociedade tinham amplo acesso à escola e a uma formação complexa. Já as filhas dos homens e mulheres abastados também frequentavam a escola, porém tinham direito a um conhecimento mais restrito. Em seu currículo escolar aprendiam lições básicas de cálculo, de leitura e de escrita e frequentavam a escola somente até os doze ou treze anos de idade, quando eram dispensadas e liberadas para os casamentos. Já os meninos conseguiam continuar os estudos até mais tarde e seus conhecimentos eram mais complexos. Estudavam gramática, literatura, religião, história, geografia, astronomia, matemática, retórica e noções de agricultura [6]. 

A educação no império romano era também dividida em níveis, iniciando no ensino primário e chegando ao ensino superior. Os mais pobres, quando instruídos, concluíam usualmente apenas o ensino primário, que instrumentalizava os jovens para a escrita e cálculos básicos. Já os jovens abastados tinham amplo acesso à educação. [6]. Com a decadência do império romano, começou a se fortalecer o cristianismo, que se tornou a religião oficial de Roma no ano 391, antes por ela combatida, substituindo as antigas religiões do mundo greco-romano. Este evento impactou sobre todas as formas de manifestação cultural, incluindo a educação, e o resultado foi a substituição da paidea grega pela visão cristã. Esse foi um longo processo marcado pelo diálogo entre a tradição grega e a nova religião que incorporou elementos da paidea antiga, mas pregou uma visão de educação anti-intelectual uma vez que o curriculum passou a se basear fundamentalmente na aprendizagem dos textos considerados sagrados para os cristãos. A partir deste período, a educação perde o caráter político herdado dos gregos que visava a formação do cidadão passando a ser ministrada pelos padres da Igreja Católica que eram os poucos letrados da Europa toda analfabeta. Todo o conhecimento ficou sob o controle da Igreja Católica que determinava o que podia e não podia ser lido. O empobrecimento cultural nessa época foi geral atingindo, também, o império romano do Oriente [5].

3.A educação na Idade Média (Do Século V ao Século XV)

A transição da Antiguidade para a Idade Média aconteceu com a implantação do sistema feudal de produção em substituição ao escravismo e com a consolidação do cristianismo como nova visão do mundo em substituição à visão greco-romana antes dominante. A partir do século VI, a Igreja Católica era a única autoridade política através do papado. Quanto ao método de ensino, a educação cristã medieval herdou do costume hebraico a enfadonha e obsessiva didática da memorização e repetição coral, do aprender de cor [5]. Para as transgressões e deficiências no estudo, ou nos erros cometidos no canto das orações, a correção não era realizada somente com palavras, mas com castigos. Na Idade Média, os mosteiros católicos foram responsáveis pelo ensino, ainda assim muito seletos, com alunos da elite e estudos extremamente ligados à religião. O mosteiro foi o primeiro espaço de organização e preservação dos saberes na Idade Média. A concepção de um local especialmente destinado à sistematização do ensino e do conhecimento nasceu da ideia cristã de evangelização presente no mosteiro e nas escolas cristãs dessa época. A palavra escolare deu origem não só à escola, mas ao conceito filosófico que norteou o ensino ao longo do medievo que deriva dessa sistematização do conhecimento. Em razão disso recebeu o nome de Escolástica [1].  

A Idade Média é tida como idade das “trevas”. Apesar disto, foi neste período que nasceu a Universidade no ano 1000, na Europa. As universidades surgiram quando houve o encontro entre as duas partes interessadas no conhecimento, uma corporação de estudantes e mestres funcionando no interior das catedrais. As universidades nasceram na Europa sob o poder da Igreja Católica que concedia com exame prévio dos títulos de estudo, a autorização para ensinar (licença docente). Os três primeiros campos do conhecimento que se constituíram em faculdades foram artes liberais, medicina e jurisprudência. Esta última, que continha o direito romano ou civil, incluiu o direito canônico a partir de 1140. Mais tarde foi acrescentada teologia. Esta era a base da instrução medieval [5]. Sobre o ensino superior, os registros históricos mais antigos relatam sua existência na Itália, em Bolonha para ser mais exata, em meados de 1088. Já no século XII, foi fundada na França a Universidade de Paris. Ambas instituições, totalmente desvinculadas da Igreja Católica e do Estado, eram responsáveis pelo ensino de medicina, astronomia, matemática, leis, e serviram como referência para o desenvolvimento do ensino superior em todo o mundo [1].

No período medieval, grande parte da população da época ainda não possuía habilidades educacionais básicas como ler, escrever e fazer contas matemáticas, até que o comércio começou a crescer, e essas habilidades passaram a ser uma necessidade dos comerciantes, forçando a burguesia a investir em uma escola, uma instituição própria para ensinos práticos que os ajudassem a crescer ainda mais financeiramente, tocando seus negócios com maior sabedoria. Em outras palavras, o desenvolvimento da escola como instituição de ensino está intimamente ligado a burguesia e ao capitalismo [1]. Além da universidade, outra modalidade de ensino surgiu na Idade Média a partir dos anos 1000: as corporações de ofício. As corporações de ofício estão relacionadas com os novos modos de produção em que a relação entre ciência e operação manual é mais desenvolvida e a especialização é mais avançada. Ela se distingue da formação escolar pelo fato de se realizar no local de trabalho no qual adolescentes aprendizes recebiam orientação de mestres sapateiros, joalheiros, padeiros, etc. a quem ficavam sob sua tutela. A partir do século XIII, houve o surgimento dos mestres livres em uma sociedade que vai se diversificando com o surgimento de mercadores e artesãos nas cidades. Essas escolas eram livres nas grandes cidades. No final da Idade Média, temos uma variedade de mestres (mestres autônomos, mestres associados em cooperativas, mestres capitalistas que assalariavam outros mestres, mestres pagos pelas comunas, etc.). Esta variedade reflete uma escola de uma sociedade mercantil que começa a ficar totalmente livre da Igreja e do Império, vende a sua ciência, renova-a e revoluciona os métodos de ensino [5].      

Nesta mesma época surge um movimento filosófico inovador, o Humanismo, que ganhou força no século XV e impulsionou o Renascimento, movimento cultural, econômico e político, surgido na Itália no século XIV e se estendeu até o século XVII, e posteriormente, a Reforma Protestante. Tudo isto contribuiu para o surgimento do Iluminismo no século XVI, movimento intelectual, científico e filosófico. O Humanismo tinha aversão pela cultura medieval e pela sua forma de transmissão, a escola, sob a égide da Igreja Católica. Em sua crítica à escola medieval, havia a pedagogia contrária aos castigos físicos então imperantes e de educar as crianças considerando sua tenra idade e de educá-la de acordo com a sua própria índole. No século XVI, na transição do feudalismo para a consolidação do capitalismo, no contexto do movimento filosófico do Humanismo e do Renascimento eclodiram movimentos reformistas em oposição à Igreja Católica que passaram a constituir suas próprias igrejas delas resultando iniciativas que deram início à expansão quantitativa da escola. Surgiram duas propostas de educação: a da Reforma Protestante e a da Contrarreforma comandada pela Igreja Católica. Estas foram as principais concepções de educação que vigoraram a partir do século XVI e séculos seguintes [5].

A Reforma Protestante surgiu com o luteranismo que foi o movimento religioso que mais exerceu influência sobre a escola no início do século XVI. Lutero, que era monge da Igreja Católica, rompeu com o catolicismo e criou na Alemanha sua própria igreja. A expansão da escola começou na Europa com as reformas religiosas, especialmente a luterana, que exigiu a presença de meninos e meninas nos bancos escolares sem distinção de classe. A Reforma Protestante foi muito importante para o desenvolvimento do capitalismo como demonstra Max Weber em sua obra A ética protestante e o espírito do capitalismo [7], mas foi importante, também, porque defendeu sua concepção de escola pública para a formação dos cidadãos. Em 1549, o imperador Carlos V da Alemanha antecipou as iniciativas dos soberanos iluminados do século XVIII preconizando que as escolas fossem mantidas pelo Estado [5].

Por sua vez, a Contrarreforma foi uma iniciativa da Igreja Católica com o propósito de manter os dogmas de forma intransigente questionados pelos defensores da Reforma Protestante e sua prerrogativa sobre a educação. Como resposta à reforma luterana, a Igreja Católica instituiu os seminários destinados a educar religiosamente e a instruir nas disciplinas eclesiásticas os novos sacerdotes e programa de estudos de jovens. Os jesuítas se notabilizaram no combate ao protestantismo. Os países católicos se atrasaram na implantação da escola de Estado graças ao poder da Igreja Católica. Há países que seguiam a orientação luterana e países católicos que seguiam a orientação dos jesuítas [5]. É importante observar que os primeiros mestres no Brasil foram os padres jesuítas. Chegaram na década de 1540 com o objetivo mal sucedido de alfabetizar os índios adultos para catequizá-los para, em seguida, mudar sua estratégia buscando alfabetizar as crianças indígenas. Ressalte-se que, nesta época, em oposição aos movimentos em vários países impulsionadores de escolas mantidas pelo Estado, a Igreja Católica e os jesuítas atuaram para manter as escolas sob seu controle com o objetivo de formar cristãos e não cidadãos como preconizava a paidea grega [5].  

4. A educação na Idade Moderna (Do Século XV ao Século XVIII)

Nos século XVI e XVII, a educação ganhou impulso adquirindo nova feição com as classes escolares divididas por idades e a proposta de meninos e meninas frequentarem a escola que foram conquistas dessa época. No século XVI, começou o início do fim da hegemonia da Igreja Católica na educação uma vez que começou a deixar de ser ministrada apenas nos mosteiros e nas catedrais. Nesta época, as igrejas criadas pelas reformas religiosas, especialmente a reforma luterana, desempenharam papel fundamental na educação com sua ênfase das famílias enviarem seus filhos à escola. No século XVII, embora a tendência fosse o Estado assumir a educação, a religião mantém ainda sua hegemonia nela. Nos países católicos, o Estado não intervinha na educação que era ministrada por particulares e, principalmente, pelas ordens religiosas. No século XVII, aconteceu uma renovação pedagógica proposta por Jan Comenius de “ensinar tudo a todos” baseada no empirismo (observação direta das coisas). Comenius propôs uma escola para a vida toda que, dividida em graus, ensinasse tudo a todos totalmente. Comenius é fundador da didática e, em parte, da pedagogia moderna. Ele figura como um dos maiores nomes da educação e da pedagogia ocidental. Ele é o precursor do método objetivo, dos materiais didáticos os mais aperfeiçoados possíveis e das experiências executadas diretamente pelo professor. Foi no século XVII que começou a renovação pedagógica. A pedagogia dos países que aderiram à reforma seguem a inspiração das novas igrejas protestantes e, de outro, a pedagogia dos países católicos é a jesuítica até o século XVIII [5].   

REFERÊNCIAS

  1. SERENNA, Nathalia. História da Educação no Mundo e no Brasil. Disponível no website <https://www.jusbrasil.com.br/artigos/historia-da-educacao-no-mundo-e-no-brasil/605451719>. 
  2. FORMAÇÃO.FIKAKI.  A Educação no Oriente Antigo. Disponível no website <https://formacao.fikaki.com/educacao-no-oriente-antigo/#google_vignette>.
  3. SOPEDAGOGIA. História da Educação – Período Oriental. Disponível no website <https://www.pedagogia.com.br/historia/oriental.php>.
  4. BLOG DO RAFAEL MORI. Educação no Extremo Oriente – Confúcio e Buda. Disponível no website <https://blogdorafaelmori.wordpress.com/2021/09/22/historia-da-educacao-3-educacao-no-extremo-oriente-confucio-e-buda/>.
  5. BITTAR, Marisa. A História da Educação. Da Antiguidade à Era Contemporânea. São Carlos: EduFScar, 2009.
  6. ANDRADE, Ana Luiza Mello Santiago. Educação na Roma Antiga. Disponível no website <https://www.infoescola.com/historia/educacao-na-roma-antiga/>.

* Fernando Alcoforado, 84, condecorado com a Medalha do Mérito da Engenharia do Sistema CONFEA/CREA, membro da Academia Baiana de Educação, da SBPC- Sociedade Brasileira para o Progresso da Ciência e do IPB- Instituto Politécnico da Bahia, engenheiro pela Escola Politécnica da UFBA e doutor em Planejamento Territorial e Desenvolvimento Regional pela Universidade de Barcelona, professor universitário (Engenharia, Economia e Administração) e consultor nas áreas de planejamento estratégico, planejamento empresarial, planejamento regional e planejamento de sistemas energéticos, foi Assessor do Vice-Presidente de Engenharia e Tecnologia da LIGHT S.A. Electric power distribution company do Rio de Janeiro, Coordenador de Planejamento Estratégico do CEPED- Centro de Pesquisa e Desenvolvimento da Bahia, Subsecretário de Energia do Estado da Bahia, Secretário do Planejamento de Salvador, é autor dos livros Globalização (Editora Nobel, São Paulo, 1997), De Collor a FHC- O Brasil e a Nova (Des)ordem Mundial (Editora Nobel, São Paulo, 1998), Um Projeto para o Brasil (Editora Nobel, São Paulo, 2000), Os condicionantes do desenvolvimento do Estado da Bahia (Tese de doutorado. Universidade de Barcelona,http://www.tesisenred.net/handle/10803/1944, 2003), Globalização e Desenvolvimento (Editora Nobel, São Paulo, 2006), Bahia- Desenvolvimento do Século XVI ao Século XX e Objetivos Estratégicos na Era Contemporânea (EGBA, Salvador, 2008), The Necessary Conditions of the Economic and Social Development- The Case of the State of Bahia (VDM Verlag Dr. Müller Aktiengesellschaft & Co. KG, Saarbrücken, Germany, 2010), Aquecimento Global e Catástrofe Planetária (Viena- Editora e Gráfica, Santa Cruz do Rio Pardo, São Paulo, 2010), Amazônia Sustentável- Para o progresso do Brasil e combate ao aquecimento global (Viena- Editora e Gráfica, Santa Cruz do Rio Pardo, São Paulo, 2011), Os Fatores Condicionantes do Desenvolvimento Econômico e Social (Editora CRV, Curitiba, 2012), Energia no Mundo e no Brasil- Energia e Mudança Climática Catastrófica no Século XXI (Editora CRV, Curitiba, 2015), As Grandes Revoluções Científicas, Econômicas e Sociais que Mudaram o Mundo (Editora CRV, Curitiba, 2016), A Invenção de um novo Brasil (Editora CRV, Curitiba, 2017),  Esquerda x Direita e a sua convergência (Associação Baiana de Imprensa, Salvador, 2018, em co-autoria), Como inventar o futuro para mudar o mundo (Editora CRV, Curitiba, 2019), A humanidade ameaçada e as estratégias para sua sobrevivência (Editora Dialética, São Paulo, 2021), A escalada da ciência e da tecnologia ao longo da história e sua contribuição ao progresso e à sobrevivência da humanidade (Editora CRV, Curitiba, 2022), de capítulo do livro Flood Handbook (CRC Press, Boca Raton, Florida, United States, 2022), How to protect human beings from threats to their existence and avoid the extinction of humanity (Generis Publishing, Europe, Republic of Moldova, Chișinău, 2023) e A revolução da educação necessária ao Brasil na era contemporânea (Editora CRV, Curitiba, 2023).

LE RÉCHAUFFEMENT CLIMATIQUE ET SES IMPACTS SUR LA SANTÉ DE LA POPULATION MONDIALE

Fernando Alcoforado*

Cet article vise à présenter les impacts du réchauffement climatique et du changement climatique qui en résulte sur la santé de la population mondiale ainsi que les solutions pour prévenir son apparition et ses conséquences néfastes sur l’humanité. Le réchauffement climatique a déjà un impact considérable sur la santé de la population mondiale. Le changement climatique résultant du réchauffement climatique affecte directement la santé humaine par le biais d’événements météorologiques extrêmes, de la propagation de maladies infectieuses à transmission vectorielle et d’une aggravation de la pollution atmosphérique. Indirectement, le changement climatique affecte la santé humaine en provoquant la malnutrition, en aggravant les conditions de travail et en générant du stress mental. L’augmentation de la fréquence des vagues de chaleur se traduira par un doublement, voire un triplement des cas d’infarctus et de maladies respiratoires d’ici 2050. Il y aura également une augmentation du nombre de personnes touchées par l’asthme, les infections transmises par les moustiques, les cas d’intoxication alimentaire et les infections virales, comme la grippe aviaire et la pneumonie atypique (SRAS) [1].

La chaleur extrême est l’une des principales causes de décès liées au climat. La combinaison du changement climatique et de l’urbanisation continue d’intensifier les températures extrêmes dans le monde. Le stress thermique affecte la productivité et peut augmenter le risque de maladies cardiovasculaires, respiratoires et rénales. Même chauffer en augmentant la température de 1°C réduit potentiellement la productivité de 1 à 3 % pour ceux qui travaillent à l’extérieur. Les populations pauvres n’ayant pas accès à la climatisation seront les plus touchées, car elles auront plus de mal à échapper à la chaleur extrême. Le stress thermique combiné à l’effort physique et au manque d’hydratation peut provoquer une maladie rénale chronique (IRC), qui diminue la fonction rénale au fil du temps. La MRC touche de manière disproportionnée les populations pauvres et les travailleurs manuels qui travaillent dans des conditions thermiques chaudes [1].

Les décès liés aux effets de la chaleur extrême pourraient presque quintupler dans les décennies à venir, selon un rapport rédigé par plus de 100 experts de 52 instituts de recherche et agences des Nations Unies à travers le monde, qui surveillent les impacts du changement climatique sur la santé. Les résultats ont été publiés dans le magazine The Lancet. Les experts préviennent que « la santé de l’humanité est en grave danger ». Le rapport indique que dans un scénario d’augmentation moyenne de la température de 2°C par rapport à la période préindustrielle jusqu’à la fin de ce siècle, les décès liés à la chaleur pourraient être multipliés par 4,7 d’ici 2050. Projections d’un Un monde plus chaud de 2 °C révèle un avenir dangereux et rappelle sombrement que le rythme et l’ampleur des efforts d’atténuation observés jusqu’à présent ont été terriblement inadéquats pour protéger la santé et la sécurité des populations  [2].

Les personnes de plus de 65 ans sont les plus vulnérables à la hausse des températures. Les décès dans cette tranche d’âge attribués à la hausse des températures ont augmenté de 85 % au cours de la dernière décennie (2013-2022), par rapport au nombre de personnes décédées au cours de la période 1991-2000. Les scientifiques soulignent que la chaleur n’est qu’un des facteurs climatiques pouvant contribuer à l’augmentation de la mortalité. Des vagues de chaleur plus fréquentes pourraient entraîner une insécurité alimentaire modérée ou grave chez environ 525 millions de personnes d’ici le milieu de ce siècle, augmentant ainsi le risque mondial de malnutrition. Les maladies infectieuses transmises par les moustiques devraient continuer à se propager. La transmission de la dengue, par exemple, pourrait augmenter de 36 %. Nous assistons déjà à la catastrophe qui menace la santé et les moyens de subsistance de milliards de personnes dans le monde, menacés par des vagues de chaleur record, des sécheresses dévastatrices pour les récoltes, des niveaux croissants de faim, des épidémies croissantes de maladies infectieuses, des tempêtes et des inondations meurtrières.

Il peut y avoir une réduction de la disponibilité alimentaire. Les problèmes de disponibilité alimentaire s’accentueront à mesure que les températures mondiales augmenteront. Pour chaque degré d’augmentation de la température, la production mondiale de blé chute de 6 % et la production mondiale de riz de 10 %. Les changements de précipitations, l’augmentation de la température moyenne de la planète et les changements dans la composition des sols sont des facteurs déterminants pour la croissance et la qualité des cultures. Le changement climatique pourrait réduire la valeur nutritionnelle des cultures, ce qui amènerait certains chercheurs à considérer la malnutrition comme le plus grand impact potentiel du changement climatique sur la santé de ce siècle. De nouvelles recherches suggèrent que dans un monde plus chaud, le métabolisme des insectes augmente, les obligeant à manger davantage et à augmenter les pertes de récoltes [1].

Il peut y avoir des pénuries d’eau. Le réchauffement des couches de glaciers a un impact sur les réserves d’eau douce. Le Moyen-Orient, l’Inde, l’Antarctique et le Groenland connaissent d’importantes pertes d’eau douce. 80 % de la population mondiale est déjà confrontée à des menaces pour sa sécurité hydrique, notamment la disponibilité de l’eau, la demande en eau et la pollution de l’eau. Les populations vivant dans les zones de basse altitude courent un plus grand risque d’inondation et de contamination de leurs sources d’eau douce en raison de l’élévation du niveau de la mer et de la salinisation des sols. Des températures de l’eau plus élevées, des précipitations accrues et des sécheresses peuvent accroître la pollution de l’eau et nuire à la santé humaine [1].

Des maladies à transmission vectorielle peuvent survenir. Les changements de température, de précipitations et d’humidité augmentent le risque de transmission de maladies. Le changement climatique résultant du réchauffement climatique devrait modifier les caractéristiques des maladies, certaines régions connaissant une augmentation tandis que d’autres pourraient connaître une diminution. Le paludisme, la dengue, l’encéphalite japonaise et l’encéphalite à tiques sont des maladies infectieuses transmises par des insectes et qui seront provoquées par le changement climatique. La pollution de l’air est aujourd’hui l’un des principaux facteurs de risque pour la santé, entraînant une augmentation significative de la mortalité et de la morbidité dues aux maladies cardiovasculaires et pulmonaires. La pollution de l’air dans le monde, souvent causée par l’utilisation des mêmes combustibles fossiles qui sont à l’origine du changement climatique, peut aggraver les effets de la pollution atmosphérique. La pollution de l’air est un problème majeur, notamment dans les zones urbaines [1].

L’utilisation effrénée des ressources naturelles et la dégradation de l’environnement ont aujourd’hui un effet direct sur la santé des populations, la génération et la répartition des revenus, les inégalités et les migrations massives. Malgré les innombrables alertes et avertissements de la science, une fois de plus, nous ne nous sommes pas préparés comme nous le devrions. Comme nous l’avons observé, des pratiques telles que le manque d’investissement dans la santé et la science entraînent une augmentation des décès dus aux maladies tropicales. Quel que soit le temps qu’il faudra pour trouver un remède, les scientifiques mettent en garde depuis un certain temps contre la possibilité de l’émergence de nouvelles maladies. La fonte des calottes polaires elle-même présente des risques associés. Il est temps non seulement de chercher un remède à des maladies spécifiques, mais aussi d’en résoudre la cause. De nombreux scientifiques associent l’émergence de maladies virales à la dégradation de l’environnement, au manque de pratiques sanitaires et à la destruction des écosystèmes naturels, en plus de l’existence d’une corrélation entre les changements de température et la prolifération d’organismes pathogènes. Les températures annuelles moyennes de la planète continueront d’augmenter, ce qui pourrait favoriser l’émergence de nouvelles maladies et l’aggravation de celles actuelles [3].

Le texte sur l’État du Climat 2023 n’apporte pas de nouvelles très encourageantes pour la nature et les êtres humains. Selon les résultats scientifiques présentés, 20 des 35 signes vitaux planétaires utilisés pour suivre le changement climatique atteignent des records extrêmes. La Terre est au bord de 5 points irréversibles de changement climatique. Ils incluent des aspects tels que la concentration de dioxyde de carbone dans l’atmosphère, la perte d’arbres à cause des incendies de forêt, les changements du niveau de la mer, la masse de glace de l’Antarctique, le nombre de jours très chauds et l’acidité des océans. Selon William Ripple, le scientifique responsable de l’étude, dans un communiqué de presse, la vie sur Terre est « clairement assiégée ». Le scientifique déclare que « les tendances statistiques montrent des schémas profondément alarmants de variables et de catastrophes liées au climat ». En 2023, 38 jours ont déjà été marqués par une température moyenne mondiale de plus de 1,5 °C au-dessus des niveaux préindustriels, une étape importante pour la planète. Jusqu’à cette année, des jours comme celui-ci étaient assez rares. En juillet 2023, il a été enregistré   la température moyenne la plus élevée sur Terre depuis que ces données ont été enregistrées [4].

L’étude World Scientists’ Warning of the Climate Emergency, publiée en 2019, montre que les signes se sont depuis bien aggravés. Selon Ripple, le scientifique responsable de l’étude, il est clair que les pays dits du Sud, représentés par les pays en développement et les communautés défavorisées, seront les plus touchés par le changement climatique, mais, ironiquement, sont ceux qui contribuent le moins à créer le problème. L’utilisation de combustibles fossiles n’a reçu que des incitations, mais c’est l’une des activités humaines qui a le plus d’impact sur l’augmentation mondiale de la température. Si nous voulons que la planète soit habitable au siècle prochain, nous devons choisir des sources d’énergie plus durables. Selon les scientifiques, la fréquence et la gravité des catastrophes liées au climat pourraient devenir plus inquiétantes que la « simple » augmentation des températures à la fin du XXIe siècle, alors qu’on estime que 3 à 6 milliards de personnes pourraient se trouver hors de la zone habitable de la Terre, où la chaleur sera intense, la disponibilité alimentaire sera faible et le taux de mortalité sera élevé. Peu de choses ont été faites pour résoudre ce problème, bien au contraire [4].

Tout cela démontre l’inefficacité des réunions de l’ONU visant à lutter contre le réchauffement climatique et le changement climatique qui en résulte, car bon nombre des décisions prises lors des différentes COP n’ont pas été mises en pratique. Pour changer cette situation qui menace la santé de la population mondiale, il est nécessaire de restructurer l’ONU afin qu’elle acquière l’autorité nécessaire pour éviter le changement climatique catastrophique qui se profile pour l’avenir de la planète Terre. La restructuration de l’ONU est nécessaire, non seulement pour éviter le déclenchement de la Troisième Guerre mondiale, l’apparition de pandémies et les menaces causées par les forces de la nature existant sur la planète Terre et les menaces venant de l’espace, mais aussi pour éviter un changement climatique catastrophique mondial.

À l’heure actuelle, l’ONU agit de manière très limitée et inefficace dans la résolution des problèmes liés à l’environnement, traitant essentiellement des questions de changement climatique par le biais du GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat). L’ONU agit également de manière limitée et inefficace dans la lutte contre les pandémies par l’intermédiaire de l’OMS (Organisation mondiale de la santé) et également de manière limitée et inefficace dans la lutte contre les questions liées à la guerre et à la paix mondiale avec le Conseil de sécurité composé des pays vainqueurs de la Seconde Guerre mondiale (États-Unis, Russie, Chine, Royaume-Uni et France), tous dotés d’un droit de veto.

Ces structures de l’ONU ont été incapables de faire face aux menaces décrites ci-dessus. L’objectif du GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) se limite uniquement à lutter contre le changement climatique, sans chercher, par exemple, à changer le modèle de société actuel afin de le transformer en une société durable. L’objectif de l’OMS est uniquement de s’attaquer à l’une des dimensions de la question des pandémies, à savoir la santé publique et la production de vaccins, et non de lutter contre les vecteurs provoquant des pandémies présents dans l’environnement. L’inefficacité du Conseil de sécurité de l’ONU à assurer la paix mondiale s’est confirmée depuis sa création après la Seconde Guerre mondiale au vu de la multiplicité des guerres survenues depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, ce qui nécessite la création d’un nouveau structure capable d’agir comme médiateur et d’éviter les conflits internationaux et, surtout, le déclenchement de la 3ème Guerre mondiale [5].

L’ONU doit être restructurée afin de coordonner les actions visant à empêcher l’extinction de l’humanité à cause des menaces causées par les êtres humains, par les forces de la nature provenant de la planète Terre et celles venant de l’espace. Pour atteindre ces objectifs, l’ONU devrait acquérir le statut de gouvernement mondial. Ni l’actuelle ONU ni aucun pays, aussi puissant soit-il, ne sera en mesure d’accomplir cette tâche. L’existence d’un gouvernement mondial démocratique représenterait l’étape la plus avancée de l’évolution de l’humanité en créant les conditions d’une véritable intégration politique, économique, sociale, scientifique, technologique et environnementale de tous les pays du monde, fondée sur un contrat social planétaire approuvé par tous les gens du monde. Un gouvernement mondial démocratique est absolument nécessaire pour coordonner l’action de tous les pays du monde aux niveaux de l’économie mondiale, de l’environnement, de la science et de la technologie et, surtout, pour assurer la paix mondiale sur notre planète et éviter l’extinction de l’humanité. Le nouveau système international devrait fonctionner sur la base d’un contrat social planétaire. Le Contrat Social Planétaire serait la Magna Carta des habitants de la planète Terre [5].

Pour lutter contre le réchauffement climatique et éviter un changement climatique mondial catastrophique, la nouvelle ONU qui sera restructurée en un gouvernement mondial devrait coordonner les actions mondiales pour réaliser des progrès environnementaux dans chaque pays et à l’échelle mondiale, sur la base du modèle de développement durable afin de garantir que les besoins des générations actuelles se réalisent sans compromettre aux besoins des générations futures, en mettant fin à la dégradation constante de l’environnement, caractérisée par l’épuisement des ressources naturelles de la planète et le changement climatique qui menacent l’avenir de l’humanité. Le caractère non durable du modèle actuel de développement capitaliste est évident, car il a été extrêmement destructeur des conditions de vie sur la planète. Face à cela, il est impératif de remplacer l’actuel modèle économique capitaliste dominant dans le monde entier par un autre qui prend en compte l’homme intégré à l’environnement, à la nature, c’est-à-dire le modèle de développement durable qui ne peut se réaliser qu’avec la célébration d’un Contrat Social Planétaire qui établirait les fondements des relations entre les pays en matière d’environnement et des relations entre l’être humain et la nature [5].

Sur la base de ce qui précède, l’humanité est confrontée à deux scénarios : 1) restructurer l’ONU pour éviter un changement climatique mondial catastrophique ; ou, 2) maintenir le « statu quo » contribuant à l’apparition d’un changement climatique mondial catastrophique qui menace la vie sur la planète.

LES RÉFÉRENCES

  1. ALCOFORADO, Fernando. Aquecimento global, mudança climática global e seus impactos sobre a saúde humana. Disponible sur le site Web <https://www.linkedin.com/pulse/aquecimento-global-mudan%C3%A7a-clim%C3%A1tica-e-seus-impactos-sobre-fernando/>.
  2. G1. GLOBO. Mortes relacionadas ao calor extremo podem aumentar em quase cinco vezes até 2050, alerta relatório. Disponible sur le site Web <https://g1.globo.com/meio-ambiente/noticia/2023/11/15/mortes-relacionadas-ao-calor-extremo-podem-aumentar-quase-em-cinco-vezes-ate-2050-alerta-relatorio.ghtml>.
  3. BENINI, Rubens. Para a saúde do planeta. Disponible sur le site Web <https://www.tnc.org.br/conecte-se/comunicacao/artigos-e-estudos/para-a-saude-do-planeta/>.
  4. COSTA, Augusto Dala. Vida no planeta está ameaçada, segundo novo reporte climático de cientistas. Disponible sur le site Web<https://www.terra.com.br/byte/vida-no-planeta-esta-ameacada-segundo-novo-reporte-climatico-de-cientistas,c8a0efabb1cdc7f7f0991e598c5fcdf5qq3qw6hq.html#:~:text=A%20vida%20no%20planeta%20est%C3%A1,s%C3%A9culo%2C%20segundo%20novo%20reporte%20clim%C3%A1tico&text=O%20reporte%20do%20Estado%20do,natureza%20e%20aos%20seres%20humanos>.
  5. ALCOFORADO, Fernando. The necessary restructuring of the UN to avoid the extinction of humanity. Available on the website <https://www.academia.edu/116797733/THE_NECESSARY_RESTRUCTURING_OF_THE_UN_TO_AVOID_THE_EXTINCTION_OF_HUMANITY_402_Article_Text_1042_1_10_20240327_1>.
  • ​* Fernando Alcoforado, 84, a reçoit la Médaille du Mérite en Ingénierie du Système CONFEA / CREA, membre de l’Académie de l’Education de Bahia, de la SBPC – Société Brésilienne pour le Progrès des Sciences et l’IPB – Institut Polytechnique de Bahia, ingénieur de l’École Polytechnique UFBA et docteur en Planification du Territoire et Développement Régional de l’Université de Barcelone, professeur d’Université (Ingénierie, Économie et Administration) et consultant dans les domaines de la planification stratégique, de la planification d’entreprise, planification du territoire et urbanisme, systèmes énergétiques, a été Conseiller du Vice-Président Ingénierie et Technologie chez LIGHT S.A. Entreprise de distribution d’énergie électrique de Rio de Janeiro, coordinatrice de la planification stratégique du CEPED – Centre de recherche et de développement de Bahia, sous-secrétaire à l’énergie de l’État de Bahia, secrétaire à la  planification de Salvador, il est l’auteur de ouvrages Globalização (Editora Nobel, São Paulo, 1997), De Collor a FHC- O Brasil e a Nova (Des)ordem Mundial (Editora Nobel, São Paulo, 1998), Um Projeto para o Brasil (Editora Nobel, São Paulo, 2000), Os condicionantes do desenvolvimento do Estado da Bahia (Tese de doutorado. Universidade de Barcelona,http://www.tesisenred.net/handle/10803/1944, 2003), Globalização e Desenvolvimento (Editora Nobel, São Paulo, 2006), Bahia- Desenvolvimento do Século XVI ao Século XX e Objetivos Estratégicos na Era Contemporânea (EGBA, Salvador, 2008), The  Necessary Conditions of the Economic and Social Development- The Case of the State of Bahia (VDM Verlag Dr. Müller Aktiengesellschaft & Co. KG, Saarbrücken, Germany, 2010), Aquecimento Global e Catástrofe Planetária (Viena- Editora e Gráfica, Santa Cruz do Rio Pardo, São Paulo, 2010), Amazônia Sustentável- Para o progresso do Brasil e combate ao aquecimento global (Viena- Editora e Gráfica, Santa Cruz do Rio Pardo, São Paulo, 2011), Os Fatores Condicionantes do Desenvolvimento Econômico e Social (Editora CRV, Curitiba, 2012), Energia no Mundo e no Brasil- Energia e Mudança Climática Catastrófica no Século XXI (Editora CRV, Curitiba, 2015), As Grandes Revoluções Científicas, Econômicas e Sociais que Mudaram o Mundo (Editora CRV, Curitiba, 2016), A Invenção de um novo Brasil (Editora CRV, Curitiba, 2017), Esquerda x Direita e a sua convergência (Associação Baiana de Imprensa, Salvador, 2018), Como inventar o futuro para mudar o mundo (Editora CRV, Curitiba, 2019), A humanidade ameaçada e as estratégias para sua sobrevivência (Editora Dialética, São Paulo, 2021), A escalada da ciência e da tecnologia e sua contribuição ao progresso e à sobrevivência da humanidade (Editora CRV, Curitiba, 2022), est l’auteur d’un chapitre du livre Flood Handbook (CRC Press, Boca Raton, Floride, États-Unis, 2022), How to protect human beings from threats to their existence and avoid the extinction of humanity (Generis Publishing, Europe, Republic of Moldova, Chișinău, 2023) et A revolução da educação necessária ao  Brasil na era contemporânea (Editora CRV, Curitiba, 2023).​

GLOBAL WARMING AND ITS IMPACTS ON THE HEALTH OF THE WORLD’S POPULATION

Fernando Alcoforado*

This article aims to present the impacts of global warming and consequent climate change on the health of the world’s population and solutions to prevent its occurrence and its harmful consequences against humanity. Global warming is already having a huge impact on the health of the world’s population. Climate change resulting from global warming directly affects human health through extreme weather events, the spread of vector-borne and other infectious diseases, and worsening air pollution. Indirectly, climate change affects human health by causing malnutrition, worsening working conditions and generating mental stress. The increase in the frequency of heat waves will result in a doubling or even a tripling of cases of heart attacks and respiratory diseases by 2050. There will also be an increase in the number of people affected by asthma, infections transmitted by mosquitoes, cases of food poisoning and viral infections, such as avian influenza and atypical pneumonia (SARS) [1].

Extreme heat is one of the leading climate-related causes of death. The combination of climate change and urbanization continues to intensify heat extremes around the world. Heat stress affects productivity and can increase the risk of cardiovascular, respiratory and kidney diseases. Even heating by raising the temperature by 1°C potentially reduces productivity by between 1% and 3% for those working outdoors. Poor populations without access to air conditioning will be most affected, as they will find it more difficult to escape the extreme heat. Heat stress combined with physical exertion and lack of hydration can cause chronic kidney disease (CKD), which decreases kidney function over time. CKD disproportionately affects poor populations and manual workers who work in hot thermal conditions [1].

Deaths related to the effects of extreme heat could almost quintuple in the coming decades, according to a report by more than 100 experts from 52 research institutions and UN agencies around the world, which monitors the health impacts of climate change. The conclusions were published in The Lancet magazine. Experts warn that “the health of humanity is in grave danger.” The report states that in a scenario of an average temperature increase of 2ºC compared to the pre-industrial period until the end of this century, heat-related deaths could increase by 4.7 times by 2050. Projections of a 2ºC world warmer temperatures reveal a dangerous future and are a grim reminder that the pace and scale of mitigation efforts observed to date have been woefully inadequate to protect people’s health and safety [2].

People over 65 have been the most vulnerable to rising temperatures. Deaths in this age group attributed to rising temperatures have risen by 85% in the last decade (2013-2022), compared to the number of people who died during the period 1991-2000. Scientists highlight that heat is just one of the climate factors that can contribute to increased mortality. More frequent heat waves could cause around 525 million people to experience moderate or severe food insecurity by the middle of this century, increasing the global risk of malnutrition. Infectious diseases transmitted by mosquitoes are expected to continue to spread. Dengue transmission, for example, could increase by 36%. We are already seeing the catastrophe unfolding for the health and livelihoods of billions of people around the world, threatened by record heat waves, crop-devastating droughts, rising levels of hunger, growing outbreaks of infectious diseases, deadly storms and floods [2].

There may be a reduction in food availability. Food availability problems will become more pronounced as global temperatures rise. For every degree of temperature increase, world wheat production falls by 6% and world rice production falls by 10%. Changes in rainfall, an increase in the planet’s average temperature and changes in soil composition are determining factors for the growth and quality of crops. Climate change could reduce the nutritional value of crops, causing malnutrition to be considered by some researchers to be the biggest potential impact of climate change on health this century. New research suggests that in a warmer world insect metabolism increases, causing them to eat more and increase crop losses [1].

There may be water shortages. Warming glacier layers are affecting freshwater supplies. The Middle East, India, Antarctica and Greenland are experiencing significant freshwater loss. 80% of the world’s population is already facing threats to their water security, including water availability, water demand and water pollution. Populations living in low-lying areas are at greater risk of flooding and contamination of their freshwater sources due to rising sea levels and soil salinization. Higher water temperatures, increased rainfall and drought can increase water pollution and harm human health [1].

Vector-borne diseases may occur. Changes in temperature, precipitation and humidity increase the risk of disease transmission. Climate change resulting from global warming is expected to change disease patterns with some regions experiencing increases while others may see decreases. Malaria, dengue, Japanese encephalitis and tick-borne encephalitis are infectious diseases transmitted by insects that will be caused by climate change. Air pollution is today one of the main health risk factors, leading to significant increases in mortality and morbidity from cardiovascular and pulmonary diseases. Air pollution around the world often caused by the use of the same fossil fuels that cause climate change can worsen the effects of air pollution. Air pollution is a major problem especially in urban areas [1].

The unrestrained use of natural resources and environmental degradation today have a direct effect on people’s health, income generation and distribution, inequality and mass migration. Despite countless alerts and warnings from science, once again, we did not prepare, as we should. As we have observed, practices such as the lack of investment in health and science lead to an increase in deaths from tropical diseases. Regardless of how long it takes to find a cure, scientists have been warning about the possibility of new diseases emerging for some time. The melting of the polar ice caps itself poses associated risks. It is time to not only seek a cure for specific diseases, but to resolve their cause. Many scientists link the emergence of viral diseases with environmental degradation, lack of sanitary practices and destruction of natural ecosystems, in addition to there being a correlation between temperature changes and the proliferation of pathogenic organisms. The planet’s average annual temperatures will continue to rise, which could favor the emergence of new diseases and the worsening of current ones [3].

The State of the Climate 2023 text does not bring very encouraging news for nature and human beings. According to the scientific conclusions presented, 20 of the 35 planetary vital signs used to track climate change are reaching extreme records. The Earth is on the brink of 5 irreversible points of climate change. They include aspects such as the concentration of carbon dioxide in the atmosphere, loss of trees to forest fires, changes in sea levels, Antarctic ice mass, number of very hot days and ocean acidity. According to William Ripple, the scientist leading the study, in a press release, life on Earth is “clearly under siege.” The scientist states that “statistical trends show deeply alarming patterns of climate-related variables and disasters.” In 2023, 38 days have already been seen with a global average temperature of more than 1.5ºC above pre-industrial levels, an important milestone for the planet. Until this year, days like this were quite rare. In July 2023, the highest average temperature on Earth since this data was recorded was recorded [4].

The study World Scientists’ Warning on the Climate Emergency, published in 2019, shows that the signs have been getting much worse since then. According to Ripple, the scientist leading the study, it is clear that the so-called Global South, represented by developing countries and underprivileged communities, will be the most affected by climate change, but, ironically, they are the ones that contribute least to creating the problem. The use of fossil fuels has only received incentives, but it is one of the human activities that most affects the global increase in temperature. If we want the planet to be habitable in the next century, we need to choose more sustainable energy sources. According to scientists, the frequency and severity of climate-related disasters could become more worrying than the “mere” increase in temperature at the end of the 21st century, when it is estimated that 3 to 6 billion people could be outside the habitable zone of Earth, where the heat will be severe, food availability will be low and the death rate will be high. Little has been done to solve this problem, quite the opposite [4].

All of this demonstrates the ineffectiveness of UN meetings aimed at combating global warming and consequent climate change because many of the decisions that were taken at the various COPs held were not put into practice. To change this situation that threatens the health of the world’s population, it is necessary to restructure the UN so that it acquires the authority to avoid the catastrophic climate change that announces itself for the future of planet Earth. The restructuring of the UN is necessary, not only to avoid the outbreak of the 3rd World War, the occurrence of pandemics and the threats caused by the forces of nature existing on planet Earth and threats coming from outer space, but also to avoid catastrophic global climate change.

At the current time, the UN acts in a very limited and ineffective way in tackling issues related to the environment, fundamentally dealing with climate change issues through the IPCC (Intergovernmental Panel on Climate Change). The UN also acts in a limited and ineffective manner in tackling pandemics through the WHO (World Health Organization) and also in a limited and ineffective manner in tackling issues related to war and world peace with the Security Council composed of the winning countries of the Second World War (United States, Russia, China, United Kingdom and France) all of them with veto power.

These UN structures have been unable to deal with the threats described above. The objective of the IPCC (Intergovernmental Panel on Climate Change) is limited only to combating climate change, not pursuing, for example, changing the current model of society in order to transform it into a sustainable society. The WHO’s objective is only to deal with one of the dimensions of the issue of pandemics, which is public health and the production of vaccines, not dealing with combating the vectors that cause pandemics that are found in the environment. The ineffectiveness of the UN Security Council in ensuring world peace has been confirmed since its creation after the 2nd World War in view of the multiplicity of wars that have occurred since the end of the 2nd World War, a fact that requires the creation of a new structure that be able to mediate and avoid international conflicts and, above all, the outbreak of the 3rd World War [5].

The UN needs to be restructured in order to coordinate actions aimed at preventing the extinction of humanity from threats caused by human beings, by the forces of nature originating from planet Earth and those coming from outer space. To achieve these objectives, the UN should acquire the status of world government. Neither the current UN nor any country, no matter how powerful, will be able to carry out this task. The existence of a democratic world government would represent the most advanced stage of humanity’s evolution by creating the conditions for true political, economic, social, scientific, technological and environmental integration of all countries in the world based on a planetary social contract approved by all the people of the world. The democratic world government is absolutely necessary to coordinate the action of all countries in the world at the levels of the global economy, the environment, science and technology and, above all, to ensure world peace on our planet and avoid the extinction of humanity. The new international system should work based on a Planetary Social Contract. The Planetary Social Contract would be the Magna Carta of the people of planet Earth [5].

To combat global warming and avoid catastrophic global climate change, the new UN to be restructured as a world government should coordinate global actions to make environmental progress in each country and globally based on the sustainable development model to ensure that the needs current generations occur without compromising the needs of future generations, putting an end to the constant environmental degradation that is characterized by the depletion of the planet’s natural resources and climate change that threaten the future of humanity. The unsustainability of the current model of capitalist development is evident, as it has been extremely destructive of living conditions on the planet. In view of this, it is imperative to replace the current capitalist economic model dominant throughout the world with another that takes into account man integrated with the environment, with nature, that is, the model of sustainable development that can only be achieved with the celebration of a Planetary Social Contract that would establish the foundations of relations between countries in terms of the environment and relations between human beings and nature [5].

Based on the above, humanity is faced with two scenarios: 1) restructur the UN to avoid catastrophic global climate change; or, 2) maintain the “status quo” contributing to the occurrence of catastrophic global climate change that threatens life on the planet.

REFERENCES

  1. ALCOFORADO, Fernando. Aquecimento global, mudança climática global e seus impactos sobre a saúde humana. Available on the website <https://www.linkedin.com/pulse/aquecimento-global-mudan%C3%A7a-clim%C3%A1tica-e-seus-impactos-sobre-fernando/>.
  2. G1. GLOBO. Mortes relacionadas ao calor extremo podem aumentar em quase cinco vezes até 2050, alerta relatório. Available on the website <https://g1.globo.com/meio-ambiente/noticia/2023/11/15/mortes-relacionadas-ao-calor-extremo-podem-aumentar-quase-em-cinco-vezes-ate-2050-alerta-relatorio.ghtml>.
  3. BENINI, Rubens. Para a saúde do planeta. Available on the website <https://www.tnc.org.br/conecte-se/comunicacao/artigos-e-estudos/para-a-saude-do-planeta/>.
  4. COSTA, Augusto Dala. Vida no planeta está ameaçada, segundo novo reporte climático de cientistas. Available on the website<https://www.terra.com.br/byte/vida-no-planeta-esta-ameacada-segundo-novo-reporte-climatico-de-cientistas,c8a0efabb1cdc7f7f0991e598c5fcdf5qq3qw6hq.html#:~:text=A%20vida%20no%20planeta%20est%C3%A1,s%C3%A9culo%2C%20segundo%20novo%20reporte%20clim%C3%A1tico&text=O%20reporte%20do%20Estado%20do,natureza%20e%20aos%20seres%20humanos>.
  5. ALCOFORADO, Fernando. The necessary restructuring of the UN to avoid the extinction of humanity. Available on the website <https://www.academia.edu/116797733/THE_NECESSARY_RESTRUCTURING_OF_THE_UN_TO_AVOID_THE_EXTINCTION_OF_HUMANITY_402_Article_Text_1042_1_10_20240327_1>._
  • * Fernando Alcoforado, awarded the medal of Engineering Merit of the CONFEA / CREA System, member of the Bahia Academy of Education, of the SBPC- Brazilian Society for the Progress of Science and of IPB- Polytechnic Institute of Bahia, engineer from the UFBA Polytechnic School and doctor in Territorial Planning and Regional Development from the University of Barcelona, college professor (Engineering, Economy and Administration) and consultant in the areas of strategic planning, business planning, regional planning, urban planning and energy systems, was Advisor to the Vice President of Engineering and Technology at LIGHT S.A. Electric power distribution company from Rio de Janeiro, Strategic Planning Coordinator of CEPED- Bahia Research and Development Center, Undersecretary of Energy of the State of Bahia, Secretary of Planning of Salvador, is the author of the books Globalização (Editora Nobel, São Paulo, 1997), De Collor a FHC- O Brasil e a Nova (Des)ordem Mundial (Editora Nobel, São Paulo, 1998), Um Projeto para o Brasil (Editora Nobel, São Paulo, 2000), Os condicionantes do desenvolvimento do Estado da Bahia (Tese de doutorado. Universidade de Barcelona,http://www.tesisenred.net/handle/10803/1944, 2003), Globalização e Desenvolvimento (Editora Nobel, São Paulo, 2006), Bahia- Desenvolvimento do Século XVI ao Século XX e Objetivos Estratégicos na Era Contemporânea (EGBA, Salvador, 2008), The Necessary Conditions of the Economic and Social Development- The Case of the State of Bahia (VDM Verlag Dr. Müller Aktiengesellschaft & Co. KG, Saarbrücken, Germany, 2010), Aquecimento Global e Catástrofe Planetária (Viena- Editora e Gráfica, Santa Cruz do Rio Pardo, São Paulo, 2010), Amazônia Sustentável- Para o progresso do Brasil e combate ao aquecimento global (Viena- Editora e Gráfica, Santa Cruz do Rio Pardo, São Paulo, 2011), Os Fatores Condicionantes do Desenvolvimento Econômico e Social (Editora CRV, Curitiba, 2012), Energia no Mundo e no Brasil- Energia e Mudança Climática Catastrófica no Século XXI (Editora CRV, Curitiba, 2015), As Grandes Revoluções Científicas, Econômicas e Sociais que Mudaram o Mundo (Editora CRV, Curitiba, 2016), A Invenção de um novo Brasil (Editora CRV, Curitiba, 2017),  Esquerda x Direita e a sua convergência (Associação Baiana de Imprensa, Salvador, 2018), Como inventar o futuro para mudar o mundo (Editora CRV, Curitiba, 2019), A humanidade ameaçada e as estratégias para sua sobrevivência (Editora Dialética, São Paulo, 2021), A escalada da ciência e da tecnologia e sua contribuição ao progresso e à sobrevivência da humanidade (Editora CRV, Curitiba, 2022), a chapter in the book Flood Handbook (CRC Press,  Boca Raton, Florida United States, 2022), How to protect human beings from threats to their existence and avoid the extinction of humanity (Generis Publishing, Europe, Republic of Moldova, Chișinău, 2023) and A revolução da educação necessária ao Brasil na era contemporânea (Editora CRV, Curitiba, 2023). 

AQUECIMENTO GLOBAL E SEUS IMPACTOS SOBRE A SAÚDE DA POPULAÇÃO MUNDIAL

Fernando Alcoforado*

Este artigo tem por objetivo apresentar os impactos do aquecimento global e da consequente mudança climática sobre a saúde da população mundial e as soluções que permitam evitar sua ocorrência e suas maléficas consequências contra a humanidade. O aquecimento global já está impactando enormemente sobre a saúde da população mundial. A mudança climática resultante do aquecimento global afeta diretamente a saúde humana por meio de eventos climáticos extremos, da propagação de doenças transmitidas por vetores e outras doenças infecciosas e do agravamento da poluição do ar. Indiretamente, a mudança do clima afeta a saúde humana causando desnutrição, piorando as condições de trabalho e gerando estresse mental. O aumento na frequência das ondas de calor acarretará em uma duplicação ou até mesmo em uma triplicação até 2050 dos casos de infarto e doenças respiratórias.  Haverá aumento também da quantidade de pessoas afetadas pela asma, das infecções transmitidas por mosquitos, dos casos de envenenamento por alimentos e as infecções virais, como a gripe aviária e a pneumonia atípica (SARS) [1].

O calor extremo é uma das principais causas de morte relacionadas com o clima.  A combinação de mudanças climáticas com a urbanização continua a intensificar os extremos de calor em todo o mundo. O estresse térmico afeta a produtividade e pode aumentar o risco de doenças cardiovasculares, respiratórias e renais. Mesmo o aquecimento com a elevação da temperatura de 1°C reduz potencialmente a produtividade entre 1% e 3% daqueles que trabalham ao ar livre. Populações pobres e sem acesso ao ar condicionado serão as mais afetadas, pois terão mais dificuldade de escapar do calor extremo. O estresse térmico combinado com esforço físico e falta de hidratação pode causar a doença renal crônica (DRC), que diminui a função renal ao longo do tempo. A DRC afeta desproporcionalmente populações pobres e trabalhadores manuais que trabalham em condições térmicas quentes [1].

As mortes relacionadas aos efeitos do calor extremo podem quase quintuplicar nas próximas décadas, segundo um relatório feito por mais de 100 especialistas de 52 instituições de pesquisas e agências da ONU de todo o mundo, que monitora os impactos das mudanças climáticas na saúde. As conclusões foram publicadas na revista The Lancet. Os especialistas alertam que a saúde da humanidade está em grave perigo“. O relatório informa que em um cenário de aumento médio da temperatura de 2ºC na comparação com o período pré-industrial até o fim deste século, as mortes vinculadas ao calor podem aumentar em 4,7 vezes até 2050. As projeções de um mundo 2°C mais quente revelam um futuro perigoso e são um lembrete sombrio de que o ritmo e a escala dos esforços de mitigação observados até agora têm sido lamentavelmente inadequados para proteger a saúde e a segurança das pessoas [2].

Pessoas com mais de 65 anos têm sido as mais vulneráveis ao aumento das temperaturas. As mortes nessa faixa etária atribuídas ao aumento das temperaturas subiram 85% na última década (2013-2022), em comparação com o número de pessoas que morreram durante o período de 1991-2000. Os cientistas destacam que o calor é apenas um dos fatores climáticos que podem contribuir para o aumento da mortalidade. Ondas de calor mais frequentes poderão fazer com que cerca de 525 milhões de pessoas sofram de insegurança alimentar moderada ou grave até a metade deste século, aumentando o risco global de desnutrição. As doenças infecciosas transmitidas por mosquitos devem continuar em propagação. A transmissão da dengue, por exemplo, pode registrar alta de 36%. Já estamos vendo a catástrofe acontecendo para a saúde e a subsistência de bilhões de pessoas ao redor do mundo, ameaçados por ondas de calor recordes, secas devastadoras para as colheitas, níveis crescentes de fome, surtos crescentes de doenças infecciosas, tempestades e inundações fatais [2].

Poderá haver redução da disponibilidade de alimentos. Os problemas de disponibilidade de alimentos se tornarão mais pronunciados à medida que a temperatura global aumentar. Para cada grau de aumento de temperatura, a produção mundial de trigo cai em 6% e a produção mundial de arroz cai em 10%. Mudanças na precipitação pluviométrica, aumento na temperatura média do planeta e mudanças na composição do solo são fatores determinantes para o crescimento e a qualidade das lavouras. A mudança climática pode reduzir o valor nutricional das lavouras, fazendo com que a subnutrição seja considerada por alguns pesquisadores como o maior impacto potencial da mudança climática na saúde neste século. Novas pesquisas sugerem que em um mundo mais quente o metabolismo dos insetos aumente, fazendo com que estes comam mais e aumentem as perdas nas lavouras [1].

Poderá haver escassez de água.  O aquecimento das camadas de geleiras está impactando o suprimento de água doce. O Oriente Médio, a Índia, a Antártida e a Groenlândia estão enfrentando uma significativa perda de água doce. 80% da população mundial já está enfrentando ameaças à sua segurança hídrica, incluindo disponibilidade de água, demanda por água e sua poluição. As populações que vivem em áreas baixas sofrem maior risco de inundação e contaminação de suas fontes de água doce pela elevação do nível do mar e pela salinização do solo. Temperaturas mais altas das águas, aumento de chuvas e secas podem aumentar a poluição da água e prejudicar a saúde humana [1].

Poderá ocorrer doenças transmitidas por vetores. As mudanças na temperatura, precipitação e umidade fazem com que haja o aumento do risco de transmissão de doenças. É esperado que a mudança climática resultante do aquecimento global mude os padrões de doenças com algumas regiões enfrentando aumentos, enquanto outras podem ter reduções. A malária, a dengue, a encefalite japonesa e a encefalite transmitida por carrapatos são doenças infecciosas transmitidas por insetos que serão provocadas pela mudança climática. A poluição do ar é hoje um dos principais fatores de risco à saúde, levando a aumentos importantes da mortalidade e da morbidade via doenças cardiovasculares e pulmonares. A poluição do ar em todo o mundo frequentemente causada pelo uso dos mesmos combustíveis fósseis que causam a mudança climática pode fazer com que esta venha a piorar os efeitos da poluição do ar. A poluição do ar é um grande problema principalmente nas áreas urbanas [1].

O uso desenfreado dos recursos naturais e a degradação ambiental têm hoje efeito direto na saúde das pessoas, na geração e distribuição de renda, na desigualdade e nas migrações em massa. Apesar de inúmeros alertas e avisos da ciência, mais uma vez, não nos preparamos como deveríamos. Como temos observado, práticas como a escassez de investimentos em saúde e em ciência, levam ao aumento de óbitos por doenças tropicais. Independentemente do tempo que levaremos para encontrar a cura, cientistas fazem alertas da possibilidade de surgimento de novas doenças já há algum tempo. O próprio degelo das calotas polares nos traz riscos associados a isso. É momento de não apenas buscar a cura para doenças pontuais, mas resolver sua causa. Muitos cientistas relacionam o surgimento de doenças virais com a degradação ambiental, falta de práticas sanitárias e destruição de ecossistemas naturais, além de haver uma correlação entre mudanças de temperatura e proliferação de organismos patogênicos. As temperaturas médias anuais do planeta continuarão a subir, o que pode favorecer o surgimento de novas doenças e o agravamento das atuais [3]. 

O texto do Estado do Clima 2023 não traz notícias muito animadoras para a natureza e para os seres humanos. Segundo os achados científicos apresentados, 20 dos 35 sinais planetários vitais usados para acompanhar as mudanças climáticas estão atingindo recordes extremos. A Terra está à beira de 5 pontos irreversíveis de mudanças climáticas. Eles incluem aspectos como a concentração de dióxido de carbono na atmosfera, perda de árvores para incêndios florestais, mudanças no nível dos mares, massa de gelo antártico, número de dias muito quentes e acidez do oceano. Segundo conta William Ripple, cientista que comanda o estudo, em um comunicado à imprensa, a vida na Terra está “claramente sob cerco”. O cientista afirma que “as tendências estatísticas mostram padrões profundamente alarmantes de variáveis e desastres relacionados ao clima”. Em 2023, já foram vistos 38 dias com média global de temperatura em mais de 1,5ºC acima dos níveis pré-industriais, um marco importante para o planeta. Até este ano, dias assim eram bastante raros. Em julho de 2023, foi registrada a maior temperatura média da Terra desde que esse dado foi registrado [4].

O estudo Aviso dos Cientistas Mundiais sobre a Emergência Climática, publicado em 2019, mostra que os sinais estão piorando muito desde então. Segundo Ripple, cientista que comanda o estudo, é evidente que o chamado Sul Global, representado pelos países em desenvolvimento e as comunidades desprivilegiadas serão os mais atingidos pelas mudanças climáticas, mas, ironicamente, são os que menos contribuem para a criação do problema. A utilização de combustíveis fósseis só tem recebido incentivos, mas é uma das atividades humanas que mais impacta no aumento global de temperatura. Se quisermos que o planeta seja habitável no próximo século, precisamos escolher fontes de energia mais sustentáveis. Segundo cientistas, a frequência e severidade de desastres relacionados com o clima pode ficar mais preocupante do que o “mero” aumento de temperatura no final do século XXI, quando estima-se que de 3 a 6 bilhões de pessoas poderão estar fora da zona habitável da Terra, onde o calor será severo, a disponibilidade de comida será baixa e a taxa de mortalidade alta. Pouco tem sido feito para resolver este problema, muito pelo contrário [4].

Tudo isto demonstra a ineficácia das reuniões da ONU visando o combate ao aquecimento global e à consequente mudança climática porque muitas das decisões que foram tomadas nas diversas COPs realizadas não foram colocadas em prática. Para mudar essa situação que ameaça a saúde da população mundial, é necessário reestruturar a ONU para ela adquirir a autoridade para evitar a mudança climática catastrófica que se anuncia para o futuro do planeta Terra. A reestruturação da ONU é necessária, não apenas para evitar a eclosão da 3ª Guerra Mundial, a ocorrência de pandemias e as ameaças provocadas pelas forças da natureza existentes no planeta Terra e as ameaças vindas do espaço exterior, mas também para evitar a mudança climática catastrófica global.

No momento atual, a ONU atua de forma bastante limitada e ineficaz no enfrentamento das questões relacionadas com o meio ambiente lidando fundamentalmente com as questões das mudanças climáticas através do IPCC (Painel Intergovernamental da Mudança Climática). A ONU atua, também, de forma limitada e ineficaz no enfrentamento das pandemias através da OMS (Organização Mundial de Saúde) e, também, de forma limitada e ineficaz no enfrentamento das questões relacionadas com a guerra e a paz mundial com o Conselho de Segurança composto pelos países vencedores da 2ª Guerra Mundial (Estados Unidos, Rússia, China, Reino Unido e França) todos eles com poder de veto.

Estas estruturas da ONU têm sido incapazes para lidar com as ameaças acima descritas. O objetivo do IPCC (Painel Intergovernamental da Mudança Climática) está limitado apenas ao combate à mudança climática não perseguindo, por exemplo, a mudança do atual modelo de sociedade no sentido de transformá-la em sociedade sustentável. O objetivo da OMS é apenas de lidar com uma das dimensões da questão das pandemias que é a da saúde pública e a produção de vacinas não lidando com o combate aos vetores causadores das pandemias que se encontram no meio ambiente. A ineficácia do Conselho de Segurança da ONU para assegurar a paz mundial vem sendo constatada desde sua constituição após a 2ª Guerra Mundial diante da multiplicidade de guerras que ocorreram desde o final da 2ª Guerra Mundial, fato este que exige a constituição de uma nova estrutura que seja capaz de mediar e evitar os conflitos internacionais e, sobretudo, a eclosão da 3ª Guerra Mundial [5].

A ONU precisa ser reestruturada no sentido de coordenar as ações voltadas para evitar a extinção da humanidade de ameaças provocadas pelos seres humanos, pelas forças da natureza oriundas do planeta Terra e aquelas vindas do espaço exterior. Para alcançar estes objetivos, a ONU deveria adquirir o status de governo mundial. Nem a ONU atual e nenhum país por mais poderoso que seja não poderão realizar esta tarefa. A existência de um governo mundial democrático traduziria o estágio mais avançado de evolução da humanidade ao criar as condições para uma verdadeira integração política, econômica, social, científica, tecnológica e ambiental de todos os países do mundo com base em um contrato social planetário aprovado por todos os povos do mundo. O governo democrático mundial é absolutamente necessário para coordenar a ação de todos os países do mundo nos níveis da economia global, do meio ambiente, da ciência e tecnologia e, sobretudo, para assegurar a paz mundial em nosso planeta e evitar a extinção da humanidade. O novo sistema internacional deveria funcionar com  base em um Contrato Social Planetário. O Contrato Social Planetário seria a Carta Magna dos povos do planeta Terra [5].

Para combater o aquecimento global e evitar a mudança climática catastrófica global, a nova ONU a ser reestruturada como governo mundial deveria coordenar as ações globais para fazer com que o progresso ambiental em cada país e globalmente seja baseado no modelo desenvolvimento sustentável para garantir que as necessidades das gerações atuais ocorram sem comprometer as necessidades das gerações futuras pondo fim à constante degradação ambiental que se caracteriza pelo esgotamento dos recursos naturais do planeta e pela mudança climática que ameaçam o futuro da humanidade. A insustentabilidade do modelo atual de desenvolvimento capitalista é evidente, uma vez que tem sido extremamente destrutiva das condições de vida no planeta. Diante disso, é imperativo substituir o atual modelo econômico capitalista dominante em todo o mundo por outro que leve em conta o homem integrado ao meio ambiente, com a natureza, ou seja, o modelo de desenvolvimento sustentável que só poderá ser alcançado com a celebração de um Contrato Social Planetário que estabeleceria as bases das relações entre os países em termos de meio ambiente e das relações entre os seres humanos e a natureza [5]. 

Pelo exposto, a humanidade está diante de dois cenários: 1) reestruturar a ONU para evitar a mudança climática catastrófica global; ou, 2) manter o “status quo” contribuindo para a ocorrência da mudança climática catastrófica global que atenta contra a vida no planeta.

REFERÊNCIAS

  1. ALCOFORADO, Fernando. Aquecimento global, mudança climática global e seus impactos sobre a saúde humana. Disponível no website <https://www.linkedin.com/pulse/aquecimento-global-mudan%C3%A7a-clim%C3%A1tica-e-seus-impactos-sobre-fernando/>.
  2. G1. GLOBO. Mortes relacionadas ao calor extremo podem aumentar em quase cinco vezes até 2050, alerta relatório. Disponível no website <https://g1.globo.com/meio-ambiente/noticia/2023/11/15/mortes-relacionadas-ao-calor-extremo-podem-aumentar-quase-em-cinco-vezes-ate-2050-alerta-relatorio.ghtml>.
  3. BENINI, Rubens. Para a saúde do planeta. Disponível no website <https://www.tnc.org.br/conecte-se/comunicacao/artigos-e-estudos/para-a-saude-do-planeta/>.
  4. COSTA, Augusto Dala. Vida no planeta está ameaçada, segundo novo reporte climático de cientistas. Disponível no website <https://www.terra.com.br/byte/vida-no-planeta-esta-ameacada-segundo-novo-reporte-climatico-de-cientistas,c8a0efabb1cdc7f7f0991e598c5fcdf5qq3qw6hq.html#:~:text=A%20vida%20no%20planeta%20est%C3%A1,s%C3%A9culo%2C%20segundo%20novo%20reporte%20clim%C3%A1tico&text=O%20reporte%20do%20Estado%20do,natureza%20e%20aos%20seres%20humanos>.
  5. ALCOFORADO, Fernando. A ONU reestruturada para defender a humanidade contra ameaças à sua extinção. Disponível no website <https://www.linkedin.com/pulse/onu-reestruturada-para-defender-humanidade-contra-%C3%A0-sua-alcoforado-a5kde/>.
  • * Fernando Alcoforado, 84, condecorado com a Medalha do Mérito da Engenharia do Sistema CONFEA/CREA, membro da Academia Baiana de Educação, da SBPC- Sociedade Brasileira para o Progresso da Ciência e do IPB- Instituto Politécnico da Bahia, engenheiro pela Escola Politécnica da UFBA e doutor em Planejamento Territorial e Desenvolvimento Regional pela Universidade de Barcelona, professor universitário (Engenharia, Economia e Administração) e consultor nas áreas de planejamento estratégico, planejamento empresarial, planejamento regional e planejamento de sistemas energéticos, foi Assessor do Vice-Presidente de Engenharia e Tecnologia da LIGHT S.A. Electric power distribution company do Rio de Janeiro, Coordenador de Planejamento Estratégico do CEPED- Centro de Pesquisa e Desenvolvimento da Bahia, Subsecretário de Energia do Estado da Bahia, Secretário do Planejamento de Salvador, é autor dos livros Globalização (Editora Nobel, São Paulo, 1997), De Collor a FHC- O Brasil e a Nova (Des)ordem Mundial (Editora Nobel, São Paulo, 1998), Um Projeto para o Brasil (Editora Nobel, São Paulo, 2000), Os condicionantes do desenvolvimento do Estado da Bahia (Tese de doutorado. Universidade de Barcelona,http://www.tesisenred.net/handle/10803/1944, 2003), Globalização e Desenvolvimento (Editora Nobel, São Paulo, 2006), Bahia- Desenvolvimento do Século XVI ao Século XX e Objetivos Estratégicos na Era Contemporânea (EGBA, Salvador, 2008), The Necessary Conditions of the Economic and Social Development- The Case of the State of Bahia (VDM Verlag Dr. Müller Aktiengesellschaft & Co. KG, Saarbrücken, Germany, 2010), Aquecimento Global e Catástrofe Planetária (Viena- Editora e Gráfica, Santa Cruz do Rio Pardo, São Paulo, 2010), Amazônia Sustentável- Para o progresso do Brasil e combate ao aquecimento global (Viena- Editora e Gráfica, Santa Cruz do Rio Pardo, São Paulo, 2011), Os Fatores Condicionantes do Desenvolvimento Econômico e Social (Editora CRV, Curitiba, 2012), Energia no Mundo e no Brasil- Energia e Mudança Climática Catastrófica no Século XXI (Editora CRV, Curitiba, 2015), As Grandes Revoluções Científicas, Econômicas e Sociais que Mudaram o Mundo (Editora CRV, Curitiba, 2016), A Invenção de um novo Brasil (Editora CRV, Curitiba, 2017),  Esquerda x Direita e a sua convergência (Associação Baiana de Imprensa, Salvador, 2018, em co-autoria), Como inventar o futuro para mudar o mundo (Editora CRV, Curitiba, 2019), A humanidade ameaçada e as estratégias para sua sobrevivência (Editora Dialética, São Paulo, 2021), A escalada da ciência e da tecnologia ao longo da história e sua contribuição ao progresso e à sobrevivência da humanidade (Editora CRV, Curitiba, 2022), de capítulo do livro Flood Handbook (CRC Press, Boca Raton, Florida, United States, 2022), How to protect human beings from threats to their existence and avoid the extinction of humanity (Generis Publishing, Europe, Republic of Moldova, Chișinău, 2023) e A revolução da educação necessária ao Brasil na era contemporânea (Editora CRV, Curitiba, 2023).

THIS IS THE FULL COVER OF OUR 21ST BOOK TO BE PUBLISHED BY EDITORA CRV DE CURITIBA, BRAZIL

Fernando Alcoforado

This book, which is in the process of being printed for later publication by Editora CRV in Curitiba, Brazil, aims to present how to build a world of peace, progress and happiness for all humanity. The established premise is that this objective can be achieved if the great planetary utopias are realized with the aim of building a better world. Planetary utopias can be understood as the idea of an ideal, imaginary, perfect society and, therefore, considered by many to be unattainable. The opposite of utopia is dystopia which means a negative view of the future. In dystopia, moving or going to a better world is not possible. The purpose of this book is to point out how to eliminate the dominant dystopia and make the utopia of building a world of peace, progress and happiness for all humanity become a reality.

With this book, we seek to present our vision of what to do so that the utopias of building a better world become reality, such as the achievement of world peace, the construction of full democracy in all countries of the world, the prevalence of the values of civilization in society over the dominant barbarism, the construction of democratic socialism in all countries to replace the decadent capitalism dominant in the world, the construction of the Social Welfare State in all countries of the world to eliminate the growing global economic and social inequalities, make reality the rational use of nature’s resources in the world to end the depletion of the planet’s natural resources, avoid catastrophic global climate change, the elimination of economic and social chaos at national and global levels, the construction of green and smart cities in all countries to eliminate the existence of increasingly degraded cities in the vast majority of countries in the world, the use of science and technology exclusively for the good of humanity, preventing them from being used to produce evil, the achievement of the immortality of human beings, the achieving the survival of humanity in the face of threats to its extinction caused by human beings, the forces of nature existing on planet Earth and those coming from outer space and achieving the happiness of human beings, individually and collectively.

Of all utopias, the achievement of individual and collective happiness deserves special consideration because the search for happiness is the central driver of everyone’s life, whether on an individual or collective level. Individual happiness is achieved through self-education because it is the means through which people would be empowered to make the best choices in life. The purpose of Education must be to make the individual acquire skills, develop critical sense, take possession of the scientific and cultural heritage historically built by humanity, but, above all, it must be an instrument to promote one’s own happiness and contribute , also, for the construction of collective happiness in the society where he lives. The achievement of collective happiness for human beings would result, in turn, from the successful construction of a world of peace and progress for all humanity that will take place in all quadrants of the Earth.

From now on, we would like to invite all my friends to the future launch of this book, which should take place soon. Everyone receive our fraternal hug.